En France, le marché du véhicule d'occasion se porte plutôt avec 5,2 millions de voitures de seconde main immatriculées en 2022, selon l’Argus*.
Acheter une voiture d'occasion : de quoi parle-t-on ?
A partir de quand un véhicule est-il considéré comme étant d’occasion ?
Selon l’administration française, une voiture d’occasion doit afficher plus de 6 000 km au compteur et être en circulation depuis plus de 6 mois après sa première immatriculation. Cette définition est surtout valable en matière de TVA pour les importations de véhicules en provenance de l’Union Européenne.
De manière plus générale, dans le cadre d’une revente avec un professionnel ou un particulier, il est admis qu’une voiture de seconde main est un véhicule qui a déjà été immatriculé et dont la durée de la garantie constructeur a déjà été entamée.
Le prix et la disponibilité sont les principaux avantages des voitures d’occasion. Mais attention, acheter un véhicule d’occasion comprend également des inconvénients, comme le fait de traiter avec un vendeur qui pourrait se révéler malhonnête et qui va vous vendre une auto défectueuse ou peut-être même volée.
Piège #1 : acheter son véhicule d’occasion à un prix trop alléchant
Toute recherche d’un véhicule d'occasion débute par son prix, surtout lorsque l'on a un modèle précis en tête : un véhicule est coté à l'ArgusⓇ en fonction de son âge et de son kilométrage.
La Cote ArgusⓇ, du nom du magazine qui l’a mise au point en 1927, indique la valeur de référence de chaque modèle présent sur le marché des véhicules d’occasion.
Il faut, bien sûr, faire attention aux prix trop élevés, mais surtout se méfier d'un prix trop bas par rapport à l’Argus. Une voiture vendue largement en dessous du prix du marché est généralement synonyme de vices cachés.
Alors, que faire en cas de panne après l’achat ? Vous avez la possibilité de vous retourner contre le vendeur, dans un délai compris entre deux à cinq ans selon la nature du préjudice.
Le ministère de l'Intérieur a mis en place le site HISTOVEC afin de mieux protéger les acheteurs de véhicules d'occasion. Il permet de se renseigner sur la situation administrative du véhicule, ses caractéristiques, le titulaire et titre, ou encore l'historique des opérations de vente et de revente de la voiture en France.

La MACSF vous aide dans l’achat de votre véhicule neuf ou d’occasion, via son crédit auto, disponible sans apport personnel. Renseignez-vous auprès de votre conseiller MACSF.
Un crédit vous engage et doit être remboursé.
Vérifiez vos capacités de remboursement avant de vous engager.
Piège #2 : ne pas essayer la voiture d’occasion avant l’achat
Prendre le volant permet de se rendre compte d'éventuels défauts comme des bruits anormaux, des soucis sur l'embrayage ou sur la boîte de vitesses, des déséquilibres sur les trajectoires ou au freinage, ou encore une climatisation défectueuse.
Un essai d'au moins une heure apparaît indispensable, même si vous n'êtes pas pressé d'acheter. Ne négligez pas l'habitacle et vérifiez son état, ainsi que le fonctionnement des sièges et ceintures de sécurité, des rétroviseurs et des appareils de la console.
Par ailleurs, le vendeur doit être en mesure de vous donner des informations sur l'état du véhicule et surtout répondre à toutes vos questions potentielles. Bien sûr, vous devez vous assurer de la date du dernier contrôle technique obligatoire pour les voitures de plus de quatre ans, sachant que celui-ci doit être effectué au maximum six mois avant la mise en vente.
Veillez enfin à vous procurer les factures liées aux diverses réparations effectuées sur le véhicule que vous rachetez (accidents, pannes, entretien…).
Dans le cadre du contrat d’assurance auto de la MACSF, vous pouvez souscrire en option une garantie protection juridique : vous bénéficiez d’un accompagnement pour tout litige concernant l’achat, l’entretien et la vente de votre véhicule.
Piège #3 : ne pas vérifier l’identité du vendeur
Pour éviter la très mauvaise surprise d'un véhicule volé puis maquillé, il est impératif que le vendeur soit bien la personne dont le nom figure sur la carte grise correspondante à l’immatriculation du véhicule.
Les affirmations du type : je vends « pour ma grand-mère qui ne peut plus se déplacer », « pour un ami en vacances à l'étranger » ou encore pour « un homme d'affaires américain » doivent allumer des signaux d'alerte.
Et même si tout est en règle, il reste une dernière précaution à prendre : ne surtout pas verser d'acompte, sauf si vous êtes certain d'acheter ce véhicule. Ce type de paiement correspond en effet à une promesse d'achat et il est quasiment impossible de recouvrer ses fonds en cas de renoncement.
Point sur les documents à obtenir avant d’acheter une voiture d’occasion
Si vous traitez avec un particulier, le vendeur doit vous fournir les éléments suivants :
- Son nom et son adresse ;
- Un certificat de déclaration de cession en trois exemplaires, indiquant le kilométrage et la date de la première mise en circulation ;
- L'historique du véhicule (carnet et factures d'entretien) ;
- Le certificat d’immatriculation (carte grise) barré ;
- Un certificat de situation administrative de moins de 15 jours (anciennement « certificat de non-gage ») ;
- Un contrôle technique de moins de six mois (pour les véhicules de plus de quatre ans).
- Pensez à demander l'ensemble des jeux de clés
N’oubliez pas de demander le code de cession au vendeur. Celui-ci doit en faire la demande sur le site de l’Etat pour vos démarches d’immatriculation. Ce code vous permet d'enregistrer le véhicule à votre nom (à réaliser dans un délai d’un mois après l’achat).
Adopter ces quelques points de vigilance vous permettra de sécuriser l’achat de votre véhicule d’occasion et d’en profiter plus longtemps.