MSP : les avantages de la mutualisation des moyens

Une mutualisation des moyens bénéfique pour les patients

La mutualisation des moyens en MSP présente d’abord des avantages pour la patientèle, que ce soit en matière de qualité de prise en charge ou de diversité de l’offre de soins. 

Quand la mutualisation contribue à améliorer l’accueil

La mutualisation des moyens se traduit notamment par une centralisation du système de prise de rendez-vous et de l’accueil. De cette manière, la MSP profite aux patients et leur offre un cadre rassurant à plusieurs égards :

• des locaux plus spacieux que dans un cabinet individuel ; 
• une salle d’attente et des espaces dédiés à la réception ; 
• des espaces adaptés aux personnes à la mobilité réduite ; 
• un standard téléphonique ; 
• la prise de rendez-vous en ligne en quelques clics ; 
• etc. 

Ce sont autant d’aspects qui participent à la qualité de l’expérience globale, et donnent aux patients le sentiment d’être reçus dans de bonnes conditions. 

Une mutualisation des moyens qui enrichit l’offre de soins

La mise en commun des moyens d’une MSP permet également d’investir dans des équipements de soins plus sophistiqués et donc plus coûteux, dont un professionnel libéral exerçant seul aurait du mal à faire l’acquisition. Ce peut être :

• un plateau technique élargi (ECG, matériel d’échographie, salle de stérilisation, etc.) ; 
• la prise en charge de petites urgences ; 
• un espace dédié aux consultations avancées, qui permettent à des médecins spécialistes de recevoir des patients hors de leur cabinet ou de leur établissement habituels dans les lieux de santé plus accessibles que sont les MSP, pour pallier une faible démographie médicale (ophtalmologues, pédiatres, cardiologues, etc.) ; 
• etc.

En mutualisant ses moyens, l’équipe d’une MSP peut en outre investir dans des outils de communication performants, comme du matériel de visioconférence ou un logiciel médical partagé. 

La mutualisation des moyens, aussi avantageuse pour l’équipe

Mutualiser profite aux patients, mais pas seulement. Les professionnels de santé qui exercent dans une telle structure de soins y trouvent également un intérêt. En termes de conditions d’exercice, d’abord, mais aussi lorsqu’il s’agit de recruter d’autres membres.

La mutualisation des moyens au service de l’organisation

En mutualisant leurs moyens au sein d’une MSP, les professionnels de santé voient leurs conditions d’exercice améliorées. Plusieurs facteurs y contribuent directement, parmi lesquels :

• la fonctionnalité des locaux et la technologie des équipements ; 
• la qualité du matériel médical et des installations ; 
• l’efficacité du système d’information ; 
• etc. 

Tout concorde ainsi à offrir un cadre de travail aussi plaisant que performant. De plus, mutualiser permet généralement d’optimiser le temps de travail des professionnels de santé, qui peuvent plus facilement se concentrer sur leur mission médicale. 

La mutualisation des moyens, facteur d’attractivité pour une MSP

Autre avantage de la mutualisation des moyens au sein d’une MSP : elle favorise le recrutement. En effet, les MSP disposant d’un outil de travail performant et offrant des conditions d’exercice coordonné optimales ont plus de facilité à recruter, qu’il s’agisse :

• de trouver un remplaçant le temps des vacances ou d’un congé maternité ; 
• de développer l’équipe ou l’offre de soins avec de nouveaux professionnels de santé ou de nouvelles spécialités ; 
• de pallier un départ en retraite avec l’arrivée d’un nouveau membre ;
• d’attirer des stagiaires, désireux de bénéficier d’installations qualitatives et d’un matériel de pointe.

Mutualisation des moyens : les points de vigilance

Il convient de rappeler que la mutualisation de matériels coûteux et de locaux ne s’improvise pas.

Afin d’éviter des incompréhensions entre les membres d’une MSP et d’écarter tout risque de conflit, mieux vaut donc :

• S’entendre précisément sur la répartition des coûts d’achat (en fonction des revenus de chacun ? du temps de présence au sein de la structure ?) ; 
• Etablir collégialement et le plus tôt possible les modalités de partage (les équipements concernés, le cadre d’utilisation, etc.) ;
• les faire figurer dans le règlement intérieur qui encadre le fonctionnement de la structure. 

Ces négociations peuvent s’avérer chronophages et compliquées. Elles n’en sont pas moins indispensables à un exercice en commun fluide et apaisé. Le coordinateur de la MSP, qui contribue par son rôle « pivot » à la bonne marche de celle-ci, pourra le cas échéant veiller au bon respect du cadre convenu.