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73 % des professionnels de santé ont déjà été confrontés à un patient victime d’un accident de la route et, jusqu’à 80 % ou plus pour les médecins et kinésithérapeutes. C’est ce que révèle une étude menée par la MACSF avec l’association Prévention Routière sur le rôle des professionnels de santé auprès de leurs patients en matière de sensibilisation à la prévention routière.
Le groupe MACSF mobilise les soignants pour une route plus sûre : une double mission, prévention et accompagnement
Premier assureur des professionnels de santé, le groupe MACSF renforce son engagement dans la prévention routière à travers une nouvelle étude* qui donne la parole aux soignants. L'objectif pour le groupe est de renforcer la capacité d'action des professionnels de santé auprès des patients conducteurs tout en les accompagnant dans leur pratique quotidienne.
Cette enquête inédite "Le professionnel de santé et son patient conducteur" analyse les réponses de 280 sociétaires exerçant dans le secteur médical et paramédical. Elle offre un éclairage précieux sur leurs pratiques actuelles en matière de prévention routière et leur impact sur la sécurité des patients conducteurs.
En confrontant ces données à celles de 2018, l'étude révèle des évolutions significatives dans les comportements et la prise en charge. Ces résultats constituent un levier d'action concret du groupe MACSF pour renforcer la sensibilisation des professionnels de santé aux enjeux de sécurité routière et les accompagner dans l’exercice de leur fonction.
Les professionnels interrogés Pour cette étude, la MACSF a interrogé des professionnels de santé de tout statut : libéraux (53%), hospitaliers (26%) et salariés (21%). Des soignants médicaux ainsi que paramédicaux ont participé à l'étude : médecins (29%), infirmiers (26%), kinésithérapeutes (12%), dentistes (11%), pharmaciens (6%), psychologues (5%), sages-femmes (5%), ergothérapeutes (4%) et orthophonistes (3%). |
La conscience d'un rôle à jouer en prévention routière
Les soignants sont de plus en plus nombreux à penser « avoir un rôle spécifique à jouer » en matière de prévention routière. Ils sont aujourd’hui 82% à le penser contre 77% dans l’étude conduite en 2018.
La prise de conscience est encore plus marquée au sein de la catégorie des médecins et professionnels de santé âgés de 55 ans et plus, pour lesquels ce taux monte à 94% contre 79% auparavant.
La nécessité d’informer le patient sur les risques routiers
L’enquête montre la forte évolution du nombre des professionnels estimant indispensable d’informer le patient sur les risques de la conduite automobile en elle-même par rapport à leur état de santé, comme sur les gestes et habitudes à adopter en voiture pour réduire les risques.
Aujourd’hui, plus de 80% des soignants estiment qu’il est indispensable d’informer le patient sur les risques de la conduite automobile et sur les bons gestes à adopter dans les cas suivants :
- patient présentant un trouble de la vision, un déclin cognitif ou un problème de somnolence
- patient susceptible de consommer de l’alcool, des stupéfiants ou de prendre des médicaments contre-indiqués.
Niveau d’information disponible Seuls 42% des professionnels de santé pensent disposer de suffisamment d’information et de visibilité sur leurs patients en termes de pathologie et de traitement pour être en mesure de les conseiller sur les risques au volant, contre 55% en 2018. |
La question de la responsabilité en cas d'accident sur la route
Les médecins sont de plus en plus nombreux à avoir conscience qu’il n’est pas impossible que leur responsabilité soit engagée en cas d'accident de la route en lien direct avec une pathologie diagnostiquée ou un traitement prescrit, susceptible d’altérer la capacité à conduire. Il pourrait en effet leur être reproché de ne pas avoir suffisamment informé le patient sur les effets de cette pathologie ou de ce traitement sur l’aptitude à la conduite.
Alors qu’ils étaient 42% à en avoir conscience en 2018, ce taux monte désormais à 69%.
Le recours à un médecin agréé
L’étude montre aussi une forte évolution des soignants ayant connaissance de l’obligation de solliciter l’avis d’un médecin agréé pour l’obtention du permis de conduite, pour les patients présentant certains types de pathologies.
Ils sont 73% aujourd’hui contre 61% en 2018 à être informés de cette obligation.
L’étude révèle également que les professionnels de santé sont globalement favorables à ce que l’évaluation de l’aptitude à la conduite soit confiée à un médecin professionnel de santé agrée dans le cadre de la sécurité routière pour les permis de conduire.
Ils sont en effet 57% à affirmer que l’évaluation de l’aptitude à la conduite doit être confiée à un médecin professionnel de santé agréé (versus 22% à une commission médicale des permis de conduire, 10% à tout professionnel de santé en contact avec le patient et 8% au médecin traitant)
Aujourd’hui, 70% des soignants disent n’avoir jamais adressé un patient à un médecin agréé pour vérifier son aptitude à la conduite. Un taux qui descend à 39% dans la catégorie des médecins.
Le rôle des associations et organismes spécialisés en prévention
Les soignants sont de plus en plus nombreux à penser que les conseils concernant la prévention routière devraient être délivrés par des associations ou organismes spécialisés dans la prévention routière. Leur nombre est passé de 37% en 2018 à 46% aujourd’hui.
Ils sont également conscients de leur rôle à jouer dans ce domaine car ils sont également 46% à continuer de penser que tout professionnel de santé en contact avec le patient doit délivrer ces conseils de prévention routière.
Ce rôle à jouer, les soignants souhaitent l’exercer en toute bienveillance et dans le respect strict du secret médical, via une approche basée sur le dialogue et l’éducation.
La quasi-totalité des soignants se déclare, en effet, opposée à une dérogation au secret médical en raison du risque de perte de confiance, d’abus et de l’impact négatif sur la prise en charge des patients.
*« Le professionnel de santé et son patient conducteur, » étude conduite entre le 2 et le 19 décembre 2024 auprès d’un échantillon de 280 sociétaires de la MACSF.