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La Fédération Nationale des Médecins Radiologues (FNMR) et la Fondation MACSF ont réalisé un partenariat dans le cadre de la campagne annuelle « Octobre rose ». C'est la 2ème fois que la Fondation s’engage auprès de la FNMR dans ce projet répondant à un véritable enjeu de santé publique.
Rencontre avec le Dr Masson, président de la FNMR, pour découvrir les actions mises en place en 2023 pour favoriser le dépistage du cancer du sein.
Quelles ont été les actions mises en place par la FNMR pendant ce mois d’Octobre Rose 2023 ?
Pour la Fédération Nationale des Médecins Radiologues (FNMR), l’opération Octobre Rose est particulièrement importante. En plus de l’affichage dans tous les cabinets de radiologie et de la mobilisation des médecins radiologues libéraux partout en France, cette année la FNMR a édité une revue spéciale « Octobre Rose ».
La Fédération développe aussi sa campagne auprès des élus – sénateurs, députés, maires - et des médias locaux et nationaux.
Outre la mise à jour permanente d’une carte de France interactive à partir des données fournies par les structures de gestion régionales, permettant de trouver les médecins radiologues agréés au dépistage du cancer du sein, la FNMR a mis l’accent sur un partenariat avec les Centres régionaux de coordination des dépistages des cancers (CRCDC) et de très nombreuses associations de patients sur tout le territoire.
Tout ce travail a été rendu possible grâce au partenariat de la Fondation de la MACSF que je tiens particulièrement à souligner ici.
Comment expliquez-vous la baisse du taux de dépistage ?
Nous ne sommes pas encore remis de la crise du Covid. Les patientes ont toujours du mal à revenir vers le dépistage. La nouvelle réforme du régime des CRCDC suscite de nombreuses inquiétudes de la part des acteurs du dépistage en général et du cancer du sein en particulier.
Quelle est la tendance en 2023 ?
En 2023 nous constatons une reprise modérée des rendez-vous de mammographie. Il est cependant vrai que la profession de radiologue, comme d’autres spécialités médicales, rencontre un problème démographique : 150 centres d’imagerie ont fermé en 5 ans. Ce qui peut, dans certaines zones géographiques, entraîner un temps d’attente pour obtenir un rendez-vous. Nous réfléchissons à des moyens pour améliorer ces situations.
Quel est le rôle des radiologues tout au long de l’année dans le dépistage organisé ?
Les radiologues libéraux, habilités à participer au dépistage organisé du cancer du sein, figurent sur une liste qui est envoyée tous les deux ans aux femmes entre 50 et 74 ans avec une invitation à se faire dépister. Elles prennent rendez-vous pour une mammographie auprès du radiologue de leur choix sur la liste qui réalise l’examen et une première lecture. Un second radiologue réalise ensuite une deuxième lecture, prévue systématiquement pour toutes les femmes par le dépistage organisé, afin de consolider le diagnostic.
Les patientes peuvent aussi prendre rendez-vous en dehors du programme de dépistage organisé, c’est-à-dire sans avoir reçu d’invitation, notamment si elles n’entrent pas dans la tranche d’âge. Mais elles ne bénéficient alors pas de la deuxième lecture.
Qu’en est-il du dépistage des autres types de cancers ?
Les radiologues libéraux sont bien entendu très mobilisés pour accompagner les campagnes de dépistage adaptées aux différents types de cancer en particulier les cancers des poumons, pour lesquels l’imagerie médicale joue un rôle fondamental. De nombreux radiologues libéraux participent à des expérimentations nationales sur ce sujet. On peut cependant regretter une inertie importante de la tutelle que nous essayons de combattre et de vaincre
Nous donnons aussi de l’information sur ces dépistages sur nos sites fnmr.fr et monradiologue.fr.