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Hier encore, la Qualité de Vie au Travail (QVT) n’évoquait pas forcément directement le travail à distance. Mais depuis que cette option pratiquée par quelques-uns est devenue une obligation pour tous, et que cela fonctionne, d’une manière générale personne n’envisage de revenir au bureau tous les jours de la semaine. La Qualité de Vie en Télétravail (QVTT) a-t-elle sonné la fin de la QVT ? Quel est alors le bon équilibre distanciel-présentiel ? Cette approche hybride remet-elle en cause la relation employeur-employé que l’on connaît ? Echanges avec Mathieu Sylvestre, responsable des relations sociales MACSF, qui vient de négocier le nouvel accord QVT du groupe.
La Qualité de Vie au Travail (QVT), que faut-il y comprendre ?
La notion de QVT a moins de 10 ans et de multiples définitions. En synthèse, cela pourrait donner ça : tout en préservant la performance globale de l’entreprise, la QVT veille au travail et aux conditions dans lesquelles il est fait, tout en visant le “bon travail” dans une bonne ambiance. « Au sein du groupe MACSF, nous précise Mathieu Sylvestre, nous sommes convaincus qu’il existe un lien étroit entre environnement professionnel et épanouissement. Dans ce sens, la QVT est un vaste sujet qui embarque de nombreux éléments. »
Parmi eux, le télétravail. Option périphérique de quelques QVT d’avant, aujourd’hui, c’est un passage obligé. « Le télétravail, dans le groupe, nous le pratiquons depuis 2008. Grâce à cette avance, nous n'avons pas connu le chaos du printemps 2020 quand il a fallu se confiner en urgence. En un temps record, environ 95 % de nos collaborateurs étaient connectés de chez eux, totalement opérationnels. Ce dont il faut avoir conscience aujourd’hui, c’est que cet usage a changé les mentalités. Avant, le travail à distance était un des éléments d’une stratégie de QVT avancée, aujourd’hui, c’est un point central. »
Le télétravail change tout
D’un point de vue QVT, le travail à distance est un élève parfait : il permet une meilleure autonomie, une responsabilisation naturelle, plus d’efficacité, un équilibre vie professionnelle-vie personnelle optimisé, moins de fatigue parce que notamment moins de transport, des économies financières... Mais ce n’est que raisonné qu’il en est le plus efficace avec un équilibre à retrouver entre journées de production à distance et journées de stimulation, reconnexion au collectif de travail et rencontres formelles et informelles au bureau.
Sur le terrain, le rôle du manager devait changer : « On ne manage pas une équipe en mode hybride comme on la manage 100 % en présentiel, c’est évident, mais il a fallu un accompagnement opérationnel. » Au sein du groupe MACSF, la thématique du management à distance avait fait l’objet d’un accompagnement spécifique bien avant le premier confinement. En complément, un vaste programme de formation des managers a été lancé dès la fin 2020 pour les faire passer d’une posture de leader à celle de coach : « Les confinements successifs ont révélé des problématiques nouvelles, comme par exemple des échanges plus difficiles entre collègues ou des sentiments d’éloignement. Il faut veiller aussi parfois à la sur-disponibilité engendrée par les moyens de communication numériques qui peut amener à travailler sans horaires, au détriment de la vie perso... L’acuité des managers est devenue fondamentale pour détecter ce type de situation. Et les gérer n’est pas inné ; il faut y être formé. »
Au bureau, ce lieu de travail qui était un passage obligatoire devient un lieu où il faut donner envie de revenir.
Le groupe MACSF a repensé ses espaces en créant des lieux favorisant les échanges programmés et imprévus. « L’idée étant de faire du lieu de travail un lieu évènementiel où on se sent bien et où on est stimulé par les autres ».
Des accords QVT plus exigeants
Le nouvel accord QVT MACSF vient d’être signé. Ce qu’il faut en retenir, c’est que la période actuelle a clairement modifié les règles. « Pour chaque décision, notre objectif a toujours été de veiller à l’implication de tous et de continuer à travailler simultanément sur l’articulation vie pro-vie perso, le bien-être au travail et la prévention de risques psychosociaux... Autant de sujets qui permettent une bonne qualité de vie au travail ET en télétravail. »
En outre, le groupe MACSF mène cette année une large campagne de prévention contre les agissements sexistes et le harcèlement. En matière de développement durable, l’entreprise va également contribuer aux frais de remise en état des vélos à hauteur de 70 € par an pour les utilisateurs réguliers. Le don de jours de repos entre collaborateurs est également élargi aux salariés aidants dans la limite de 10 jours par an pendant 6 ans. Enfin, parce qu’on peut allier performance au travail et bien-être, le groupe MACSF propose à ces salariés des actions santé comme des sessions de massage Shiatsu.
« Au sein du groupe, nous avons l’expérience du travail à distance depuis plusieurs années ; ceci explique sans doute que nous savons rester proches de nos collaborateurs, en toute circonstance. Nous restons tout de même vigilants aux nouvelles problématiques qui auraient pu apparaître suite aux confinements successifs pour trouver des solutions qui alimenteront le prochain accord ! » conclut Mathieu Sylvestre.