Sinistralité des médecins généralistes : le point en images
Retranscription de la vidéo
Quelle est l’évolution de la sinistralité des médecins généralistes en 2023 ?
Nous avons constaté une très légère baisse du nombre de déclarations de sinistre adressées par nos sociétaires médecins généralistes, puisque nous avons reçu 319 déclarations contre 363 durant l'année 2022. Cela nous donne un taux de sinistralité de l'ordre de 0,53 % vs 0,62 % en 2022.
Cela concerne un peu plus de 60 000 médecins généralistes qui nous font confiance pour leur responsabilité civile professionnelle.
Quels sont les principaux motifs de réclamations ?
Les motifs de réclamation n'ont pas fondamentalement évolué par rapport à 2022, voire les années antérieures.
Les réclamations sont toujours portées essentiellement par des retards au diagnostic de différentes pathologies mais surtout :
- de pathologies tumorales pouvant être à l'origine d'une perte de chance,
- de retards de diagnostic concernant également soit des pathologies neurologiques type AIT ou des pathologies cardiovasculaires (la fameuse douleur thoracique attribuée un peu tardivement parfois, à un syndrome coronarien aigu).
Nous constatons ensuite des réclamations concernant la prise en charge des patients - notamment dans un contexte infectieux -, avec parfois sous-évaluation du tableau clinique et le fait qu'on ne demande pas toujours à revoir le patient quelques jours plus tard.
Enfin, comme chaque année, nous constatons également des problèmes d'interactions médicamenteuses - ou plus globalement de iatrogénies médicamenteuses - pouvant aboutir à des syndromes de Lyell par exemple, ou d'autres complications.
Et pour terminer, j'attirerais l'attention de nos confrères médecins généralistes pratiquant certains actes techniques, tels des infiltrations - voire même de la médecine esthétique -, d'être extrêmement vigilants dans la réalisation de ces gestes pouvant entraîner des infections locales ou différentes complications.
Quels sont vos conseils vis-à-vis des médecins généralistes ?
Le premier conseil que je délivrerais à mes confrères est de poursuivre leur activité d'une façon sereine. Nous savons parfaitement que l'exercice médical, surtout en médecine générale, est particulièrement complexe. Néanmoins, il faut absolument garder cette ligne de conduite.
Les difficultés médico-légales peuvent survenir : votre assureur responsabilité civile professionnelle est là pour vous épauler et vous assister. N'hésitez donc pas à faire appel à lui dès que vous avez le moindre souci.
Le deuxième point de recommandation est de continuer à tracer parfaitement la prise en charge de votre patient dans votre logiciel de gestion de cabinet et, bien entendu, dans le dossier médical.
Et enfin, d'utiliser dès que possible, un logiciel d'aide à la prescription qui peut avoir également un lien avec des logiciels d'intelligence artificielle, de manière à éviter certaines interactions médicamenteuses potentiellement délétères.