Prévisions de baisses des taux américains revues à la baisse !
Les investisseurs ont corrigé leurs anticipations trop agressives de baisses de taux directeurs américains suite aux discours prudents de plusieurs membres du Conseil des gouverneurs de la Fed.
Ces derniers ont invité à moins d’optimisme concernant l’assouplissement de leur politique monétaire en raison de la solidité de l’économie américaine et des risques de devoir faire marche arrière si les pressions inflationnistes repartaient à la hausse.
Dans ce contexte, les taux américains à 10 ans ont monté de près de 20 bps pour s’établir à 4,13%.
Par ailleurs, la confiance des ménages américains en janvier est montée en flèche à son plus haut depuis mi-2021 en réponse à l’assouplissement attendu des conditions financières de la fin de l’année dernière.
L’indicateur passe de 69,7 en décembre 2023 à 78,8 en janvier 2024 (attendu à 70,1). Cela réduit les risques de ralentissement de l’économie américaine mais augmente les pressions sur l’inflation.
Dans ce contexte, les marchés des taux présentent une probabilité de baisse des taux directeurs au mois de mars de seulement 50% alors qu’elle était de 80% la semaine précédente.
Aussi, les incertitudes politiques avec la victoire de D. Trump dans l’Iowa et géopolitiques avec l’enlisement de la situation au Moyen-Orient restent élevées.
Enfin, le discours du Président de la Fed, J. Powell, lors de la réunion du FOMC prévue mercredi prochain sera scruté par les investisseurs pour déterminer la trajectoire de la politique monétaire.
Qu’en est-il de l’Europe ?
En zone euro, la semaine passée a également été dominée par les interventions de la BCE qui ont repoussé les attentes agressives de réduction de taux directeurs, qui pourraient être contre-productives à la cible d’inflation de 2%.
La prochaine réunion de la BCE, prévue ce jeudi, devrait réitérer qu’elle n’est pas encore prête à baisser ses taux dès maintenant, même si des baisses sont prévues à partir de cet été.
Les indicateurs de l’activité économique sont attendus ce mercredi et seront suivis de près par le marché, même si l’anticipation générale est une stagnation de l’activité économique et non une contraction de la zone euro.
La Chine toujours mal orientée
La croissance chinoise est un peu décevante fin 2023, malgré une année de réouverture post-Covid. Elle s’établit à un niveau de 5,2% au dernier trimestre de l’année, légèrement au-dessus de de la cible des 5%.
Les tensions dans le secteur de l’immobilier continuent de peser sur la situation économique.
Bien que les autorités s’efforcent de mettre en place des mesures pour stabiliser la croissance, l’indice de Hong-Kong ne parvient pas à se redresser et affiche déjà une performance négative de -9,93% depuis le début de l’année.
Baisse du CAC 40
Le CAC 40 recule de -1,25% sur la semaine et affiche une performance de -2,27% depuis le début de l’année. Orange (+4,05%), Axa (+3,89%) et Dassault Systèmes (+2,99%) enregistrent les plus fortes hausses de la semaine tandis qu’Alstom (-7,08%), Thales (-6,24%) et Carrefour (-5,31%) sont les valeurs les plus pénalisées.
Marchés des changes et des taux
L'euro s’apprécie légèrement face au dollar à 1,089 EUR/USD et le rendement de l’État français 10 ans continue de monter à 2,77%.
Achevé de rédiger le 22/01/2024.