Qui sont les professionnels concernés par ce protocole de coopération ?
Il s'agit du médecin hospitalier du service, formé à l'utilisation de l'échographie portable, et d'un infirmier diplômé d'État volontaire formé à ce geste technique.
Quels sont les actes dérogatoires concernés ?
En présence d'une prescription médicale portant sur la réalisation des prélèvements ou sur la mise en œuvre des perfusions nécessitant la mise en place d'un dispositif, l'infirmier peut désormais :
- identifier la nécessité d'utiliser ou non l'échographe pour repérer les vaisseaux ;
- réaliser l'échographie à l'aide d'un échographe portable et interpréter les images.
Cette nouvelle compétence suppose de réaliser un prélèvement ou un cathétérisme court sous échographie, et donc de connaître le fonctionnement de l'échographe et d’en interpréter convenablement les images.
Qui sont les patients concernés ?
Il s'agit de tous les patients réunissant les conditions cumulatives suivantes :
- adultes pouvant signer un consentement ;
- présentant un abord veineux ou artériel difficile (du fait par exemple d'un abus de drogue, d'une obésité, de la présence d’hématome, etc.) ;
- ayant eu précédemment, au cours d'un abord veineux ou artériel, une douleur supérieure ou égale à 40/100 (échelle EVA : échelle visuelle analogique).
Quelles sont les modalités d'information des patients sur les conditions de leur prise en charge ?
Le médecin informe le patient des nouvelles modalités de prise en charge induites par le protocole de coopération. Il lui laisse le choix de les accepter ou de les refuser :
- S’il accepte, le recueil du consentement est tracé dans le dossier de soins.
- S’il refuse, il est alors pris en charge par le médecin pour la réalisation de l'échographie.
Quelle est la formation requise pour l'infirmier ?
La formation est à la fois théorique (2 heures) et pratique (3 heures);
L'infirmier doit avoir 3 années d'expérience en soins infirmiers dans un service de médecine, chirurgie obstétrique.
Dans quel cas le médecin doit-il intervenir ?
Médecin et infirmier doivent travailler sur la même plage horaire puisque le médecin doit pouvoir intervenir à tout moment.
L'infirmier doit faire appel au médecin en cas :
- de difficultés à réaliser l'échographie ;
- de difficultés à visualiser et/ou interpréter les images ;
- d’échec de la réalisation du geste de prélèvement ou de la pose du dispositif de perfusion.
Cette nouvelle compétence est-elle intégrée dans les compétences infirmières listées dans le Code de la santé publique ?
Les textes qui régissent les compétences des infirmiers dans le Code de la santé publique (articles R. 4311-1 et suivants) ne sont pas modifiés.
En effet, lorsqu’un protocole de coopération est généralisé, c'est le Comité national des coopérations interprofessionnelles qui peut proposer (ou non) l'intégration de ces actes dérogatoires dans les compétences réglementaires.