Environnement macroéconomique
Le gouvernement de M. Barnier a dévoilé son projet de loi de finances pour 2025 dans un contexte économique tendu, marqué par un déficit budgétaire qui a atteint 6,1 % en 2024 et pourrait grimper à 7 % en 2025, avec une dette s’élevant à 115 % du PIB.
L'objectif est de ramener le déficit à 5 %, ce qui nécessitera 60 milliards d’euros d’économies, répartis entre réductions des dépenses (40 milliards) et hausses d'impôts (20 milliards).
L’agence de notation Fitch a maintenu la note de la France à AA-, mais avec une perspective négative, signalant une potentielle dégradation si la situation ne s'améliore pas.
La dette française, bien qu’élevée, reste attractive pour les investisseurs, mais la prime de risque par rapport à l’Allemagne demeure plus importante que dans des pays comme l’Espagne ou le Portugal.
Par ailleurs, la BCE devrait annoncer une nouvelle baisse de taux cette semaine en réponse à une croissance plus faible et à une inflation en ralentissement.
Aux États-Unis, l'inflation sous-jacente a légèrement augmenté en septembre, passant de 3,2 % à 3,3 %, tandis que l'inflation globale a baissé à 2,4 % grâce à la baisse des prix de l'énergie.
La Fed pourrait ralentir la baisse des taux prévue en novembre, à seulement 25 pb, en raison de cette inflation persistante et d'un marché de l'emploi encore solide.
Mais la Fed reste confiante et cherche surtout à éviter une récession.
Dans ce contexte, le taux d'intérêt des obligations américaines à 10 ans a continué d'augmenter, dépassant les 4%, ce qui a aussi fait monter les taux en Europe.
La Chine toujours en attente
En Chine, les marchés se calment après l'annonce de nouvelles mesures de relance, mais d'autres actions sont attendues pour soutenir l'économie et maintenir les gains en bourse.
Le PIB du troisième trimestre, à publier vendredi, est important pour atteindre l'objectif de 5 % de croissance, malgré un deuxième trimestre faible.
Les plans de relance récents ont fait grimper les actions, mais l'enthousiasme a diminué en attendant plus de détails sur le soutien fiscal.
La saison des résultats commence
La saison des résultats d'entreprises a commencé avec JP Morgan, qui a surpris en dépassant les attentes des investisseurs malgré une baisse de ses bénéfices annuels à 12,9 milliards de dollars.
Les marchés continuent de monter, avec le S&P 500 atteignant un nouveau record cette année, mais les inquiétudes montent avant les élections américaines.
Cette semaine, les résultats de grandes entreprises comme Bank of America, Netflix, et LVMH seront scrutés pour évaluer l’état de la consommation et des profits.
En parallèle, des annonces marquantes ont eu lieu : Boeing prévoit de licencier 17 000 employés pour faire face à des difficultés financières, Stellantis revoit ses prévisions à la baisse, et Sanofi vend sa filiale Opella, responsable du Doliprane, à l'Américain CD&R pour plus de 15 milliards d'euros.
L’indice parisien en légère hausse
Après une semaine compliquée, le CAC 40 progresse de 0,48% sur la semaine et affiche une performance de 0,46% depuis le début de l’année.
Renault SA (+6,41%), Airbus (+4,79%) et Société Générale (+3,21%) affichent les plus fortes hausses, tandis que Teleperformance (-8,58%), Michelin (-4,71%) et Dassault Système(-4,04%) affichent les moins bonnes performances de la semaine.
Marchés des changes et des taux
L'euro se stabilise face au dollar à 1,09 EUR/USD et le rendement de l’Etat français 10 ans augmente légèrement sur la semaine à 3,04%.
Achevé de rédiger le 14/10/2024