Infirmière en établissement de santé, faut-il s'assurer ? Le point en images
Transcription de la vidéo
Un dialogue s'engage entre deux collègues infirmières dans la salle de pause :
- Tiens, est-ce que tu as une assurance en tant qu'infirmière toi ?
- Oui depuis que je suis sortie de l'IIFSI, et ça commence à faire pas mal d'années.
- Non parce que là il faut absolument que je paye mon assurance et je pensais à la résilier. J'ai l'impression que ça ne sert pas à grand-chose en fait. Et je ne sais pas toi, mais j'en ai marre de payer pour rien !
- Tu sais c'est un peu vrai pour toutes les assurances, elles ne servent que quand les problèmes arrivent et on espère ne jamais en avoir.
- Ça c'est vrai, mais on paye déjà l'Ordre et le syndicat. Ils nous défendront bien en cas de problème non ?
- Moi je ne pense pas qu'ils nous aideront en cas d'accident sur un patient.
- De toute façon, s'il y a un problème, la direction nous défendra. J'en ai parlé à la Cadre hier et elle m'a confirmé qu'on était couverts par l'établissement.
- Alors, je crois que c'est vrai, mais seulement quand les patients attaquent pour avoir de l'argent. Tiens, tu vois Amandine, celle qui s'est trompée de médicament avec le bébé qui est mort, bah elle était bien contente d'être défendue par son assureur quand elle a été convoquée par le juge ; parce que l'hôpital ne sais pas du tout occupé d'elle et ils ont dit que c'était parce que c'était du pénal.
- Ouais ok, mais attends, moi je ferai très attention, et puis je n’aurai jamais de pépin.
- Ah ça ce n’est pas garanti, même les meilleurs commettent des erreurs et surtout dans les conditions dans lesquelles on travaille aujourd'hui. Et tu as pensé au cas où tu interviens pendant les vacances sur une urgence, genre malaise dans le train dans le même wagon que toi ? Là, je suis sûre que notre employeur ne voudra pas en entendre parler.
- D'accord, mais ça c'est très rare. Et puis les gens seront plus tôt reconnaissants qu'on soit intervenue. Ils ne vont quand même pas nous attaquer.
- Alors je pensais ça au début, mais on ne vit plus dans un monde de bisounours. Quand il y a des sous à se faire, les gens n'hésitent plus. Et puis il n’y a pas que les problèmes dans les soins, tu te rappelles aussi notre collègue qui s'est fait agressée aux urgences ? Et bien la direction n'a rien fait pour l'aider, et heureusement pour elle que son assureur était là.
- Non mais c'est vrai, tu as raison, j'ai trouvé ça lamentable et puis surtout qu'elle était seule aux urgences cette nuit-là alors qu’elles auraient dû être deux. Au fond, maintenant que j'y pense, ça me fait penser à Christine.
- Ah oui, celle à qui on a bloqué sa mutation pendant plus d'un an ?
- Exactement ! Eh bien, elle a appelé son assurance qui s'est occupée de son problème. Et le directeur, et bien il a vite cédé ; il ne devait pas être très bien dans ses baskets...
- Tu m'étonnes !
- Comme quoi c'est bien d'en parler entre collègues. Tu as raison, je pense que je vais la garder finalement mon assurance.
L'assurance à l'hôpital, c'est pas obligatoire, c'est juste indispensable !
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