Les conditions de départ à la retraite des professionnels de santé
La retraite des professionnels de santé et le montant de la pension à laquelle ils peuvent prétendre ne sont pas les mêmes selon le statut de chacun : libéral à son compte, agent de la fonction publique hospitalière, salarié d’une structure privée…
L’âge légal de la retraite reste en revanche le même pour tous, à ce jour : 62 ans.
À lire aussi :
Retraite des professionnels de santé libéraux : comment ça fonctionne ? >
Régime de base, régime complémentaire et ASV
Les professions médicales et paramédicales cotisent pour leur retraite auprès de plusieurs régimes :
- le régime de base, qu’il s’agisse par exemple du régime de base des professions libérales, géré par la Caisse nationale d’assurance vieillesse des professions libérales (CNAVPL) ou du régime de base pour les salariés du privé, qui relève de la Sécurité sociale ;
- le régime complémentaire, géré par la caisse de retraite dont vous dépendez en fonction de votre profession et de votre statut (Agirc-Arrco pour les salariés du secteur privé, CARMF pour les médecins, CARCDSF pour les dentistes et les sages-femmes, etc.) ;
- le régime Avantage social vieillesse (ASV), réservé aux professionnels de santé conventionnés et pris en charge aux deux tiers par la Sécurité sociale.
Il arrive qu’un futur retraité relève d’un régime complet qui lui assure à la fois, sa retraite de base et sa retraite complémentaire. C’est le cas, par exemple, avec les agents de la fonction publique hospitalière et la Caisse nationale de retraite des agents des collectivités locales (CNRACL).

Vous avez exercé des professions relevant de plusieurs régimes ? Vous percevrez une pension de retraite de base et complémentaire des différentes caisses auprès desquelles vous avez cotisé.
À lire aussi :
Retraite : comment ça marche ? >
Âge de départ : 65 à 67 ans pour une retraite à taux plein
L’âge légal pour le départ à la retraite est fixé à 62 ans pour le régime de base et 60 ans pour le régime complémentaire. Toutefois, cet âge légal ne vous garantit pas de percevoir votre retraite à taux plein. Pour cela, il vous faut en effet :
- avoir cotisé un nombre suffisant de trimestres pour le régime de base ;
- avoir atteint un certain âge pour le régime complémentaire (65 à 67 ans selon les cas).
En l’absence de retraite à taux plein, on parle de décote. Lorsqu’un futur retraité choisit de poursuivre son activité au-delà de l’âge requis, il peut à l’inverse prétendre à une surcote, c’est-à-dire une majoration de sa pension.
Il est également possible de partir avant l’âge légal tout en prétendant au taux plein : c’est la retraite anticipée. Le départ à la retraite est ainsi permis dès 55 ans pour les personnes handicapées, dès 60 ans (voire 57 ans) pour les carrières longues entamées à 20 ans au plus tard, et dès 60 ans pour les carrières pénibles.

Votre retraite dépend de votre âge, qui détermine le nombre de trimestres nécessaires à une retraite à taux plein. Et celui-ci varie beaucoup en fonction de votre année de naissance : de 160 trimestres pour le retraité né avant 1949, à 172 trimestres pour celui né après 1973 !
Montant de votre future retraite : le calcul de votre pension
Quel que soit votre statut, le montant de votre retraite est calculé selon 3 paramètres :
- le nombre de points que vous aurez acquis grâce à vos trimestres cotisés ;
- la valeur du point, aussi appelée valeur de service du point, au jour de la liquidation de votre retraite ;
- le taux de liquidation de la retraite, qui varie en fonction de l’âge et de la durée d’assurance (nombre de trimestres acquis), le taux plein correspondant à 100 % (avec une décote ou une surcote éventuelles).
>Pour les travailleurs indépendants, le montant de la pension annuelle est égal au nombre de points accumulés, multiplié par la valeur du point. En cas de décote ou de surcote, le total obtenu doit encore être multiplié par le taux de liquidation.
>Concernant la fonction publique hospitalière, on multiplie le traitement indiciaire (c’est-à-dire le dernier salaire) par le taux de liquidation (selon le nombre de trimestres cotisés) et on multiplie le tout par un coefficient de minoration ou de majoration (selon l’âge de départ effectif).
>Pour estimer le montant de la retraite des salariés du privé, la formule de calcul diffère : on multiplie le salaire annuel moyen par le taux de liquidation, puis par la durée de cotisation divisée par la durée de référence.
Bon à savoir : vous pouvez échapper à la décote en rachetant des trimestres, mais attention : un seul trimestre peut coûter plusieurs milliers d’euros !

Pour le salaire annuel moyen des salariés du privé, ce sont les 25 meilleures années de carrière qui sont prises en compte. Dans ce cas, l’année de départ à la retraite n’entre pas dans le calcul de la moyenne. Il peut donc être pertinent de travailler jusqu’au 31 décembre, et donc de ne partir en retraite que le 1er janvier, afin qu’elle soit prise en compte.
Estimez votre future pension grâce à notre simulateur retraite
« Quelle retraite pour un salaire de 3000 euros nets ? ». « Quel salaire pour une retraite de 2000 euros ? ». Nombreux sont les travailleurs qui, libéraux, salariés ou fonctionnaires, s’interrogent sur le niveau de leur pension de retraite. Or votre retraite dépend de nombreux facteurs : régime, âge de départ, années prises en compte…
Pour disposer d’une estimation indicative globale, la MACSF met à votre disposition son simulateur retraite en ligne. Sur la base des différents éléments dont votre retraite dépend (âge, année de début de carrière, profession, revenus nets, etc.), cet outil vous permet d’obtenir en quelques clics les chiffres clés qui vous intéressent :
- votre pension de retraite nette mensuelle ;
- le nombre de trimestres vous restant à acquérir pour un départ à taux plein ;
- l’année de votre retraite, et donc votre âge de départ.
Vous pouvez aussi accéder à un relevé de situation, effectuer vos démarches et réaliser des simulations grâce aux services en ligne proposés par le site Info Retraite, en vous connectant à votre espace personnel avec votre numéro de Sécurité sociale ou via FranceConnect.
Ces outils conçus pour estimer le montant de votre pension vous donnent aussi une idée précise de la perte de revenus qui accompagnera votre départ à la retraite.
Le RES Retraite de la MACSF vous permet de l’anticiper dès à présent en vous assurant, le moment venu, un complément de revenus en rente et/ou en capital.