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Acteur du monde de la santé, le groupe MACSF déploie de nombreuses actions pour favoriser l’accès aux soins sur l’ensemble du territoire : coordination des soins, lutte contre les déserts médicaux, mises en relation pour favoriser les remplacements et les installations. Emmanuel Renoux, directeur RSE, détaille les actions menées pour l’amélioration des parcours de santé.
Quel constat faites-vous sur le système de soin ?
Nous souhaitons permettre à tous les citoyens d’accéder à un soin de qualité quel que soit l’endroit sur le territoire français. Force est de constater que ce n’est pas le cas. Le bruit médiatique, les retours terrains, nos administrateurs professionnels de santé nous remontent des difficultés majeures d’accès aux soins. Urgences fermées, manque de temps médical disponible que ce soit pour un médecin généraliste ou un spécialiste, mais aussi des territoires sans possibilité d’accès physique aux soins… Les défis qui se présentent sont nombreux.
Comment peut-on mieux organiser les soins disponibles ?
Le premier levier est l’optimisation de l’organisation du soin sur le territoire. Il s’agit de coordonner pour organiser au mieux les soins disponibles sur un territoire. La mise en place de CPTS (communautés professionnelles territoriales de santé) est une réponse adaptée pour mobiliser les soignants en les appuyant dans leurs prises en charges et en créant ainsi des conditions d’exercice attractives. Elle favorise une meilleure répartition des missions et des tâches, réunit les forces en présence pour coordonner les soins, y compris avec l’hôpital local si besoin. Nous intervenons le plus en amont pour aider les coordinateurs de projet, pour expliquer les diverses formes et besoin d’assurance, et les soutenir dans leur formation.
Comment peut-on agir contre les déserts médicaux ?
C’est le sujet le plus médiatique et sensible dans l’opinion. Préserver un service médical sur l’ensemble du territoire est un point central de l’accès aux soins, au-delà de la justice sociale. Bien entendu, les solutions de consultation à distance constituent une voie. Également, nous avons souhaité soutenir l'association Médecins Solidaires qui en appelle à la vocation solidaire des médecins généralistes pour donner quelques jours de leur temps pour venir exercer en zone sous-dense. Une réponse concrète et immédiatement opérationnelle qui fonctionne ! Le collectif a déjà ouvert 7 centres et les ambitions sont fortes. Notre pierre à l’édifice est simple, mais essentielle : développer la notoriété du projet et recruter des médecins volontaires.
Comment la MACSF peut jouer un rôle de facilitateur ?
Nous avons cette immense chance de côtoyer et de parler à tous les acteurs en local ou national : institutionnels, professionnels quels que soient leurs statuts, établissements mais aussi forces territoriales. Nous menons une démarche de sur mesure, comme des pièces du puzzle que nous pouvons aider à assembler. Nous avons un rôle de mise en dialogue entre les professionnels de santé, avec les élus et les étudiants en santé. Nous sommes des facilitateurs. Cela se traduit par des mises en relation et des rencontres avec des associations d’étudiants pour faciliter les remplacements, les collaborations ou les installations par exemple. Ou encore par l’investissement au sein d’entreprises comme DocCity qui crée des centres médicaux de dernière génération sur le territoire.