Chimiothérapies à base de 5-fluorouracile : dépister systématiquement un déficit en DPD avant tout traitement

Sophie Lorieau, Juriste MACSF

Le 23.06.2022
À 12:00

1 min

Les chimiothérapies à base de 5-FU ou capécitabine exposent les patients à des effets indésirables parfois graves. Ces médicaments peuvent entraîner des toxicités sévères chez certains porteurs d’un déficit en dihydropyrimidine (DPD). C’est la raison pour laquelle, un test doit être réalisé avant toute initiative de traitement.

Le logiciel certifié d'aide à la prescription et dispensation : un outil précieux

L’Ordre des pharmaciens rappelle que ces logiciels peuvent alerter les médecins et les pharmaciens de l’obligation de dépistage avant toute mise sous traitement.

Comment est réalisé le test de dépistage de cette enzyme ?

Il est réalisé une seule fois, par simple prise du sang et mesure de l’uracilémie par un laboratoire d’analyses.

Une fois l’activité de l’enzyme DPD connue pour un patient donné, il n’est pas nécessaire de la mesurer à nouveau avant chaque cycle de chimiothérapie.

Sécuriser la prescription et la dispensation grâce aux algorithmes décisionnels

Comme le précise l’ANSM, la prescription, la dispensation en pharmacie hospitalière ou ville et l’administration sont subordonnées à trois conditions :

la recherche d’un déficit en DPD, au travers d’un dosage du taux d’uracile présent dans le sang des patients, a été réalisée (dosage prescrit par le médecin) ; le prescripteur mentionne "Résultats uracilémie pris en compte" sur la prescription ; le pharmacien s’assure de la présence de cette mention avant toute dispensation.

Liens
Fiche d'information ANSM/INCA/HAS >
Prévention des effets indésirables graves liés à un déficit en dihydropyrimidine déshydrogénase (DPD) lors de traitement par fluoropyrimidines (ANSM) >