La FED veut patienter
Le marché du travail américain reste vigoureux, avec 256 000 emplois créés en décembre, un taux de chômage en baisse à 4,1%, et une poursuite de la normalisation graduelle des pressions salariales.
Cependant, les craintes liées à l’inflation persistent, alimentées par la hausse des attentes inflationnistes (passant de 2,8 % en décembre à 3,3 %), désormais à leurs plus hauts niveaux depuis 2008.
Le sentiment des consommateurs s’est d’ailleurs dégradé début janvier, en raison de ces craintes inflationnistes accrues et des répercussions potentielles des tarifs douaniers sur les prix.
Les minutes de la Fed et le discours de ses membres indiquent une très probable pause dans le cycle de baisse des taux.
Une réduction supplémentaire doit dépendre de données plus conciliantes sur l’emploi et l’inflation et de plus de visibilité sur les politiques économiques à venir du prochain président.
Royaume-Uni : le gouvernement travailliste sous pression
Le marché britannique a enregistré une hausse record des taux à 10 ans (4,9 %), son niveau le plus élevé depuis 2008, en raison d'émissions importantes et d'inquiétudes budgétaires.
La hausse rapide des taux longs américains a également été un moteur de cette tendance au Royaume-Uni, où les taux dépassent désormais les sommets atteints lors de la crise budgétaire de 2022.
La montée des taux vient sanctionner la situation budgétaire du pays, aggravant les préoccupations liées à un budget jugé trop laxiste.
Cette situation continue de préoccuper les marchés et a accentué la dépréciation de la livre sterling face au dollar.
La défiance actuelle sur la dette publique britannique met le gouvernement travailliste sous pression pour adopter rapidement des mesures budgétaires afin de rassurer le marché sur la soutenabilité de la dette à moyen terme.
La Banque d'Angleterre, déjà prudente face à une inflation persistante, pourrait être contrainte de retarder tout assouplissement monétaire, ce qui continuerait de peser sur la croissance économique.
La Chine sous pressions déflationnistes
La Chine continue de faire face à des pressions déflationnistes malgré des mesures de relance telles que l'élargissement des subventions pour les biens de consommation (subventions des biens numériques).
Le gouvernement a d’ailleurs augmenté le salaire de tous les fonctionnaires d’environ 5%, une première depuis 10 ans.
L’inflation reste faible, avec une hausse limitée des prix à la consommation mais des signaux positifs concernant les prix à la production.
Le marché immobilier montre quelques signes de stabilisation après une année difficile. Cependant, l’endettement élevé et les tensions commerciales avec les États-Unis continuent de freiner la reprise de la demande intérieure qui reste faible.
Le CAC 40 dans le vert malgré tout
Le CAC 40 gagne 2,04% sur la semaine et affiche une performance de 0,68% sur 2025. Hermès (+5,81%), LVMH (+5,51%) et Thalès (+5,45%) affichent les plus fortes hausses de la semaine tandis que L’Oreal (-1,39%), Michelin (-1,21%) et Bouygues (-1,04%) sont en baisse.
Marchés des changes et des taux
L’euro se déprécie fortement face au dollar à 1,0251 EUR/USD et le rendement de l’Etat français à 10 ans poursuit sa progression à 3,43%.
Achevé de rédiger le 13/01/2025