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Comment soignerez-vous demain ? Comment serez-vous soignés ? A quoi ressemblera le paysage de la santé dans les prochaines décennies ? Ce sont les questions auxquelles répond Ça ira mieux demain, le podcast qui explore la santé du futur, signé par le groupe MACSF.
LES EPISODES
La solidarité, une solution contre les déserts médicaux ?
Dr Martial Jardel - Cofondateur de Médecins Solidaires
Retard de prise en charge, renoncement aux soins, burn-out médical, saturation des services d’urgence... La pénurie de médecins généralistes, aggravée par la demande croissante de prise en charge d’une population vieillissante, est à l’origine d’un phénomène de désertification médicale de plus en plus prégnant. Comment le système de santé peut-il faire face à ces difficultés ? Comment la démographie médicale va-t-elle évoluer dans les prochaines années ? Quels défis les médecins généralistes devront-ils relever ? Ça ira mieux demain a rencontré le Dr Martial Jardel, cofondateur du collectif Médecins Solidaires, qui a fait d’une initiative audacieuse un combat au quotidien pour répondre aux problématiques d’accès aux soins dans les zones rurales.
Comment les skippers du Vendée Globe soignent leur performance ?
Dr Laure Jacolot - Médecin référente du Vendée Globe 2024
Les marins du Vendée Globe ont vu leurs performances exploser, des 109 jours de Titouan Lamazou sur la première édition, en 1989, au record d’Armel Le Cléac’h à 74 jours, 3 heures, 35 minutes et 46 secondes en 2016. Embarqués dans une course infinie à la performance, les skippers du Vendée Globe, comme tous les sportifs de haut niveau, évoluent dans un environnement compétitif extrêmement exigeant. Alors comment améliorer encore leurs performances sportives tout en préservant leur santé ? Jusqu’où aller ? Pour répondre à ces questions, Ça ira mieux demain a rencontré le Dr Laure Jacolot, médecin référente du Vendée Globe 2024, pour lever l̶e̶s̶ le voile sur les facteurs clés de la performance des skippers.
Demain, une médecine plus sûre ?
Nicolas Gombault et Dr Thierry Houselstein - MACSF
Dans un contexte de profondes mutations dans l'organisation des soins et les pratiques médicales, de nouvelles interrogations émergent sur la question de la responsabilité. Le podcast Ça ira mieux demain a reçu - à domicile - Nicolas Gombault, directeur général délégué du groupe MACSF, et le Dr Thierry Houselstein, directeur médical à la MACSF, pour tenter d'anticiper l'évolution du risque médical.
Télémédecine : vers une normalisation des usages ?
Stéphanie Hervier - Co-fondatrice et directrice générale de Medaviz
Apparue voilà une quinzaine d’années, la téléconsultation s’est véritablement ancrée dans les pratiques à l’aune de la pandémie de Covid-19. Délai de prise en charge réduit, facilité de la prise de rendez-vous, limitation des déplacements, les avantages de la téléconsultation ne manquent pas. Cette démocratisation de la télémédecine pose néanmoins plusieurs questions. Quel est le niveau d’adoption de ces pratiques en France ? Quelles sont les offres technologiques ? Comment la téléconsultation peut-elle répondre aux problématiques du système de santé, plus particulièrement à la désertification médicale ? Pour y répondre, Ça ira mieux demain a rencontré Stéphanie Hervier, fondatrice et directrice générale de Medaviz, un des acteurs de ce marché.
Données de santé : quels défis à l'ère du numérique ?
Pr Stéphane Oustric - Conseil national de l'ordre des médecins
Avec le développement de l'e-santé et de la télémédecine, la donnée de santé devient centrale et le volume de données disponibles croît à une vitesse exponentielle. Cette explosion des données de santé, si elle offre de nouvelles opportunités pour la santé publique, la recherche, la prévention ou même la prise en charge des patients, pose également des questions légitimes en matière de sécurité et d'éthique. Ça ira mieux demain s’est rendu au Conseil national de l’ordre des médecins pour en débattre avec le Pr Stéphane Oustric, délégué général aux données de santé et au numérique.
Et si le sport aidait à guérir ?
Jean-Marc Descotes - Co-fondateur et directeur général de la CAMI Sport & Cancer
On connaît les bénéfices du sport sur la santé. Ce que l'on sait moins, c'est que l'activité physique peut aussi aider à guérir. La loi du 26 janvier 2016, dite Sport sur Ordonnance, permet d'ailleurs la prescription d'une activité physique par un médecin. Ça ira mieux demain a rencontré Jean-Marc Descotes, co-fondateur et directeur général de la CAMI Sport et Cancer, pour évoquer les bénéfices du sport santé pour les patients atteints de cancer et imaginer comment il pourrait mieux s’inscrire dans les parcours de soin à l’avenir.
L'infirmière du futur
LAURE LEON ET HADJILA LEROUGE - GHT YVELINES NORD
Maillon essentiel du parcours de soins, les infirmières sont aujourd'hui près de 500 000 dans la fonction publique hospitalière. Pénurie de personnel, perte d’attractivité du métier, augmentation des abandons en cours de formation, charge de travail importante… Le métier doit se réinventer. Ça ira mieux demain s'est rendu au CH de Mantes-la-Jolie pour tenter de dessiner, avec Laure Léon, directrice des soins au centre hospitalier François Quesnay, et Hadjila Lerouge, coordinatrice générale des soins pour le GH de territoire des Yvelines Nord, le portrait de l'infirmière du futur.
Exosquelettes : de la mobilité réduite à la mobilité augmentée
Jean-Louis Constanza - Co-fondateur de Wandercraft
Ça ira mieux demain a visité le centre de marche Walk in Paris, créé par Wandercraft, qui offre la possibilité à des personnes souffrant de troubles de la marche de bénéficier de séances de rééducation avec exosquelette. Fonctionnement de ces appareils, bénéfices attendus, développement, Jean-Louis Constanza, co-fondateur de Wandercraft, nous a dévoilé l’avenir de la mobilité augmentée.
Et si les healthtechs révolutionnaient la prise en charge des patients ?
Anne Groeppelin - Directrice du Lab d'Accenture Sophia Antipolis
Entre allongement de la durée de vie et évolution de nos habitudes, il faut s'attendre à une explosion des pathologies de toutes sortes dans les décennies à venir. IA, télémédecine, réalité virtuelle, médecine augmentée, objets connectés… De nouvelles technologies visant à optimiser les soins et traitements sont en cours de développement. Ça ira mieux demain est retourné au Lab d’Accenture, à Sophia Antipolis, pour comprendre, avec Anne Groeppelin, sa directrice, comment les healthtechs aideront les professionnels de santé dans la prise en charge de leurs patients.
IA : vers une nouvelle ère de l’imagerie médicale ?
Christian Allouche - Président et fondateur de Gleamer
L’intelligence artificielle investit peu à peu tous les domaines de la société. En médecine, l’imagerie médicale profite déjà de sa puissance, au bénéfice combiné des radiologues et des patients. Ça ira mieux demain a rencontré Christian Allouche, président fondateur de Gleamer, la start-up française pionnière de la radiologie assistée par IA. Diagnostics précoces, plus fiables, il nous a expliqué comment l’intelligence artificielle facilite, aujourd’hui, la détection des anomalies et comment elle contribuera, demain, aux différents dispositifs de prévention.
Quelle organisation pour le cabinet médical de demain ?
Dr Vincent Pradeau - Président du Syndicat national des cardiologues
Le cabinet médical d’aujourd’hui est confronté à des difficultés chroniques : salles d’attente pleines, prise de rendez-vous plus que compliquée, lourde charge administrative, pénurie de praticiens… Ça ira mieux demain a reçu le Dr Vincent Pradeau, président du Syndicat national des cardiologues pour aborder les problématiques organisationnelles, communicationnelles, démographiques et financières des écosystèmes de la santé. De la délégation de tâches à l’impact des nouvelles technologies en santé en passant par le regroupement, il dépeint une organisation plus sereine à l’horizon 2030.
Et si vous deveniez acteur de votre santé ?
Anne Groeppelin - Directrice du Lab d'Accenture Sophia Antipolis
Comment la technologie permettra-t-elle, demain, au patient d’être plus acteur de sa santé ? Miroir connecté, jumeau numérique, capteurs en tout genre, outils dopés à l’IA, nouvelles thérapies… Ça ira mieux demain a visité le Lab d’Accenture, à Sophia Antipolis, pour découvrir, avec Anne Groeppelin, sa directrice, les innovations qui aideront le monde de la santé à relever les défis auxquels il est d’ores et déjà confronté.
Comment faire face aux épidémies du futur ?
Pr Anne-Claude Crémieux - Professeure en maladies infectieuses
En 2020, nous avons connu une crise sanitaire sans précédent, mettant le monde à l’arrêt. Quels enseignements en avons-nous tirés ? Dans un environnement de plus en plus impacté par l’homme et dans un contexte de vieillissement de la population, devons-nous craindre que les pandémies comme celle du Covid-19 deviennent plus fréquentes ? Nous nous sommes entretenus avec Anne-Claude Crémieux, infectiologue, professeure en maladies infectieuses à l'hôpital Saint-Louis et membre titulaire de l'Académie nationale de médecine, pour évoquer l’avenir de l’épidémiologie.
Et si vous connaissiez mieux votre cerveau ?
Julie Rachline - Cofondatrice et directrice générale de Braintale
Et si, demain, vous connaissiez mieux votre cerveau ? Nous sommes allés à la rencontre de Julie Rachline, cofondatrice et directrice générale de Braintale. Medtech française spécialisée dans l'analyse de la substance blanche du cerveau, Braintale propose une innovation prometteuse pour le diagnostic, le suivi et la prédiction des troubles neurologiques. De la sortie du coma à la recherche sur les traitements des maladies d’Alzheimer ou de Parkinson, Julie Rachline nous présente un futur dans lequel une meilleure connaissance du cerveau nous permettra d’anticiper, de prévenir et d’ajuster nos parcours de soin et notre vision préventive pour améliorer la santé cérébrale.
Prêts à être opérés par des robots ?
Pr Jacques Marescaux - Fondateur et président de l'IRCAD
Et si le bloc opératoire était investi par des robots ? Nous avons été reçus par le Professeur Jacques Marescaux, à l’IRCAD, centre international de formation en chirurgie mini-invasive, à Strasbourg. Pionnier dans l’utilisation et la recherche sur ces technologies, il nous fait visiter le bloc opératoire de 2050, un bloc dopé à l’intelligence artificielle et à la robotique, dans lequel le chirurgien vous opère d’abord sur votre clone digital.
Quel système de santé en 2040 ?
Matthieu Sainton - Associé et responsable de la filière santé, social et solidarités - Eurogroup Consulting
Distingué comme le meilleur au monde par l'OMS en 2000, notre système de santé est aujourd'hui en souffrance. Nous avons interrogé Matthieu Sainton, associé et responsable de la filière santé, social et solidarité chez Eurogroup Consulting. Comment surmonter les difficultés actuelles du système de santé ? A quoi ressemblera le paysage de la santé demain ? Matthieu Sainton nous transporte en 2040 pour découvrir la façon dont nous pourrions collectivement répondre aux défis du vieillissement de la population, de l'innovation technologique et de la concurrence internationale.
Start-up d'aujourd'hui, santé de demain
Guillaume Carita - Responsable d'accompagnement à l'innovation - Paris&Co
Et si toutes les start-up de la e-santé devenaient des licornes ? Nous sommes allés à la rencontre de Guillaume Carita, responsable d’accompagnement à l’innovation chez Paris&Co, agence de développement économique et d’innovation de Paris et de la métropole. Meilleure coordination des parcours de soin, autonomisation du patient, transition vers un système de santé plus préventif... Il dresse le tableau des innovations qui vont bouleverser le paysage de la santé à l’horizon 2050.
Le système de santé ira-t-il mieux demain ? Le diagnostic du Dr Thierry Houselstein
Actualités
Accélérer le développement de la médecine de demain
Depuis 2018, la MACSF investit dans des start-up proposant des innovations technologiques ayant un impact significatif sur les pratiques médicales. En tant qu'investisseur institutionnel responsable, le groupe intervient dès les premiers stades de développement des start-up ou lors de levées de fonds ultérieures, en veillant au respect des principes éthiques de la médecine. Avec 17 investissements réalisés depuis 2018, la MACSF participe activement à l’émergence d’acteurs majeurs de l'innovation en France.
« La MACSF investit dans des start-up en santé afin de concrétiser pleinement sa raison d'être en tant qu'entreprise. À travers nos investissements, notre objectif est d'améliorer le monde de la santé, les pratiques médicales et de réduire les risques d'erreurs médicales. En substance, notre ambition est d'accompagner au mieux nos partenaires dans leur développement, tout en gardant à l'esprit l'importance de la performance financière », explique Sébastien Couvet, gérant de portefeuille financier à la MACSF.
Parmi les investissements récents, Quinten, Nextkidney et RDS, qui offrent des solutions innovantes dans les domaines de la modélisation des données de santé, de l'hémodialyse et de la télésurveillance, illustrent bien les orientations stratégiques du groupe.
Accompagner la transformation du secteur
En tant qu'acteur mutualiste, la MACSF soutient des start-up pour aider les professionnels de santé à faire face aux évolutions de leurs métiers, en privilégiant des solutions adaptées à leurs besoins et leurs contraintes.
« Notre principale préoccupation est de mieux servir nos sociétaires et de les accompagner dans un secteur de la santé en constante évolution. C'est pourquoi, nous mettons l'accent sur l'investissement dans des start-up qui offrent des solutions utiles aux professionnels de santé. Pour cela, nous mettons en place une veille technologique approfondie afin d’anticiper les évolutions des pratiques médicales et d'identifier les tendances les plus prometteuses. Nous accordons une attention particulière à la pertinence des solutions proposées, notamment en sollicitant divers avis si besoin, et en veillant scrupuleusement à leur conformité sur les plans éthique et déontologique. Notre analyse se concentre sur plusieurs aspects clés, tels que la viabilité médicale de la proposition, son appropriation par les professionnels de santé, sa capacité à apporter une réelle valeur ajoutée, ainsi que son potentiel d'avenir », précise le Dr Thierry Houselstein, directeur médical à la MACSF.
La nouvelle promotion santé est prometteuse ! Sur les 38 dossiers déposés, 10 projets ont été retenus. Positionnés à différents stades de maturité, les projets vont du concept finalisé au produit commercialisé.
Ces start-up ont pour ambition de transformer durablement le secteur de la santé en révolutionnant notamment l'organisation des données, le soin, le suivi, la sensibilisation, la prévention, la détection, le diagnostic, l'aide à la décision, ou encore la transition environnementale en santé.
« La Fondation MACSF est heureuse de contribuer au soutien de start-up considérées comme prometteuses et utiles au monde médical, aux professionnels de santé et établissements de santé, et, par voie de conséquence, au bénéfice de la santé des patients » déclare Florence Duret, directrice de la Fondation MACSF.
Voici les 10 start-up de la promotion 2024 :
Nearcare réinvente les services de soins avec une plateforme moderne pour soignants et patients. Nearcare est éditrice d'une plateforme tout-en-un qui aide les établissements à repenser l'organisation de leurs services de soins. Elle offre de nombreuses fonctionnalités en termes de management, d’organisation, de communication et de pilotage des établissements de soins.
Club Mojo propose des programmes en ligne pour une relation saine avec la nourriture. Elle s’attache à renforcer la santé mentale des femmes en transformant positivement leur relation avec la nourriture pour surmonter les troubles du comportement alimentaire, les pensées obsessionnelles et le contrôle de l'alimentation.
Datacend simplifie la technologie pour les professionnels de santé avec un logiciel hospitalier axé sur l'interopérabilité. De la gestion des consultations patients, à la collecte des données jusqu'à l'analyse statistique, Datacend accompagne les professionnels de santé pour simplifier et améliorer leurs usages.
Heegee combat la sédentarité pour un bien-être optimal et accompagne au quotidien chaque personne touchée par le cancer ou une maladie chronique. Elle propose des vidéos pour comprendre sa maladie et agir pour sa santé physique et mentale, ainsi que des ateliers collectifs en visio.
Hinouhou intelligent Robot prévient le vieillissement avec une plateforme IA préventive.
Lisa Connect est une innovation qui place la prévention menée par les professionnels de santé en amont des consultations en utilisant le temps inexploité des salles d'attente médicales. Une invitation à mener des actions de prévention et de dépistage de manière ludique et interactive.
Oculolab propose des outils numériques de diagnostic pour les troubles visuels chez l'enfant.
OrdoSafe est la première solution digitale à destination des pharmacies qui permet de lutter activement contre le trafic des fausses ordonnances. Elle permet d'aider les équipes officinales à vérifier en temps réel l'authenticité d'une ordonnance grâce à un algorithme avancé d'IA et à déclarer en quelques clics les ordonnances aux services fraude de la CNAM.
Tuki est une plateforme de groupes de parole en ligne sur la santé mentale qui permet à chacun de rejoindre en tout anonymat un groupe de parole sur les sujets qui le concernent pour partager avec des personnes traversant des épreuves similaires.
We Brave développe un suivi de santé pour les personnes atteintes de maladies chroniques basé sur les symptômes.
Ça ira mieux demain ?
Comment les professionnels de santé travailleront-ils demain ? Comment les patients seront-ils-soignés ? A quoi ressemblera le système de santé français en 2040 ? Pour répondre à ces questions, le groupe MACSF vous propose d’explorer les futurs de la santé avec Ça ira mieux demain.
Destiné aux professionnels de santé et à tous les curieux, ce podcast aborde les enjeux de la santé à moyen-long terme. Chaque épisode, d'une durée d'environ quinze minutes, offre un voyage vers l'avenir de la santé grâce à l'expertise d’invités sur des sujets tels que les technologies médicales, les épidémies, l'intelligence artificielle, les données de santé, l'organisation des soins…
Cette série s’inscrit dans une démarche de sensibilisation sur les évolutions de la santé et d’anticipation des innovations technologiques, scientifiques et médicales, en pleine cohérence avec la raison d’être et l’engagement de la MACSF en faveur de l’amélioration du monde de la santé : « En tant qu’assureur des professionnels de santé, la MACSF travaille en permanence sur l’anticipation des évolutions du secteur. Et nous observons une formidable effervescence d’innovations, de projets et d’études. Il nous a paru important de faire connaître certains de ces travaux et de donner la parole à différents acteurs du monde de la santé : scientifiques, soignants, entrepreneurs, experts. En partageant leurs visions de l’avenir de la santé, ils ouvrent aussi des perspectives positives sur un secteur fortement éprouvé dans la période actuelle », déclare le Dr Thierry Houselstein, directeur médical du groupe MACSF.
Retrouvez les épisodes de Ça ira mieux demain sur toutes les plateformes d’écoute ou en cliquant ici.
Ce soutien à la CAMI s'inscrit dans l’un des axes de la Fondation MACSF portant sur la santé des soignants avec l’objectif de favoriser la prévention, d’améliorer la qualité de vie au travail des professionnels de santé et de leur permettre d’exercer sereinement leur métier. Fin 2022, la Fondation avait lancé une grande enquête auprès des soignants qui avait permis d’évaluer leur état de santé et leurs difficultés au quotidien. Ce partenariat est un levier pour aider à l’amélioration de leur qualité de vie.
« La MACSF apprécie depuis de nombreuses années l’action originale et novatrice de la CAMI Sport & Cancer qui améliore la santé de milliers de malades du cancer grâce à la thérapie sportive. Nous renforçons aujourd’hui nos liens, afin de soutenir la création de programmes spécifiques au bénéfice de la santé des soignants au sein des établissements hospitaliers, en transposant le savoir-faire de la CAMI acquis auprès des patients », déclare Nicolas Gombault, délégué général de la Fondation MACSF.
Des programmes dans 5 établissements hospitaliers d’ici 2026
Le partenariat entre la CAMI Sport & Cancer et la Fondation MACSF va permettre le soutien aux programmes d’activité physique destinés aux soignants dans cinq établissements hospitaliers d’ici 2026. Chaque programme sera constitué de 2 à 3 séances par semaine dispensées par des praticiens en thérapie sportive diplômés de la CAMI.
Deux programmes de la CAMI se poursuivront en 2024 à l’hôpital Avicenne AP-HP à Bobigny et à l’Oncopole de Toulouse grâce à ce soutien. Trois autres établissements donneront accès à ce programme à leurs soignants d’ici 2026.
"Ce programme spécifique répond à une demande forte et récurrente des professionnels de santé, avec qui la CAMI travaille déjà pour la prise en charge des patients, afin de leur proposer une pratique physique personnalisée. Au-delà du bénéfice individuel que ces séances pourront apporter aux professionnels, cela permettra aussi à certains de le recommander à leurs patients. Nous remercions vivement la MACSF pour son soutien et nos partenaires hospitaliers" explique Jean-Marc Descotes, co-fondateur et directeur général de la CAMI Sport & Cancer.
L'expertise de la CAMI pour réduire la fatigue et le stress des soignants
L’expertise de la CAMI Sport & Cancer s’appuie sur une expérience de plus de 20 ans dans le domaine de la cancérologie, ce qui a permis d’affiner un modèle thérapeutique individualisé, efficient et sécurisé.
La Méthode CAMI est une pratique physique basée sur l’étude du mouvement humain, visant à conserver ou reconstruire l’équilibre du système musculosquelettique. Elle permet de réduire les douleurs, diminuer la fatigue et de redonner de la tonicité. La pratique de ce programme chez les personnes atteintes de cancer améliore la qualité de vie des patients et diminue le risque de récidive.
Grâce à cette expérience, la CAMI va concevoir des programmes adaptés aux soignants pour les aider à lutter contre la fatigue, à mieux gérer leur stress et à gagner en sérénité.
Ce partenariat s’inscrit dans la démarche RSE du groupe MACSF qui, au-delà de son rôle d’assureur des professionnels de santé, s’est donné pour mission de contribuer à améliorer le système de soins.
Des hospitalisations plus courtes et sécurisées
RDS développe MultiSense®, un dispositif de monitorage patient qui offre aux professionnels de santé une solution globale, multiparamétrique et de haute précision, pour surveiller en temps réel les paramètres physiologiques des patients à l'hôpital ou à domicile. La solution est composée d'un patch – à appliquer dans le dos du patient – et d’une plateforme en ligne, qui permet au professionnel de santé de transformer ces données en outil d’aide à la décision. La première version du produit permet de mesurer en continu six paramètres clés : la fréquence cardiaque, la fréquence respiratoire, la saturation en oxygène, la température cutanée ainsi que le niveau d’activité et la posture des patients.
Pour RDS, la surveillance continue des signes vitaux est cruciale pour garantir une sortie précoce sécurisée de l'hôpital après une opération. Cette démarche offre également des avantages significatifs en termes de qualité des soins, de réduction des coûts de prise en charge et d’optimisation des capacités hospitalières. « Le dispositif Multisense® de RDS permet de sécuriser la sortie d’hospitalisation et de faciliter son acceptation par les patients et les professionnels de santé. Chaque année, 300 millions de patients subissent une opération chirurgicale dans le monde et 10 à 15 % vont faire une à plusieurs complications. Il est essentiel de pouvoir surveiller ces patients tout au long de la période critique des quelques jours qui suivent la chirurgie, pour être en capacité de détecter précocement toute complication qui pourrait survenir », indique Elie Lobel, président de RDS.
Une mise sur le marché début 2024
La MACSF rejoint le groupe d'investisseurs de RDS en investissant 1 million d'euros et s'engage à participer au tour de financement de série A de RDS, prévu pour 2024. Les montants levés permettront à RDS de progresser vers le lancement commercial de son produit MultiSense®, attendu pour début 2024. La levée de fonds de série A prévue en 2024 sera quant à elle destinée à soutenir la commercialisation de MultiSense® en Europe, continuer à développer les produits de l’entreprise, lancer de nouveaux essais cliniques et enregistrer le produit auprès des autorités américaines, pour une arrivée aux États-Unis en 2025. « Accueillir la MACSF - leader français des solutions d’assurance pour les professionnels de santé – parmi nos investisseurs, représente bien entendu un symbole fort pour RDS », déclare Elie Lobel. « Au-delà de l’amélioration de la qualité de prise en charge des patients, l’impact positif du déploiement de notre solution MultiSense® se matérialise également en matière de RSE et de durabilité, en total alignement avec la politique d’investissement de la MACSF ». En effet, Multisense® est réutilisable après nettoyage et reconditionnement, et s’inscrit ainsi dans une démarche durable.
Pour la MACSF, soutenir RDS est en parfaite cohérence avec sa raison d’être : « La MACSF est ravie de s'associer à RDS dans cette démarche novatrice qui vise à améliorer la qualité des soins tout en renforçant la sécurité des patients et en optimisant le temps médical. Cet investissement matérialise notre engagement en faveur de la transformation des pratiques médicales pour offrir une prise en charge toujours plus performante et adaptée aux besoins de chacun », indique le Dr Thierry Houselstein, directeur médical de la MACSF.
MultiSense® est aujourd’hui protégé par plus de 20 brevets, a fait l’objet de six études cliniques et est en cours de marquage CE. Avec cette solution, RDS entend aider les professionnels de santé à créer des parcours patients améliorés, favorisant une meilleure qualité de vie pour les patients, une plus grande efficacité des soins, et contribuant à rendre les systèmes de santé plus attractifs et durables.
Un dispositif novateur pour les patients
Depuis sa création en 2019, Nextkidney s'est fixé pour mission de réinventer l'hémodialyse en développant Neokidney™, un appareil révolutionnaire d'hémodialyse portable. Réputé pour son interface simple d’utilisation et son encombrement minimal, ce dispositif offre des résultats de traitement conformes aux principaux appareils d'hémodialyse tout en répondant aux limites des traitements conventionnels. La solution permet également de réduire le coût de traitement en raison d’une sollicitation moins importante des professionnels de santé et d’une remarquable capacité à réduire la consommation de liquide de dialyse par traitement. « La MACSF et Nextkidney partagent la même volonté de faire progresser l'innovation dans la santé. L’investissement dans Neokidney™ s’inscrit dans l'engagement de la MACSF d’améliorer le système de santé, en soutenant les technologies transformatrices qui ont un impact positif sur les pratiques des soignants et la qualité de vie des patients. », déclare Nicolas Gombault, directeur général délégué du groupe MACSF.
Cette avancée technologique promet une amélioration significative du confort de vie des patients, en encourageant des séances de dialyse plus fréquentes, contribuant ainsi à augmenter leur espérance de vie. « Notre mission est de rendre le traitement de dialyse à domicile accessible à un nombre beaucoup plus large de patients. Nous voulons utiliser les innovations technologiques pour rendre leur vie aux patients en dialyse rénale, en leur permettant d'adapter le traitement à leur vie, au lieu que celle-ci soit dictée par le traitement. », explique Jérôme Augustin, PDG de Nextkidney.
Accélération des essais cliniques pour une mise sur le marché prochaine
La contribution de la MACSF, marquée par un investissement de 5 millions d'euros, devrait accélérer les essais cliniques en 2024 en France et aux Pays-Bas et garantir l'autorisation de mise sur le marché du Neokidney™. « Le partenariat avec la MACSF renforce notre modèle commercial performant, dans lequel le développement de produits est réalisé en collaboration avec les futurs utilisateurs et les financeurs locaux - patients et compagnies d'assurance – ce qui permet une adaptation et une mise sur le marché rapides », affirme John Stooker, COO/CFO de Nextkidney.
Le produit final est prévu pour être lancé sur le marché en 2025. « Nous sommes heureux d'avoir obtenu un investissement de la MACSF qui nous permet de développer notre plateforme technologique et de fournir des résultats cliniques probants. », conclut Jérôme Augustin, PDG de Nextkidney.
Lors du salon infirmier qui s’est déroulé à Paris du 23 au 25 mai 2023, des médecins, des infirmiers et des étudiants ont été interrogés par la MACSF. L’objectif de cette étude, menée auprès de 1 149 personnes, était de mieux appréhender les enjeux liés à l’évolution de la profession infirmière.
Des infirmiers de plus en plus compétents
Dans cette étude, un axe majeur semble se dessiner. Le champ de compétences des infirmiers ne cesse de s’élargir depuis 5 ans, et cette tendance va s’accentuer davantage dans 10 ans, selon les professionnels de santé interrogés.
78 % des 584 infirmiers sondés cette année sont convaincus qu’ils auront un champ de compétences plus large dans 10 ans et 76 % pensent que les médecins leur délègueront plus de tâches à l’horizon 2030. Ils se déclarent, d’ailleurs, favorables à 78% à l’élargissement de leur champ de compétences.
Cette adhésion à un élargissement du champ de compétences des infirmiers est également partagée par les médecins qui, à 65 % soutiennent cet élargissement.
Frictions sur la spécialisation
Entre praticiens et infirmiers demeure toutefois un point de crispation : la prescription de d’examens complémentaires et le renouvellement d’ordonnance. Les médecins s’opposent (64 %) à ce que les infirmiers puissent renouveler des ordonnances alors que les concernés y sont favorables à 71 %. Même ambivalence pour la prescription d’examens complémentaires avec 58 % des médecins défavorables et 74 % des infirmiers favorables.
On constate également un certain paradoxe concernant le développement des spécialisations des infirmiers. 85 % des 315 médecins interrogés encouragent le développement des spécialisations au sein de la profession infirmière (infirmier anesthésiste, infirmier de bloc opératoire etc.). Pourtant, les praticiens apparaissent réservés sur le développement des infirmiers en pratique avancée (IPA). Ils ne sont plus que 56 % à y adhérer. Cette nouvelle spécialisation (créée en 2019) - à mi-chemin entre l’infirmier généraliste et le médecin - ne représente actuellement que 0,5 % de la profession. Selon l’étude, les infirmières en activité y sont néanmoins favorables à 74 %, tout comme les étudiants (87 %).
Un métier à reconsidérer
L’avenir du métier infirmier laissant présager un élargissement du champ de compétences, la formation et le risque médico-légal font partis des inquiétudes soulevés et des éléments indispensables pour que l’infirmier de demain puisse travailler dans des conditions sereines.
Les infirmiers sont 57 % à déplorer une formation moins complète qu’avant et 81 % à avoir l’impression qu’ils sont plus exposés aujourd’hui qu’il y a cinq ans à des risques médico-légaux. Ces perceptions sont partagées aussi bien par les médecins que par les cadres de santé. « Les infirmiers vont pallier la raréfaction des médecins, exercer dans des conditions juridiques parfois nébuleuses, et avec un statut qui ne sera toujours pas en adéquation avec les responsabilités prises », assène une infirmière interrogée.
« Les missions des infirmiers vont croitre alors même que leur formation a baissé en qualité. On leur apprend à être des exécutants et une fois dans le monde professionnel ils doivent être en semi-autonomie ce qui est paradoxal. Les infirmiers doivent avoir de plus en plus de missions ça je pense que tout le monde en est d’accord mais ils doivent alors avoir une formation adéquate », déclare un médecin.
Or, l’augmentation des missions et de la responsabilité devrait aller de pair avec la reconnaissance du métier infirmier. Ce qui est loin d’être le cas, selon la majorité des concernés, qui déclarent que leur travail est moins reconnu qu’il y a cinq ans (60 %) et moins valorisé (68 %). À peine 21 % des infirmiers croient que leur profession sera plus valorisée dans 10 ans. Ces chiffres traduisent un réel pessimisme quant à leurs perspectives d’avenir. « Trop de responsabilités, trop de travail, aucune reconnaissance, aucun salaire à la hauteur... », affirme une infirmière en marge de l’étude.
Si le regard (et les résultats chiffrés) des médecins est plus nuancé, ces derniers admettent que des efforts restent à faire. « Les infirmières ne sont guère mieux payées qu’une femme de ménage, ce qui est vraiment honteux ! », s’indigne même l’un d’eux.
Les résultats de cette étude montrent une légitimité et une considération des infirmiers dans le regard des médecins, beaucoup voyant l’infirmier de demain comme « le bras droit du médecin », un « binôme » ou encore un « vrai auxiliaire de soins avec prise de responsabilités ».
Quel est l’objectif de cette enquête ?
L’objectif est double. L’étude, basée sur un outil d’auto-diagnostic, permet aux soignants d’évaluer leur état de santé et leur exposition aux risques, à la fois professionnels et privés. Elle les aide à mettre en lumière leurs difficultés au quotidien ainsi que leurs fragilités dans leurs relations avec les patients, leurs confrères ou encore les établissements dans lesquels ils exercent. L’étude a aussi pour objectif de dégager, via les retours d’expérience, les aides et solutions contribuant à l’amélioration de la qualité de vie au travail des soignants.
Quel est le constat général ?
Les soignants en activité ne vont pas bien. Même si les professionnels libéraux s’en sortent mieux que ceux en établissements de santé, ils ne sont globalement pas satisfaits de leur qualité de vie au travail, l’évaluant au niveau relativement bas de 4,9/10. Chez les étudiants et les internes, les étudiants paramédicaux apprécient leur qualité de vie professionnelle à hauteur de 6,2/10, les internes l’évaluant à seulement 5,4/10.
Quels sont les facteurs de mal-être ?
Les professionnels en établissements de santé déplorent des conditions de travail peu satisfaisantes (4,6/10 pour les médicaux, et 4,1/10 pour les paramédicaux) : manque de ressources pour bien prendre en charge les patients, organisation défaillante, relation peu sereine avec la direction, sécurité des soins pas toujours prioritaire. Les libéraux, moins critiques sur leurs conditions de travail (5,.8/10 pour les médicaux et 5,.4/10 pour les paramédicaux), déplorent leur isolement et des contraintes administratives lourdes. Du côté des étudiants et des internes, ils se plaignent de leurs conditions de stage et d’apprentissage, et attribuent à leur enseignement et leur accompagnement la note sévère de 5/10.
Comment les soignants gèrent-ils ces difficultés ?
Les soignants, qu’ils soient libéraux ou salariés, sont souvent à flux tendu et n’hésitent pas à augmenter leurs heures de travail pour assumer l’ensemble de leurs missions, même s’ils sont malades. C’est le même constat pour les étudiants et les internes. Consultations non programmées, urgences, interruptions de tâches, contraintes administratives, patients agressifs, crainte d’être mis en cause… Notre constat est édifiant. Tous répondent avoir déjà été confrontés à la difficile adéquation entre la réalisation de leurs missions tout en restant en phase avec leurs valeurs (77 % pour les médicaux libéraux et jusqu’à 84 % pour les médicaux en établissement). Par ailleurs, 29 à 44 % des soignants disent que ces situations ont un impact fort sur leur vie professionnelle et à un moindre degré sur leur vie privée (entre 25 et 30 %).
Les soignants se sentent-ils assez soutenus ?
Ils estiment ne pas bénéficier d’une juste reconnaissance de leur travail (4,5/10), que ce soit par la société, les institutions, les tutelles, les directions ou les médias. Ce sentiment est partagé par les étudiants et aspirants soignants. L’étude révèle également qu’une majorité de sondés est pessimiste sur les perspectives d’amélioration de leur situation dans les années à venir.
Avez-vous relevé des aspects plus positifs ?
Les soignants estiment plutôt bien gérer leur relation avec leurs patients (6,4/10) et se sentent utiles. Lorsqu’ils se trouvent en situation de difficulté d’organisation ou de santé, ils peuvent compter sur le soutien et de leurs proches. Les soignants en exercice se préoccupent globalement bien de leur prévention mais sur des items différents : les médicaux (en établissement et libéraux) sont ceux qui déclarent le plus se faire vacciner (7,7/10 et 7,4/10) contre 6,8/10 et 5,9/10 pour les paramédicaux en établissements et libéraux. Par ailleurs, les paramédicaux déclarent avoir un « vrai » médecin traitant (6,.7/10 et 6/10) contrairement aux médicaux en établissements (3,8/10) et libéraux (3,1/10). Enfin, les libéraux ont majoritairement un contrat de prévoyance assurantiel. Quant aux étudiants, ils sont attentifs à leur prévention : ils n’hésitent pas à se faire vacciner et à disposer d’un contrat en Responsabilité civile professionnelle et/ou de prévoyance assurantiel. Les étudiants paramédicaux déclarent davantage avoir un « vrai » médecin traitant que les médicaux.
Quelles sont leurs pistes d’amélioration ?
Les solutions souhaitées sont plurielles. L’ensemble des sondés évoque une aide sur un plan psychologique et relationnel, pour mieux gérer les situations difficiles (stress, agressivité des patients, conflits, annonces difficiles). Les libéraux citent des aides liées à la gestion de leur cabinet ou à des problématiques plus personnelles (maladie, épuisement professionnel, culpabilité, gestion de la mise en cause juridique). Parmi les outils, ils souhaitent prioritairement le partage d’expérience (via des sites internet ou des groupes d’échanges de pratique). Les soignants en exercice expriment le besoin de formations (en ligne ou en présentiel), tandis que les étudiants citent des dispositifs de soutien universitaire. En matière d’aide collective, les professionnels de santé attendent avant tout un soutien de la part des syndicats et ordres professionnels, et dans une moindre mesure des institutions nationales ou régionales (organisation des soins, sécurité sociale, ARS). Les sondés plébiscitent surtout plus de moyens humains, matériels et financiers et la nécessité de développer l’attractivité professionnelle.
Que retenez-vous de cette étude ?
Qualité des soins, sécurité des pratiques et sérénité des soignants sont totalement articulés. Redonner confiance, sens et perspectives aux professionnels de santé en activité ou en formation est une nécessité de santé publique. Nous allons nous appuyer sur cette étude pour proposer des actions de prévention et des solutions d’accompagnement aux soignants en souffrance afin de contribuer à l’amélioration de leur qualité de vie au travail et ainsi à la sécurité des soins qu’ils prodiguent. Prendre soin de ceux qui nous soignent apparaît comme une nécessité de santé publique. Il y a urgence.
Notion parfois mal comprise, la responsabilité sociétale des entreprises est pourtant un véritable enjeu de gouvernance pour les acteurs économiques, y compris une mutuelle comme la MACSF. Si, dans un premier temps, les opérations menées par certaines compagnies ont pu faire sourire, voire constituer ni plus ni moins que du greenwashing, les catastrophes environnementales qui se succèdent ces dernières années positionnent les démarches RSE au cœur des processus de décision et de gestion des entités.
Une activité économique soutenable tient compte de tous ses impacts
Très concrètement, une mutuelle comme la MACSF constate une relation directe entre son métier, qui consiste par exemple à couvrir des risques liés à des individus, et une dégradation de l’environnement de ces mêmes personnes.
Autrement dit, l’équilibre économique d’un assureur peut tout simplement être chahuté, lorsque la profession prévoit un doublement de la charge sinistre pour les trente prochaines années, comparativement aux trente précédentes.
Ainsi, il est clair que la MACSF doit poursuivre ses engagements RSE si elle veut continuer son travail auprès des personnels de santé, en contribuant à son niveau à la préservation d’un monde vivable et en assurant la résilience de ses sociétaires par rapport aux changements.
Ce dossier détaille les actions entreprises dans les deux axes.
Lutter contre le dérèglement climatique
Les manifestations météorologiques extrêmes sont certainement les marqueurs les plus visibles du dérèglement climatique. Chacun peut constater la succession rapide d’évènements majeurs, comme les canicules et les sécheresses. Plus récemment, des mégafeux ont commencé à se déclarer en France, tandis que le recul du trait de côte entrainait la déconstruction du fameux immeuble du Signal à Soulac-sur-Mer.
Dans ces deux derniers exemples, l’impact économique est direct pour les assureurs et les mutuelles. Dans certains pays, des acteurs privés refusent déjà la prise en charge de certains risques. Pour permettre à toutes et tous de continuer à pouvoir s’assurer, la MACSF en agissant contre le dérèglement, investit pour l’avenir.
« Nos actions se décomposent ici en trois thèmes. Chacun d’entre eux est cohérent avec nos métiers, ce qui nous semble essentiel pour intervenir efficacement. C’est une question de crédibilité », explique Emmanuel Renoux, directeur de la RSE à la MACSF.
Favoriser l’économie circulaire
« Le premier, c’est l’économie circulaire. Le remplacement à neuf d’un bien qui peut encore servir est une habitude qui est en train de passer chez les consommateurs. Nous accompagnons ce changement en encourageant la réparation et le réemploi dans nos contrats auto et multirisque habitation (MH).
Une pièce de réemploi pour un véhicule, c’est un peu comme un médicament générique : le résultat est le même, mais c’est beaucoup moins cher pour tout le monde. Reste à surmonter le réflexe de recourir à un élément neuf.
De plus, les réseaux de pièces de réemploi se constituent et modifient en profondeur le modèle économique automobile. Les casses disparaissent pour devenir des centres de recyclage. Les voitures sont démontées, les composants répertoriés et livrés dans toute la France dans un délai très court.
Pour la réparation des appareils électroménagers, c’est la même chose : on fait durer une machine plus longtemps, et on alimente un circuit de maintenance qui crée des postes non délocalisables », poursuit Emmanuel Renoux.
Encourager les énergies durables et limiter la consommation
Outre cette contribution à l’économie circulaire, la MACSF veut agir sur la consommation des énergies de deux façons.
Tout d’abord, c’est tout simplement en essayant d’être elle-même irréprochable. Pour cela, la MACSF fait en sorte que son siège social utilise le moins d’électricité possible. En ce sens, la diffusion des écogestes auprès des collaborateurs, ainsi que la programmation de travaux de performance énergétique, rapproche considérablement l’objectif.
Ensuite, la MACSF souhaite promouvoir les comportements vertueux auprès de ses adhérents pour les aider à également maîtriser leur consommation d’énergie.
« C’est une démarche plus classique, mais elle a fait ses preuves. Concrètement, nous proposons un tarif préférentiel pour aller vers des véhicules plus propres notamment électriques et hybrides. Nous proposons aussi des offres intéressantes en lien avec les mobilités douces, notamment en direction de l’équipement en VAE (vélo à assistance électrique). »
Mener une politique d’investissement exclusion/inclusion/transition
Le troisième thème, lui, est financier. C’est l’application des critères environnementaux, sociaux et de gouvernance (ESG) au fonds en euros géré par la mutuelle, ainsi que pour les unités de compte.
« Là encore, il s’agit d’obtenir un impact démultiplié. En clair, le poids financier de nos actifs, et la façon dont nous les positionnons sur les normes ESG, produisent des effets importants vers un objectif d’atténuation du réchauffement climatique. »
Contribuer à l’amélioration du système de santé
La pandémie de Covid-19 a révélé certaines difficultés du système de santé français. Le « meilleur système de santé du monde » semblait acquis, alors qu’il vacille. Mutuelle des professionnels de santé, la MACSF a toute sa légitimité pour faire monter en puissance cette orientation de sa RSE.
« C’est dans l’ADN de la mutuelle », affirme le Docteur Thierry Houselstein, directeur médical à la MACSF.
« Nous avons clairement un rôle moteur à jouer en proposant ou soutenant des actions visant à améliorer le système de santé. Nous avons identifié trois possibilités d’interventions, là où, à notre sens, se concentrent les difficultés.
Améliorer l’attractivité et la formation professionnelle
Il convient tout d’abord de rendre plus attractifs les métiers du soin, notamment en améliorant la qualité de vie au travail des soignants. La formation initiale mais surtout continue doit être renforcée afin d’accompagner cette attractivité. Ainsi, en 2022, nous avons réalisé plus de 200 interventions et formations destinées aux soignants sur des sujets impactant directement leur pratique professionnelle. Evoquer ces sujets avec eux, c’est aussi leur rendre une marge de manœuvre dans leur exercice quotidien.
Agir sur les parcours de soins sur le territoire
Ensuite, nous souhaitons agir sur l’organisation des soins dans les territoires notamment en accompagnant les professionnels de santé lors de leur installation puis tout au long de leur exercice, que ce soit en libéral ou à l’hôpital. Au-delà des solutions d’assurance, la MACSF facilite également l’exercice médical en proposant des solutions technologiques innovantes via des partenariats avec des start-up en santé. A un autre niveau, nous soutenons activement des CPTS (communautés professionnelles territoriales de santé), parallèlement à un actionnariat fort avec le groupe Vivalto Santé”.
Sécuriser les pratiques professionnelles
« La dernière intervention concerne bien entendu la sécurisation des pratiques professionnelles, véritable cœur de métier de MACSF. La prévention des risques médicaux permet au professionnel de santé d’exercer sereinement son activité, d’améliorer sa qualité de vie au travail et, j’ai la faiblesse de le croire, de diminuer son stress. Concrètement, cela passe par la mise à disposition de différentes solutions utiles au quotidien, allant d’une assistance psychologique à des formations sur le cyber risque ou encore une hotline médico-légale accessible 24H/24.”
Outre ces interventions visant à améliorer le système de santé dans le cadre de sa politique RSE, la MACSF s’implique fortement dans la e-santé comme accélérateur d’efficience, notamment dans l’organisation des soins.
« Depuis 2015, la MACSF accompagne ainsi une quinzaine de start-up en santé proposant des solutions innovantes dans l’organisation des soins, l’aide au diagnostic ou la sécurisation des pratiques », reprend le Dr Thierry Houselstein.
Et de conclure : « Dans ce domaine, nous sommes tout particulièrement attentifs aux propositions visant à optimiser et sécuriser l’activité médicale tout en conservant le soignant au cœur du débat.”