1. Les retraits, plus restreints avec le PER qu’avec l’assurance vie
L’assurance vie autorise le retrait de l’épargne placée à tout moment, sans justification et quelle que soit l’ancienneté du contrat. Toutefois, attention une fiscalité s’applique aux retraits, et elle est plus avantageuse après 8 ans de détention de l’assurance vie.
Mieux comprendre les avantages fiscaux de l’assurance vie avec notre article : Assurance vie pour débutants : quel fonctionnement ? >
À l’inverse, le PER ne permet le retrait que dans certains cas prévus par le législateur et qu’il convient de pouvoir justifier.
Dans ce contexte, comment débloquer un PER de façon anticipée ? Voici les situations qui l’autorisent :
- l’acquisition d’une résidence principale ;
- le décès du conjoint ou du partenaire de pacs ;
- une invalidité affectant le titulaire du plan, son conjoint, son partenaire de pacs ou son enfant ;
- une situation de surendettement ;
- l’expiration des droits au chômage ou, pour les mandataires sociaux, l’absence de contrat de travail ou de mandat social depuis deux ans ;
- la cessation d'une activité non salariée à la suite d'un jugement de liquidation judiciaire.
Qu’est-ce que c’est qu’un retrait ?
On parle de « retrait », ou de « rachat », lorsque le titulaire d’un PER ou d’une assurance vie souhaite obtenir le versement de son épargne, partiellement ou intégralement, avant le terme de son contrat.
2. Un avantage fiscal propre au PER : la déductibilité des versements
Durant la phase d'épargne, les sommes versées sur un contrat d'assurance vie ne vous apportent aucun avantage fiscal particulier.
En revanche, les versements effectués sur un PER individuel sont déductibles du revenu imposable ou des bénéfices professionnels dans la limite d'un plafond qui s’applique pour chaque membre d’un foyer fiscal.
Pour en savoir plus sur la loi de finances 2025>
À quoi correspond un « plafond de déduction fiscale » ?
Il désigne la limite des montants qui peuvent être déduits des impôts grâce aux versements effectués sur un PER.
Pour les salariés et assimilés
Le plafond de déductibilité des versements réalisés sur un PER est égal au plus élevé des montants suivants :
- 10% des revenus professionnels nets de l’année précédente, avec une déduction de 37 094€ au maximum ;
- 4 637€ si ce montant est plus favorable que le précédent.
Pour les indépendants et chefs d’entreprise imposés selon un régime réel d’imposition
Le plafond de déductibilité est égal au plus élevé des montants suivants :
- 10% des bénéfices imposables (BIC, BA ou BNC), dans la limite de 376 800€ + 15 % du bénéfice imposable compris entre 47 100€ et 376 800€ ;
Le plafond global se situe ainsi à 87 152 euros pour 2025, et le plafond minimum pour les TNS se situe à 4 711 euros.
3. Avec le PER, pas de prélèvements sociaux en phase d’épargne
Sur les fonds en euros et les contrats d'assurance vie en euros, les prélèvements sociaux sont recouvrés chaque année, « au fil de l'eau ». En revanche, les produits crédités sur un PER échappent aux prélèvements sociaux pendant la phase d'épargne.
Ce mode de perception donne un avantage au PER par rapport à l'assurance vie. En effet, à performances annuelles égales, le rendement d'un PER sera légèrement supérieur à celui d'un contrat d'assurance vie en euros ou d'un fonds en euros puisque sa rémunération ne sera pas amputée chaque année par la perception des prélèvements sociaux.
RES Retraite(1) : des frais parmi les plus bas du marché
Le plan d’épargne retraite de la MACSF se distingue notamment par ses frais comptant parmi les plus bas du marché.
Exemples de nos frais contractuels maximum : seulement 0,60 % sur les versements en prélèvement automatique et 3 % pour les versements libres, avec des frais de gestion de 0,50 %. Et avec le RES Retraite, vous ne payez aucun frais pour vos arbitrages ou vos changements de profil.
4. Date de sortie : quand peut-on clore un PER ?
Le PER comme l'assurance vie ne comportent aucune durée minimum d'épargne. Mais alors qu'un contrat d'assurance vie peut être clôturé à tout moment - il suffit d'effectuer un rachat total -, ce n’est pas le cas du PER.
Une fois un PER ouvert, il n’est pas possible de le fermer, même si son titulaire cesse de l’alimenter. Les sommes resteront bloquées jusqu'à son départ en retraite (sauf cas de déblocage anticipé évoqués ci-avant). Elles ne pourront être récupérées qu’à compter de l’âge légal de départ en retraite, soit 64 ans, ou à la date de la liquidation de la retraite dans un régime obligatoire, si elle est antérieure.

Quel montant minimal de versement pour le PER de la MACSF ?
Avec le RES Retraite, comme avec le RES Multisupport, le montant minimal de versement est de 30 € par mois pour les versements programmés, prélevés automatiquement, ou de 200 € pour un premier versement libre (auxquels s’ajoutent, au moment de la souscription, 10 € de frais d’adhésion à l’association souscriptrice AMAP). Le titulaire du contrat épargne ainsi à son rythme, en choisissant le mode et la périodicité de ses versements.
5. Sortie en rente viagère : deux fiscalités distinctes pour le PER et l’assurance vie
En optant pour le versement d'une rente viagère à la sortie d'un contrat d'assurance vie ou d'un PER, les arrérages de la rente – c’est-à-dire le montant versé à l’assuré ayant choisi de percevoir une rente viagère – seront soumis, chaque année, à l'impôt sur le revenu dans les mêmes conditions que les pensions de retraite, après un abattement de 10%.
Mais alors que la rente versée à la sortie d'un PER individuel est imposable dans les mêmes conditions que les pensions de retraite versée par les régimes de retraite obligatoire, après un abattement de 10%, celle versée au dénouement d'un contrat d'assurance vie n'est imposable que sur une partie de son montant.
Cette fraction est déterminée, une fois pour toutes, en fonction de l'âge de l'assuré au moment où il demande la conversion de son capital en rente. Pour une sortie en rente entre 60 ans et 69 ans, cette fraction est de 40% ; elle est ramenée à 30% pour une sortie après 69 ans.

Sortie en rente ou sortie en capital : explications
La sortie du PER en capital permet à son titulaire de récupérer l’épargne accumulée, partiellement ou en intégralité, sous la forme d’un ou plusieurs versements. La sortie en rente viagère consiste au versement régulier – mensuel, trimestriel ou annuel – d’une somme d’argent jusqu’au jour du décès du titulaire.
6. Sortie en capital : le PER est imposé
En contrepartie de l'avantage fiscal accordé à l'entrée, la part du capital représentative des versements effectués sur un PER est imposée à la sortie. Elle est en effet soumise au barème progressif de l'impôt sur le revenu, sans possibilité d'opter pour un prélèvement forfaitaire à taux réduit. La part représentative des gains accumulés sur le PER supportera quant à elle le prélèvement forfaitaire unique (PFU) de 12,8% (soit 30% avec les prélèvements sociaux).
Avec un contrat d'assurance vie, la part du capital représentative des versements échappe à l'impôt. Les gains sont soumis au PFU. Un abattement annuel de 4 600€ (personne seule) ou 9 200€ (couple soumis à imposition commune) s'applique aux contrats de plus de huit ans, et pour les encours inférieurs à 150 000€ par souscripteur (tous contrats confondus), le taux du PFU est réduit à 7,5%.
7. La transférabilité entre contrats, plus facile avec le PER
Pendant la phase d'épargne, il est possible de transférer son PER vers tout autre établissement de son choix et de transférer sur son PER des droits en cours de constitution sur les anciens contrats d'épargne retraite souscrits à titre individuel (contrat Madelin et Perp notamment).
Il est également possible de transférer, sous certaines conditions, les droits constitués sur les anciens plans d'épargne retraite collectifs - Perco et contrats dits « de l'article 83 », sur un PER individuel.
L'assurance vie n'offre pas les mêmes passerelles. La loi Pacte stipule qu’il est possible de transférer un contrat d’assurance-vie, uniquement en clôturant le contrat actuel pour en ouvrir un autre, ce qui entraine la perte des avantages fiscaux obtenus jusqu’à présent.
Il est toutefois possible de transférer son contrat d'assurance vie auprès du même assureur. Cette possibilité peut permettre de transformer un contrat en euros en contrat multisupport.
8. Un âge de souscription différent pour les deux produits d’épargne
En théorie, il n’existe pas d’âge limite pour souscrire un PER ou une assurance vie. En pratique, la plupart des assureurs fixent néanmoins des conditions d’âge, propres à chaque compagnie et aux contrats qu’elle propose.
À la MACSF, le RES Retraite est ouvert à toute personne majeure de moins de 70 ans. L’âge limite pour y adhérer est donc fixé au jour du 70ème anniversaire de l’assuré.
Le RES Multisupport(2), l’assurance vie de la MACSF, est quant à lui accessible jusqu’à 85 ans.

Bon à savoir :
La loi de finances 2024 a mis fin à la possibilité de souscrire un PER pour un enfant mineur. Les PER ouverts avant le 1er janvier 2024 sont gelés jusqu’à la majorité de leur titulaire. Deux options s’offrent aux parents concernés : ne rien faire, et attendre les 18 ans de leur enfant pour que le PER retrouve son fonctionnement normal et que les versements soient possibles ; clôturer le PER et débloquer les sommes épargnées.
Vous l’aurez compris, le PER et l’assurance vie ne présentent pas exactement les mêmes caractéristiques ni la même fiscalité. Mais ces deux produits d’épargne phares ont chacun leurs points forts, qui contribuent à leur complémentarité. En fonction de vos objectifs, pourquoi ne pas envisager de les combiner pour une stratégie d’épargne optimale et sur mesure ?
Le RES Retraite : la solution idéale pour anticiper l’après-carrière
Le plan d’épargne retraite de la MACSF vous permet à la fois de préparer votre retraite pendant votre vie professionnelle, en alimentant votre contrat en toute liberté, et de pouvoir compter sur un complément de revenus une fois à la retraite.