1ère étape : le concours national de praticien hospitalier
Pour accéder à un poste de praticien hospitalier, il faut au préalable avoir réussi le concours national de praticien des établissements publics de santé. Ce dernier est organisé chaque année par le Centre National de Gestion (CNG).
À l’issue de votre réussite, vous obtiendrez le fameux sésame : votre inscription sur la liste nationale d’aptitude. Cette inscription est valable 4 ans et vous donne le droit de faire acte de candidature lors des tours de recrutement du CNG.
2ème étape : votre candidature et la procédure de nomination dans un hôpital
Lorsque des vacances de poste sont notifiées par les directeurs d’établissements, le CNG les intègre dans l’un de ses deux tours de recrutement annuels (listes à retrouver sur le site du CNG à la mi-avril et à la mi-octobre). Par ailleurs, entre les deux tours annuels de printemps et d’automne, il est possible de pourvoir des postes dont la publication est urgente et souhaitée par la gouvernance de l’établissement et de réintégrer des professionnels en disponibilité ou en détachement.
Attention : vous ne pouvez postuler uniquement qu'à des postes qui relèvent de votre spécialité.
En vue de la nomination d'un praticien hospitalier, le chef de pôle, sur proposition du chef de service, ou, à défaut, du responsable de l'unité fonctionnelle ou d'une autre structure interne, peut proposer plusieurs candidatures au directeur de l'établissement.
La nomination dans l'établissement public de santé est prononcée par arrêté du directeur général du Centre national de gestion.
La nomination est notifiée par tout moyen permettant de conférer date certaine aux praticiens ainsi qu'aux directeurs d'établissement intéressés. Elle fait l'objet d'une publication par voie électronique sur le site internet du Centre national de gestion, selon les modalités prévues par son règlement intérieur.
Votre candidature est retenue ?
Vous devrez rejoindre votre établissement d’affectation sous 2 mois maximum
3ème étape : la période probatoire pour l'obtention du titre de praticien hospitalier
Cette première nomination débute par une période probatoire d’un an à l’issue de laquelle vous obtiendrez le titre de praticien hospitalier permanent.
Vous ne pourrez effectuer votre première demande de mutation qu’après trois ans de fonction effective dans cet hôpital. Il vous est toutefois possible, durant ce laps de temps, de faire acte de candidature pour une mutation interne (Art. 6152-7 du CSP).
Votre rémunération de praticien hospitalier sera composée :
- Des émoluments mensuels variant selon l'échelon au prorata des obligations de service hebdomadaires, fixés par arrêté des ministres chargés du budget, de la santé et de la sécurité sociale.
- Des indemnités et allocations dont la liste est fixée par décret :
- des indemnités de sujétion correspondant au temps de travail effectué, dans le cadre des obligations de service hebdomadaires, la nuit, le samedi après-midi, le dimanche et les jours fériés
- des indemnités forfaitaires pour tout temps de travail additionnel accompli, sur la base du volontariat, au-delà des obligations de service hebdomadaires
- des indemnités correspondant aux astreintes et aux déplacements auxquels elles peuvent donner lieu
- une prime d'exercice territorial pour activité dans plusieurs établissements ou dans plusieurs sites d'un même établissement, dans le cadre des groupements hospitaliers de territoires
- une indemnité d'activité sectorielle et de liaison versée aux praticiens hospitaliers et praticiens des hôpitaux à temps partiel nommés pour une période probatoire ou à titre permanent dans la spécialité psychiatrie
- une prime de solidarité territoriale versée aux praticiens hospitaliers exerçant une activité partagée
- une indemnité d'engagement de service public exclusif versée aux praticiens qui s'engagent, pour une période de trois ans renouvelable, à ne pas exercer une activité libérale
- une prime d'engagement de carrière hospitalière (sous conditions).

En tant que PH ou en période probatoire, vous pourrez également recevoir une part complémentaire subordonnée à la réalisation de contrats d’objectifs et de moyens.
Pourquoi devenir praticien hospitalier ?
En devenant praticien hospitalier, vous intégrez un projet médical et bénéficiez d’une rémunération et de l’avancement de votre carrière - même lors de détachements ou de vos périodes de recherche d’affectation -.
Avec ce statut, votre carrière suivra donc un avancement linéaire et vous bénéficierez de garanties statutaires telles que le maintien de votre salaire à 100 % durant trois mois en cas de congés maladie (hors gardes et astreintes) ou pendant 5 ans en cas d’accident du travail ou de maladie professionnelle, mais également, de la protection juridique de votre établissement.
Bon à savoir
Ces garanties et protections de base ne sont toutefois pas toujours suffisantes et il est recommandé de souscrire un plan de prévoyance ainsi qu’une assurance responsabilité civile professionnelle (RCP) couplée à une protection juridique (PJ).
Le plan de prévoyance intervient en complément du régime statutaire et des indemnités de la Sécurité Sociale pour assurer un maintien de salaire à 100 % au-delà de 3 mois d’arrêt maladie, et garantit le montant des gardes et astreintes ( sur option) dès le 4ème jour d’arrêt en cas d’hospitalisation et à partir du 15ème jour en cas de maladie.
Mise en cause par un patient, faute détachable dans l’exercice de vos fonctions, mise en cause suite à un acte réalisé hors de l’enceinte de votre hôpital (urgence sur la voie publique par exemple), la RCP-PJ de la MACSF vous protège en cas de litige privé ou professionnel.
Le ministère de la santé a publié au Journal officiel du 6 février 2022 une série de 18 textes qui définissent le nouveau statut de praticien hospitalier, ainsi que les primes et les conditions de recrutement. Le décret fusionne les statuts de praticiens hospitaliers titulaires (praticien hospitalier à temps plein et praticien des hôpitaux à temps partiel) en un statut unique. Pour plus d’informations, consulter le décret.