Le business plan pour les professionnels de santé : à quoi ça sert ?
Votre diplôme en poche, vous n’avez qu’une hâte : vous installer à votre compte en tant que professionnel de santé. Seulement, une activité libérale ne se lance pas en claquant des doigts : cela demande un minimum de préparation et de démarches.
Parmi elles, le business plan est une étape importante qui va vous permettre de sécuriser le lancement de votre projet et d’obtenir des financements. Ce document est votre sésame auprès des banques, à condition qu’il soit bien rédigé !
En tant que professionnel de santé, votre business plan vous permet de définir les points suivants :
- La faisabilité de votre projet ;
- Vos besoins de financements ;
- L’estimation précise des frais, des revenus nécessaires et de vos besoins en fonds de roulement ;
- La feuille de route de vos premiers mois d’activité en libéral.
Il n’existe pas forcément de business plan type, mais il se divise généralement en deux grandes sections : une partie rédigée et une partie chiffrée.
Business plan : soignez le fond et la forme !
Veillez à ce que votre business plan soit soigneusement présenté, complet, concis et percutant.
Votre interlocuteur doit comprendre immédiatement :
- de quoi il s’agit ;
- quels sont vos objectifs ;
- quels sont les moyens que vous allez mettre en œuvre pour les atteindre.
Comment organiser la partie rédigée de son business plan?
Placée en début de document, elle sert de synthèse et d’éclairage aux investisseurs pressés.
Cette partie se compose de :
- L’« executive summary », une synthèse vendeuse de votre projet, sur une ou deux pages maximum ;
- Une présentation de vous-même et de l’équipe qui vous entoure ;
- Une présentation plus détaillée du projet (la motivation, les objectifs, les points forts…) ;
- Un détail de votre modèle économique ;
- Les résultats de votre étude de marché ;
- Votre stratégie pour développer votre patientèle et votre activité ;
- Votre chiffre d’affaires prévisionnel ;
- Les moyens à mettre en œuvre dès votre installation.
Cette partie va permettre à vos interlocuteurs de comprendre les données que vous avancez et pourquoi ils ont intérêt à vous aider, un peu comme une lettre de motivation.
Quelles sont les données à renseigner dans la partie chiffrée d’un business plan ?
Recettes prévues, charges estimées, impôts… Avec la partie chiffrée, on entre dans “le dur”. C’est vraiment elle qui va vous permettre de repérer les éventuels écueils à éviter.
La partie chiffrée de votre business plan doit évaluer quatre grands types de données :
- Les recettes ;
- Les charges ;
- Le fonds de roulement ;
- Les impôts et cotisations.
Les recettes prévisionnelles de votre activité libérale
Il s’agit des honoraires que vous pensez encaisser les premières années. Il va donc falloir estimer :
- le nombre d’actes que vous pourrez effectuer par jour ;
- leur répartition ;
- et leur tarif (à ce propos : choisissez bien votre conventionnement).
L’étude de marché vous permet de les estimer assez finement.
Les charges liées à vos débuts en libéral
Elles se déclinent en deux catégories :
Les charges d’installation, liées à la création ou à la reprise d’un cabinet (achat du local, travaux, matériel, mobilier, rachat du droit de présentation de la patientèle, frais juridiques…) ; ou si vous rejoignez un cabinet existant (rachat du droit d'entrée, présentation à la patientèle, rachat des parts de société…).
Les charges fixes liées au fonctionnement de votre activité (secrétariat, salaires et cotisations sociales, téléphone, loyer, assurances, eau, électricité, chauffage, matériel de bureau…).

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Le fonds de roulement de votre cabinet libéral
Indispensable, puisque c’est grâce à lui que vous épongez les décalages entre entrées et sorties d’argent. Entre les dépenses liées au démarrage du projet, les charges fixes et les délais de paiement de la CPAM, il se peut que vous soyez déficitaire par moments.
Les impôts et les cotisations sociales liées à votre activité de soignant
Ils varient selon la forme juridique de votre société (d’où l’importance de bien choisir sa structure), mais plus vous anticipez, mieux c’est…
Si vous créez ou rejoignez une structure qui mutualise les recettes et les charges (une SEL ou une SCP), une consolidation au niveau du groupe sera peut-être nécessaire.
N’hésitez pas à passer du temps sur la réalisation de votre business plan : plus les éléments que vous présentez seront précis, plus vous aurez de chances de réussir votre installation !