Devenir aide-soignant
L’exercice du métier d’aide-soignant est soumis à l’obtention du diplôme d’Etat d’aide-soignant (DEAS). Ce diplôme est délivré aux étudiants ayant validé le cursus des enseignements donnés dans les Instituts de formation des aides-soignants (IFAS).
Obtenir le diplôme d’aide-soignant
Pour obtenir le DEAS, il faut donc intégrer un IFAS. La sélection d’entrée s’effectue sur dossier et entretien. Aucun diplôme n’est requis pour présenter sa candidature. Il convient simplement d’être âgé de plus de 17 ans.
Le cursus de formation dure 44 semaines, ou 1 540 heures réparties en 770 heures (22 semaines) de formation théorique et 770 heures (22 semaines) de formation clinique.
L’arrêté du 10 juin 2021 fixe l’obtention du DEAS à la validation des 5 blocs de compétences suivants :
- Accompagnement et soins de la personne dans les activités de sa vie quotidienne et de sa vie sociale en repérant les fragilités ;
- Appréciation de l'état clinique de la personne et mise en œuvre de soins adaptés en collaboration avec l'infirmier en intégrant la qualité et la prévention des risques ;
- Information et accompagnement des personnes et de leur entourage, des professionnels et des apprenants ;
- Entretien de l'environnement immédiat de la personne et des matériels liés aux activités de soins, au lieu et aux situations d'intervention ;
- Transmission, quels que soient l'outil et les modalités de communication, des observations recueillies pour maintenir la continuité des soins et des activités.
Devenir aide-soignant par VAE
Il est possible d’obtenir le DEAS par validation des acquis de l’expérience (VAE). Pour cela, il faut avoir exercé minimum 1 an (1 607 heures) au moins deux activités dans les domaines suivants :
- Soins d'hygiène et de confort à la personne / aide à la réalisation des soins ;
- Observation et mesure des paramètres liés à l'état de santé d'une personne ;
- Entretien de l'environnement immédiat de la personne et des matériels de soins ;
- Recueil et transmission des informations / accueil des personnes / accueil des stagiaires.
Se reconvertir pour devenir aide-soignant
Titulaires d’un des diplômes suivants, vous pouvez être admis à suivre la formation d’aide-soignant en bénéficiant d’équivalences, d’allégements partiels ou complets de certains modules :
- Le diplôme d'Etat d'auxiliaire de puériculture ;
- Le diplôme d'assistant de régulation médicale ;
- Le diplôme d'Etat d'ambulancier ;
- Le baccalauréat professionnel Services aux personnes et aux territoires (SAPAT) ;
- Le baccalauréat professionnel Accompagnement, soins et services à la personne (ASSP) ;
- Les diplômes ou certificats mentionnés aux articles D. 451-88 et D. 451-92 du code de l'action sociale et des familles ;
- Le titre professionnel d'assistant de vie aux familles ;
- Le titre professionnel d'agent de service médico-social.
Quelles perspectives d’évolution pour les aides-soignants ?
Un aide-soignant ayant exercé pendant 3 ans à l’hôpital ou dans un établissement médico-social peut présenter le concours d’admission à l’école d’infirmier (IFSI).
D’autres voies lui sont ouvertes : assistant dentaire, aide médico-psychologique, laborantin d’analyses médicales, moniteur-éducateur ou auxiliaire de vie ou de puériculture, ambulancier.
Les missions des aide-soignants
L’aide-soignant exerce dans les hôpitaux, maisons de retraite, établissements médico-sociaux et même à domicile. Il intervient auprès de personnes porteuses de maladies chroniques ou aiguës, en situation de handicap, âgées, mais aussi de nouveaux nés, d’enfants et d’adolescents.
Il réalise les soins de la vie quotidienne et collabore avec l’infirmier.
Les missions principales de l’aide-soignant consistent à :
- Accueillir et installer le patient ;
- Transmettre des observations pour permettre la continuité des soins ;
- Participer à la surveillance des fonctions vitales du patient ;
- Discerner le caractère urgent d’une situation.
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L’aide-soignant et les médicaments ?
Conformément aux dispositions de l’article R. 4311-4 du Code de la santé publique, l’aide-soignant collabore sous la responsabilité de l’infirmier à la réalisation d’actes et de soins inscrits dans le protocole infirmier. Ainsi, il ne délivre pas de médicaments, mais peut aider à leur prise.
Carrière et salaire de l’aide-soignant
La carrière de l’aide-soignant varie selon la structure dans laquelle il exerce. Dans la fonction publique, le métier relève de la catégorie B.
Le salaire moyen d’un aide-soignant est variable. L’ancienneté a une incidence sur sa rémunération, mais aussi :
- les primes ;
- le travail le week-end, les jours fériés, la nuit ;
- l’appartenance à la fonction publique ou au secteur privé.
En début de carrière, un aide-soignant hospitalier perçoit un salaire net mensuel de 1 760€, de 1 838€ au bout de 5 ans et 2 830€ en fin de carrière.
Aide-soignant, un métier en pleine évolution
Le nombre d’élèves se destinant au métier d’aide-soignant étant en baisse constante, les autorités publiques ont voulu le rendre plus attractif. En France, les effectifs se répartissent ainsi :
- 225 000 aides-soignants en établissements de santé ;
- 155 000 en EHPAD ;
- 23 000 en services de soins infirmiers à domicile.
Pour pallier le manque de vocations, les critères de recrutement dans les IFAS ont été assouplis. Par ailleurs, les missions des aides-soignants ont été revalorisées. De nouveaux actes et soins entrent désormais dans leur champ de compétences.
Ces professionnels disposent désormais de davantage d’autonomie.
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Pour assumer pleinement ces nouvelles missions en étant bien protégé, il est essentiel de disposer d’une assurance en responsabilité civile professionnelle. Elle protège en cas de mise en cause par un patient.
Dans les structures médico-sociales, l’aide-soignant peut effectuer certains actes et soins en dehors de la présence d’un infirmier s’ils sont liés à « un état de santé stabilisé ou une pathologie chronique stabilisée. »