Internes : vivre la pression au quotidien

Pression, stress, angoisse : vivre dans un contexte anxiogène pour les internes

Cursus compétitif, horaires à rallonge, responsabilités, exposition à la souffrance et à la mort sont autant de sources de stress et de difficultés pour les internes en médecine.
A cela s’ajoute la pression d’une formation sélective où le classement des étudiants a une forte importance sur l’orientation de leur carrière.
Selon leurs antécédents, leur entourage et leur personnalité, les étudiants en médecine supportent plus ou moins bien leur environnement de travail. En poste loin des siens, un interne isolé peut voir son stress s’aggraver en troubles plus sérieux : angoisse, burnout, dépression, etc.
Ce phénomène intrinsèque aux cursus médicaux ne se réduit pas à la France et a été observé dans de nombreux pays. Une enquête ⁽¹⁾ sur la santé mentale des jeunes médecins est venue souligner son ampleur : 66,2% des répondants déclarent souffrir d’anxiété, 27,7% de dépression et 23,7% affirment avoir eu des idées suicidaires.

Le sexisme à l’hôpital

Le sexisme est une autre forme de pression pouvant peser sur les internes en médecine, ainsi que l’a montré une étude publiée ⁽²⁾ en 2017 : 47% des internes se déclarent victimes de sexisme au quotidien.
Les comportements sexistes ne sont pas sans incidence sur l’état de santé de l’interne qui en souffre. Petite blague, remarque ou geste déplacé, le sexisme se subit parfois par petites touches qu’il ne faut pas laisser passer.
Et, si vous vous retrouvez confronté à une situation s’apparentant à du harcèlement, il est impératif de vous tourner vers des collègues ou des interlocuteurs référents.

Faire face à la pression due à la COVID-19

La pression née du contexte pandémique du COVID-19 est venue s’ajouter au contexte anxiogène vécu par beaucoup d’internes. Une étude ⁽³⁾ publiée en mai 2020 par l’Intersyndicale nationale des internes indique que 30% des jeunes médecins présentent des troubles post-traumatiques dus à l’épidémie.
Anxiété, syndrome dépressif, conduites addictives et idées suicidaires, telles sont les complications graves qui peuvent en découler. Pour ne pas risquer de tomber dans une situation de détresse, il est important de réagir à temps en parlant de votre stress avec votre entourage ou avec un professionnel. Plus vite vous réagirez, moins il vous sera compliqué de surmonter vos difficultés.

Internes : quelles solutions pour surmonter les difficultés ?

Pour gérer le mal-être, il est important de ne pas rester seul dans le silence. Il est possible de trouver des interlocuteurs à qui se confier autour de soi : amis, famille, mais aussi co-internes, tuteur ou maître de stage.
En tant qu’interne, vous avez également accès au service de santé au travail de l’Assistance publique dont dépend votre établissement, de même qu’à son antenne responsable de la prise en charge des addictions.
Adhérent à la MACSF pour votre assurance professionnelle, vous pouvez vous tourner vers le service d’assistance psychologique de votre mutuelle qui vous permet de vous entretenir avec un psychologue clinicien spécialisé.
Vous disposez également d’un numéro vert destiné aux professionnels de santé et  internes en difficulté, le 0800 238 038. Gratuit et confidentiel, ce numéro vous oriente vers des associations d’entraide, des établissements de soins ou toute autre structure pertinente. Il vous permet également d’obtenir des conseils administratifs, sociaux et juridiques.
Trouver le bon interlocuteur est une première étape essentielle pour désamorcer les situations génératrices d’angoisse et de pressions dues à votre activité.

⁽¹⁾ Enquête santé mentale des jeunes médecins - Anemf - 13 juin 2017
⁽²⁾ Covid-19 : des symptômes de stress post-traumatique chez 30% des internes (étude) - Sciences et avenir - 22 mai 2020
⁽³⁾ Etude Sexisme - ISNI - octobre 2017

*responsabilité civile et protection juridique
**Les garanties RCP-PJ sont offertes aux internes même en cas de remplacement jusqu’à l’obtention de la thèse. (hors AOC pratiquant des remplacements. En cas de remplacement, la contribution au FAPDS est due).

Souces: 
https://start.lesechos.fr/apprendre/universites-ecoles/depression-suicidecomment-proteger-les-etudiants-en-medecine-1176280
https://www.lequotidiendumedecin.fr/hopital/conditions-de-travail/lancement-du-numero-pour-les-medecins-et-internes-en-souffrance
https://www.letudiant.fr/etudes/medecine-sante/etudes-de-sante-sexisme-la-plaie-des-etudiants-en-medecine.html