Médecin, ai-je le droit d’exercer ailleurs qu’en France ?
Vos droits d’exercer ne sont pas les mêmes selon le pays où vous souhaitez pratiquer. La reconnaissance de vos diplômes et les modalités d’exercice sont plus simples au sein de l’Union Européenne (UE). Cependant, il existe avec certains pays des accords de réciprocité qui vous permettent de travailler au-delà du continent européen.
Travailler dans l’espace européen
Au sein de l’UE, votre diplôme de médecin est automatiquement reconnu. En effet, le principe fondamental de libre circulation des personnes s’applique. Il permet aux citoyens européens de se déplacer, comme de travailler librement dans tous les États de l’UE.
La reconnaissance de vos diplômes de médecine est également valable dans les pays membres de l’Accord Européen de Libre Échange (AELE), à savoir le Liechtenstein, la Norvège, l’Islande et la Suisse.
Travailler hors de l’UE
Le Québec constitue un cas particulier. Le Collège des médecins du Québec (CMQ) a signé avec le Ministère de la Santé et le Conseil National de l’Ordre des Médecins français un arrangement de reconnaissance mutuelle (ARM) des qualifications professionnelles des médecins. Aux termes de ce texte, les médecins qui le souhaitent peuvent bénéficier de cette reconnaissance.
Avant de partir exercer au Québec, il est recommandé de prendre contact avec le CMQ. Il vous sera notamment demandé d’effectuer un stage d’adaptation de 3 mois pour lequel il est préférable de bénéficier d’un parrain susceptible de vous recruter.
Pour les autres destinations, c’est-à-dire en dehors de l’UE, de l’AELE et du Québec, il n’existe pas d’accord de réciprocité pour les médecins. Chaque Etat dispose d’une réglementation particulière. Les ambassades de ces Etats en France constituent pour vous un premier point de contact et d’information sur les modalités d’exercice.
Infirmiers, kinés, dentistes, sages-femmes, la reconnaissance des diplômes au sein de l’UE prévaut pour tous les soignants. De même, il existe des arrangements avec le Québec pour la plupart des professionnels de santé.
Être médecin à l’étranger : mode d’emploi
Les procédures d’accréditation varient selon le pays où vous souhaitez partir exercer. Elles sont facilitées au sein de l’UE, comme dans certains Etats disposant d’accord de reconnaissance.
Que faire avant de partir travailler au sein de l’UE
Pour exercer hors de France, mais toujours au sein de l’UE, les démarches sont relativement simples. Pour avoir le droit d’exercer, il convient de vous assurer que votre spécialité est bien listée dans l’annexe V de la directive relative à la reconnaissance des qualifications professionnelles. Le pays dans lequel vous vous rendez exigera une attestation de conformité de vos diplômes que vous pourrez obtenir auprès du Conseil national de l’ordre des médecins en France.
Quelle que soit votre destination, pour préparer votre départ, mettez-vous en relation avec l’autorité en charge de ces questions dont vous pouvez obtenir les coordonnées auprès de l’ambassade en France du pays concerné.

Si vous rencontrez des difficultés pour votre installation au sein de l’UE, vous pouvez contacter SOLVIT. Ce service gratuit vise à aider les citoyens européens en cas de problèmes liés à leurs droits et démarches administratives au sein de l’UE.
Travailler hors Europe
Il n’existe pas de procédure type à effectuer pour partir travailler hors de l’Europe. Si l’exercice est envisageable dans le pays où vous souhaitez partir, son ambassade en France sera en mesure de vous fournir la liste des conditions à remplir et des démarches à effectuer. A défaut, elle vous orientera vers un organisme à même de vous renseigner.
Bien assuré, même à l’étranger
Prévoir une assurance prévoyance, santé et protection juridique ?
Hors de France, pensez à vous assurer pour vivre et travailler en toute sécurité.
Sociétaire de la MACSF, à l’étranger, votre plan de prévoyance ne vous couvre plus au-delà d’un séjour de trois mois consécutifs.
Pour continuer à bénéficier d’une couverture santé, en Europe, pensez à commander votre carte européenne d’assurance maladie. Pour votre complémentaire, vous vous tournez vers la MACSF et son partenaire Chapka pour trouver une assurance voyage adaptée.
Quid de votre PJ souscrite auprès de la MACSF ? Ses garanties peuvent être maintenues lorsque vous exercez dans un pays de l’UE, en Suisse, en Andorre, au Royaume-Uni, au Liechtenstein, à Saint-Marin, en Norvège et en Islande. Elles s’appliquent uniquement si votre exercice professionnel n’excède pas 2 mois (consécutifs ou non) par année d’assurance.
Le cas des missions humanitaires
Médecin libéral ou hospitalier, vous partez à l’étranger pour une ONG. Votre RCP vous couvre-t-elle ? Tout dépend de votre lieu d’exercice, de même que du contrat qui vous lie à cette organisation.
- Libéral, en mission dans un pays de l’UE, en Suisse, en Andorre et au Royaume-Uni, votre contrat s’applique et vous couvre du moment que votre mission n’excède pas deux mois (consécutifs ou non) dans l’année d’assurance. Hors UE, il vous appartient de vérifier que l’ONG a bien souscrit un contrat adéquat.
- Médecin salarié hospitalier, lorsque vous effectuez une mission pour une ONG, c’est la nature de votre contrat qui est à prendre compte plus que le lieu d’exercice. Si l’ONG vous emploie en tant que salarié, elle vous couvre pour les actes réalisés dans le cadre de votre mission. Non salarié, l’ONG peut avoir souscrit un contrat pour vous, mais il est important de vous en assurer avant de partir.
Quel que soit votre statut avant votre départ en mission, nous vous recommandons de prendre contact avec la MACSF pour bien vous assurer.
Pour être protégé en toutes circonstances dans les conditions particulières qui peuvent prévaloir dans les zones de mission humanitaire, il est préférable de souscrire un contrat d’assurance voyage humanitaire spécifique.