Conseil n°1 : bien s’informer sur l’arnaque au bris de glace
De plus en plus fréquente, l’arnaque au bris de glace peut prendre différentes formes. Certaines arnaques ne sévissent qu’un temps ou se limitent à une région donnée. D’autres sont récurrentes et concernent tout le territoire.
L’arnaque au bris de glace peut en tout cas recouvrir plusieurs situations :
- la fraude à l’assurance bris de glace par des garagistes professionnels,
- le démarchage abusif, notamment téléphonique ;
- l’usurpation de l’identité d’un célèbre réseau de remplacement de vitrage ;
- etc.
Dans tous les cas, ces pratiques non réglementaires ne sont pas sans conséquences pour les victimes. Elles ont généralement un coût financier, qu’il soit direct (reste à charge en raison d’une prise en charge incomplète de l’assureur) ou indirect (hausse des primes d’assurance*).
Quelques chiffres clés*
- 3 millions de bris de glace sont recensés chaque année sur les routes de France
- 7 % des assurés sont concernés par un bris de glace chaque année
- 81 % des réparations de vitrage concernent le pare-brise
- 766 € : le coût moyen d’un remplacement de vitrage (soit +51 % en 10 ans)
Conseil n°2 : privilégier un professionnel agréé
En vertu de la législation en vigueur, rien n’empêche un automobiliste de choisir le réparateur de son choix après un bris de glace, même s’il n’est pas agréé par son assureur.
Néanmoins, les assureurs constatent un nombre croissant d’abus de la part de certains professionnels. De nombreux garages non partenaires des assureurs n’hésitent pas à proposer, par exemple, des cadeaux à forte valeur (console de jeux, spa, etc.) en contrepartie d’une réparation dans leur établissement. Ces offres incitatives, bien qu’attractives, peuvent pourtant avoir des incidences négatives.
Le risque d’une réparation bâclée
En passant par un professionnel qui n’est pas partenaire de votre assureur, le risque est non négligeable de constater que les réparations n’ont pas été effectuées dans les règles de l’art.
Le cas échéant, elles peuvent entraîner plusieurs dysfonctionnements, telles que des infiltrations d’eau, des rayures ou encore des pannes du moteur du lève-vitre.
Des prestations plus coûteuses
Les centres de réparation non agréés pratiquent des tarifs plus élevés que ceux qui ont un partenariat avec les compagnies d’assurance.
Les montants facturés sont en moyenne 20 à 25 % plus importants que dans les garages partenaires(1). Cela se traduit par une hausse du coût pour les assureurs, qui sont parfois contraints de les répercuter sur le montant des primes.
Un potentiel surcoût à votre charge
Recourir à un professionnel non agréé, c’est également s’exposer à un potentiel surcoût non pris en charge, par exemple, en cas de surfacturation.
Ce surcoût, qui n’engage pas forcément l’assureur selon les contrats, peut finalement incomber à l’assuré lui-même. Seuls les accords passés entre les assurances et les établissements agréés permettent d’éviter ces dépenses imprévues.
Pourquoi éviter la cession de créance ?
Cette pratique, parfois proposée par les réparateurs, permet à un particulier de céder sa créance à ce dernier afin de ne pas avoir à avancer l’argent des réparations. Toutefois, la cession de créance ne dispense pas de l'application des dispositions de votre contrat d'assurances opposables à votre réparateur.
Nous attirons votre attention sur le fait que celui-ci pourrait revenir vers vous pour le paiement de tout ou partie de sa facture si votre garantie ne couvre pas les prestations facturées (ex : exclusions, application d'une clause spécifique souscrite, surfacturation excessive du garage...).
C’est pourquoi il est conseillé de confier la réparation du vitrage à un réparateur agréé, dont la qualité de service est encadrée.
Conseil n°3 : connaître les normes en matière de vitrage automobile
Contrairement à ce que prétendent certains professionnels, il n’existe pas de norme selon laquelle vous devez changer de pare-brise tous les 5 ans.
Il est donc important de bien connaître la réglementation applicable au vitrage automobile.
Les seules normes à connaître, reprises par le Code de la route et un arrêté, sont les suivantes :
- les vitres doivent offrir un taux de transparence suffisant à l’extérieur et à l’intérieur du véhicule. Elles doivent laisser passer au moins 70 % de la lumière ;
- elles ne doivent pas causer de modification ou de déformation des couleurs de l’environnement extérieur ;
- elles doivent être suffisamment résistantes. En pratique, elles se composent de verre feuilleté pour éviter l’explosion du verre en mille morceaux en cas d’accident ;
- elles doivent être équipées d’au moins un essuie-glace en état de marche et d’un dispositif lave-glace.
Il convient de s’y conformer. En effet, le non-respect des règles relatives au vitrage peut entraîner une amende allant jusqu’à 750 euros, le retrait de 3 points sur le permis de conduire, voire l’immobilisation du véhicule.
Conseil n°4 : refuser le démarchage téléphonique
Le démarchage téléphonique, employé par certains professionnels de la réparation de pare-brise peu scrupuleux, est strictement encadré par la loi. Celle-ci ne l’autorise qu’en semaine et à certaines heures seulement. De plus, le professionnel qui vous téléphone est tenu de :
- vous donner son identité ou celle de sa société ;
- vous expliquer clairement le but de son appel.
Tout appel commercial non désiré relève du démarchage abusif. Premier réflexe à adopter pour éviter les arnaques téléphoniques : refuser immédiatement le démarchage. Le professionnel a alors l’interdiction de vous contacter pendant une période de 60 jours minimum.
Conseil n°5 : vérifier l’identité des professionnels
L’usurpation d’identité n’est pas toujours évidente à déceler. Sachez toutefois que les grands réseaux de réparations de pare-brise pratiquent rarement le démarchage à domicile.
En outre, les enseignes de remplacement de pare-brise les plus connues ne confient pas, en général, les prestations de remplacement de vitrage à des sous-traitants.
Enfin, vérifiez que le véhicule du professionnel qui intervient à votre domicile comporte bien le logo de la marque sous laquelle il dit exercer son activité. Assurez-vous également qu’il est en mesure de présenter un document attestant son appartenance à l’entreprise en question.
Comment réagir en cas de litige ou d’arnaque ?
En cas de litige avec un professionnel, vous pouvez contacter l’équipe de juristes de votre garantie protection juridique** de votre contrat automobile. Elle vous informe sur vos droits et sur les actions à mettre en place pour réparer un éventuel préjudice.
Enfin, n’hésitez pas à signaler tout comportement trompeur ou pratique frauduleuse que vous détectez sur Signal Conso, une plateforme qui dépend de la DGCCRF (Direction générale de la Concurrence, de la Consommation et de la Répression des fraudes).
Que faire en cas de bris de glace ?
Dans un premier temps, assurez-vous que votre assurance auto MACSF comporte bien une garantie bris de glace.
Si un sinistre intervient sur un vitrage (pare-brise, vitres latérales et arrières, projecteurs avant…), sachez que vous pouvez vous rendre dans le garage de votre choix, comme le prévoit la législation en vigueur.
Nous vous conseillons toutefois de prendre contact avec l’un de nos centres de glace agréés. Ils vous offrent toutes les garanties de qualité et de sécurité, et vous n’aurez aucun frais à avancer, à l’exception de l’éventuelle franchise. Certains de nos réparateurs agréés proposent également une prestation à domicile.