Comment la MACSF réagit-elle dans ce contexte de marché ?
"Depuis le début de l’année sur le fonds en euros, nous avons mis à profit la hausse des taux longs pour renforcer considérablement notre portefeuille obligataire sur des signatures de qualité avec un rendement très attractif.
La forte baisse des actions nous offre l’opportunité, dans une optique de moyen-long terme, de profiter de très bons prix de revient sur des valeurs de qualité."
Eric Dubos, directeur financier MACSF.
"Comme à chaque panique on constate une forte réaction boursière.
Le phénomène est fréquent : à chaque fois qu’il y a un choc de marché violent et mal anticipé, les investisseurs paniquent et vendent les actifs risqués en masse, puis ils digèrent les informations et le marché finit par repartir. Il n’y a pas de raison structurelle pour que cela soit différent cette fois encore."
Roger Caniard, directeur financier MACSF.
Une fois que la tempête boursière liée aux nouveaux droits de douane sera passée, des opportunités fortes se présenteront sur les actions, notamment aux États-Unis. Elles sont revenues à des niveaux de valorisation attrayants et les unités de compte en actions retrouvent de l’intérêt sur un horizon d’investissement à long terme qui est celui de l’assurance vie.
Rappel des bons réflexes d’épargnants
En cas de fortes baisses sur les marchés financiers, il est souvent conseillé de ne pas réagir trop vite. Souvenez-vous que vendre ou retirer son épargne d'un support d’investissement qui présente des performances qui ont chuté revient à entériner ses pertes. Gardez en tête que les marchés fluctuent, que vos placements sont à envisager sur des temps longs et que les baisses peuvent aussi offrir des opportunités.
Si vous avez des projets à court terme, n'hésitez pas à prendre conseils en RDV :
Analyses prospectives
Les économistes considèrent qu’une hausse des droits de douane de 10% entraîne en moyenne dans le monde une baisse de 0,5 point de la croissance. Cette baisse pourrait être plus importante aux États-Unis qu'en Europe. La décision prise pourrait provoquer une récession dans le monde en 2025, en commençant par les États-Unis. Toutefois, en Europe, l’appréciation de l'euro face au dollar et la prévision de prix compétitifs sur les produits chinois en manque de débouchés sur le marché américain pourraient atténuer les impacts des mesures de l'Administration américaine.
Les taux longs ont baissé car le marché anticipe le risque d’une récession mais cela reste peu probable. En effet, en Europe, les événements de ces dernières semaines sont historiques :
- L’Allemagne s’apprête à se réarmer et à investir massivement dans ses infrastructures par le biais d’un plan dédié de 500 Mds€ sur 12 ans et de la levée du frein à l’endettement.
- La Commission européenne a, de son côté, également dévoilé un plan de 800 Mds€, afin de faciliter le financement du réarmement des autres pays.
Ces mesures viendront en soutien à l’économie européenne.
Ensuite, deux scenarios se profilent :
- Il se peut également que les tarifs douaniers annoncés soient renégociés et réduits.
- À l'inverse, les choses peuvent aussi empirer avec des mesures de représailles, comme celles prises par les autorités chinoises d’augmenter leurs droits de douane à 34%, soit le niveau imposé par les États-Unis.
L’Union Européenne se dit prête à agir aussi.
L’élément qui reste un facteur positif pour la résistance de l’économie mondiale est que ce choc intervient à un moment où la croissance reste assez solide et l’inflation contenue.
Que vont faire les banques centrales ?
J. Powell, le président de la Fed, a déclaré vendredi que les hausses des tarifs pourraient bien avoir des effets durables sur les prix, ceci devra être pris en compte dans les décisions de la banque centrale.
Mais à ce stade :
La patience avant tout ajustement reste de mise »
—
A-t-il déclaré.
La Fed pourrait baisser 3 fois ses taux directeurs en 2025 afin de contrer les risques sur la croissance.
De même, la BCE devrait encore baisser les taux directeurs, au moins à 2%, pour soutenir l’économie.