Ralentissement aux États-Unis
Le marché de l'emploi américain donne des signes de ralentissement qui retiennent l'attention des économistes et investisseurs.
En juillet, seulement 142 000 emplois ont été créés, un chiffre inférieur aux 161 000 attendus, bien que le taux de chômage ait reculé de 4,3 % à 4,2 %.
Les salaires, eux, continuent de grimper avec une hausse de 0,4 % en juillet et de 3,8 % sur l'année, dépassant une inflation encore au-dessus de la cible de 2 %, à 2,5 % pour le total et 2,6 % en sous-jacent.
L'économie montre des contrastes avec un indice ISM manufacturier qui reste en zone de contraction, tandis que les services affichent une légère amélioration.
Ces données influencent les anticipations concernant la politique monétaire de la Fed, avec une probabilité de 70 % pour une baisse de 0,25% des taux plutôt qu'une réduction plus importante.
Sur la scène politique, Kamala Harris prend l'avantage dans les sondages pour la présidentielle avec 48,1 % contre Donald Trump à 46,2 %, à quelques jours d'un débat décisif entre les deux qui pourrait faire basculer l'élection.
Zone Euro en repli
La zone euro fait face à un ralentissement économique, avec une croissance de 0,2 % au deuxième trimestre, légèrement inférieure à l'estimation initiale de 0,3 %, et une baisse du PIB en Allemagne de 0,1 %.
L'inflation ralentit doucement dans la région, mais la pression sur les prix des services persiste, et la demande intérieure ainsi que celle provenant de la Chine restent faibles, pénalisant la croissance.
Pour soutenir l'économie, la BCE devrait annoncer une baisse des taux d’intérêt de 0,25% ce jeudi, après une réduction similaire en juin.
De nouvelles baisses sont également prévues d’ici la fin de l'année, reflétant un mouvement global vers l'assouplissement monétaire.
En France, dans un contexte économique tendu, Emmanuel Macron a nommé Michel Barnier Premier ministre, espérant stabiliser le gouvernement face aux défis budgétaires.
Faiblesse économique
Cette semaine, les taux d'intérêt ont baissé de 20 points de base aux États-Unis à 3,71% et de 14 points de base en Allemagne à 2,17%, reflétant les signes de faiblesse dans les grandes économies.
Les marchés actions ont également reculé, le S&P 500 a perdu 2,57 % et le Nasdaq 5,62 %, sous l'effet d'une rotation des investisseurs hors du secteur technologique.
Les valeurs liées à l'intelligence artificielle, comme Nvidia, ont été particulièrement impactées après l'ouverture d'une enquête du département de la justice américain sur des pratiques anticoncurrentielles.
L’indice parisien chute
Le CAC 40 perd -3,65% sur la semaine et affiche une performance de -2,53% sur l’année.
Orange (+4.81%), Unibail-Rodamco-Westfield (+4,44%) et Danone (+3,85%) affichent les plus fortes hausses tandis que Hermès (-11,96%), STMicroelectronics (-10,25%) et LVMH (-9,24%) sont les valeurs les plus pénalisées, notamment par un ralentissement de la consommation en Chine.
Marchés des changes et des taux
L’euro se stabilise face au dollar à 1,108 EUR/USD et le rendement de l’État français 10 ans est en baisse de 14 points de base sur la semaine à 2,88%.
Achevé de rédiger le 09/09/2024