Un outil pour sécuriser le parcours de soins du patient
En 2016, la Haute Autorité de Santé (HAS) met à la disposition des anesthésistes réanimateurs une liste de 15 points clés pour une pratique en équipe efficace, identifiée à partir de l’analyse de la base de retour d’expérience "base REX" du dispositif d’accréditation des médecins.
Ce document, établi à l’initiative de la HAS, est le fruit d’un travail collectif réalisé au sein des organismes professionnels agréés pour l’accréditation des médecins anesthésistes-réanimateurs et des chirurgiens des différentes spécialités.
Il ne prétend pas imposer des solutions mais doit être lu comme une liste de questions qui visent à sécuriser le parcours du patient en répondant aux besoins des professionnels et en optimisant les conditions de leur travail en équipe.
Élaborer un plan d'amélioration
Cette liste de points clés et solutions permettra au sein de chaque établissement la réalisation d’un diagnostic des points forts et des opportunités d’amélioration.
Il appartiendra à chaque équipe d’élaborer son propre plan d’amélioration adapté à la taille des équipes, à la pratique, au secteur d’activité et à l’environnement de l’établissement.
Cet outil original dérivé directement de l’analyse des évènements indésirables identifiés au sein de la base REX, s’avérera très pratique pour guider la politique d’amélioration de la qualité des soins et de la gestion des risques de vos équipes. Réservons-lui le meilleur accueil !
Répartition des responsabilités
Ainsi que le rappellent les recommandations de 2001 du Conseil de l’Ordre des médecins concernant les relations entre anesthésistes réanimateurs et chirurgiens, les chirurgiens et les anesthésistes forment une équipe. Médecins de spécialités complémentaires, ils participent conjointement à la prise en charge du malade au cours de la période pré, per et postopératoire. Ainsi, la responsabilité de chacun dépend de son domaine de compétence.
L’analyse de la jurisprudence montre que les tribunaux retiennent généralement la responsabilité de l’anesthésiste, s’agissant d’un dommage qui serait dû à une position inadéquate du patient, sans pour autant que cela soit automatique.
L’appréciation des responsabilités est soumise à l’appréciation souveraine des juges qui procèdent à une analyse des circonstances et qui peuvent par conséquent considérer que, dans telle ou telle affaire, cette responsabilité ne peut être rattachée à une faute de l’anesthésiste mais à un autre membre de l’équipe, ou à l’établissement.