Repli économique américain
L’inflation sous-jacente américaine surprend de nouveau à la hausse en janvier, passant de 3,2% à 3,3%, alors qu’elle était attendue en baisse à 3,1%.
Cela a entraîné une remontée des taux longs malgré la volonté du gouvernement américain de les voir baisser.
Sur l’année, la désinflation devrait progresser à un rythme lent autour des 3%, restant nettement au-dessus de la cible de 2%.
Malgré des signes plus modérés du côté des prix à la production, la Fed devrait maintenir une position attentiste sur la poursuite plus accommodante de la politique monétaire.
Deux baisses de taux sont toujours attendues à partir de l’été, mais le risque est qu’elles soient plus tardives et limitées.
Par ailleurs, les ventes au détail ont enregistré leur plus forte baisse depuis début 2023 (-0,9%), signalant un arrêt du recul du taux d’épargne ce qui pourrait freiner la consommation dans les mois à venir
Enfin, la production industrielle a été forte, principalement en raison d’une hausse de la production d’énergie due à une vague de froid.
Mais le secteur manufacturier s’est contracté, notamment à cause de la faible activité des constructeurs automobiles.
Malgré ce repli, l’activité manufacturière reste en progression sur un an.
La photo en Europe est plus rassurante
En zone euro ou au Royaume-Uni, la croissance du PIB au quatrième trimestre a progressé de +0,1% par rapport au trimestre précédent, alors qu’une contraction ou une stagnation était attendue.
Cette croissance a été portée par les pays périphériques et les Pays-Bas.
Néanmoins, au Royaume-Uni, c’est grâce à des dépenses publiques plus fortes que prévues que la contraction a été évitée, soulignant la fragilité de la demande privée.
En revanche, la production industrielle pour le mois de décembre déçoit à -1,1% par rapport au mois précédent.
En France, le marché du travail montre des signes positifs avec un taux de chômage au T4 à 7,3%, mieux qu’attendu.
Sur les données liées aux prix en janvier, l’inflation française progresse à +1,7% et l’allemande est stable à +2,3%.
La BCE devrait poursuivre son approche graduelle dans la baisse des taux directeurs.
Duo Trump-Poutine
Les récentes actions et déclarations du président américain D. Trump ont semé la confusion en Europe.
Il a engagé des négociations unilatérales avec son homologue russe V. Poutine, sans l’implication d’aucun partenaire européen
D. Trump aurait proposé un accord qui obligerait l’Ukraine à céder la moitié de ses réserves de certains minéraux contre la protection des États-Unis, une offre rejetée par V. Zelensky, le président ukrainien.
Trump a ensuite affirmé l’implication de l’Ukraine dans les discussions de paix, tout en incitant les européens à acheter plus d’armes américaines.
La politique étrangère américaine semble guidée par des objectifs mercantilistes et met à mal la coopération transatlantique.
Malgré les tensions, les marchés restent stables pour l’instant.
Le CAC 40 poursuit sa hausse !
L’indice parisien grimpe de 2,58% sur la semaine et affiche désormais une performance de 10,81% depuis le début de l’année.
Kering (+15,89%), Legrand (+12,62%) et Teleperformance (+9,91%) affichent les plus fortes hausses tandis qu’Eurofins Scientific (-2,18%), Engie (-1,89%) et Pernod Ricard (-1,86%) sont les plus pénalisées sur la semaine.
Marchés des changes et des taux
L’euro gagne du terrain face au dollar à 1,046 EUR/USD et le rendement de l’État français à 10 ans monte à 3,21%.
Achevé de rédiger le 18/02/2025