États-Unis : Pas de pivot
L’incertitude sur les taux américains persiste et demeure dépendante des données macroéconomiques, notamment des chiffres d’inflation et de l’emploi.
Pour rappel, l’objectif de la Fed est d’atteindre une inflation durable à 2% et les derniers chiffres étaient de 3,5% au mois de mars.
Par ailleurs, même s’il est désormais plus que probable que la Fed ne baissera pas ses taux en même temps que la BCE, le marché de l’emploi américain commence à montrer des signes de ralentissement, ce qui joue en faveur d’un potentiel assouplissement de la politique monétaire.
En effet, les inscriptions hebdomadaires au chômage ressortent en hausse à 231,000 contre 209,000 la semaine précédente et au-dessus du consensus de 212,000.
Ainsi, les investisseurs anticipent désormais lors de la prochaine réunion de la Fed un statu quo des taux directeurs dans la fourchette des 5,25% - 5,50% à 91% de probabilité.
D’ici la fin de l’année, le marché n’anticipe plus qu’une ou deux baisses de taux.
Depuis le début de l’année, le taux américain 10 ans est en hausse de 60bps pour s’établir à 4,48%.
Davantage d’optimisme en Europe
Du côté de l’Europe, les baisses de taux sont plus imminentes, en accord avec les discours plus accommandants des banquiers centraux.
D’ailleurs, la banque centrale de Suède (la Riksbank) a entamé sa politique d’assouplissement de politique monétaire avec une première baisse de taux de 25bps pour l’établir à 3,75%.
De fait, l’inflation européenne de mars à 2.4% est nettement plus proche de l’objectif de 2% que son homologue américain.
Et même si l’inflation ralentit, les publications de résultats du premier trimestre sont globalement encourageantes entraînant l’amélioration du moral des investisseurs pour le septième mois consécutif en mai, à l’image de l’indice Sentix (indicateur économique pour mesurer le sentiment des investisseurs) qui atteint son plus haut niveau depuis février 2022.
En France, l'activité du secteur privé rebondit en avril, l’indice PMI des services ressort à 51,3 contre un consensus à 50,5, après 48,3 en mars.
La Chine s’éveille !
L’activité poursuit sa reprise en Chine avec des indices PMI en hausse sur le mois d’avril, le PMI Composite (indicateur de la santé économique) en Chine ressort à 52,8.
En revanche, l’économie chinoise souffre d’une inflation très basse, bien qu’elle ait augmenté légèrement en avril de 0,1% à 0,3%. L’inflation sous-jacente reste stable à 0,7%.
La faible demande domestique face à la forte capacité de production chinoise crée un déséquilibre sur les prix.
Les marchés asiatiques ont bien performé sur la semaine, l’indice d’Hong Kong a avancé de 2,64% et l’indice de Shangaï de 1,71%.
Record Olympique à Paris !
Le CAC 40 a décroché un nouveau plus haut historique ce vendredi à 8,259 points. La performance s’établit à +3,29% sur la semaine et affiche désormais une performance annuelle de +8,96%.
Cette semaine, le secteur industriel affiche les meilleures performances avec Legrand (+8,40%) et Schneider Electric (+8,18%), suivi par le leader des centres d’appels Teleperformance (+8,16%) tandis que les valeurs les plus pénalisées sont Arcelormittal (-1,73%), Unibail (-0,55%) et Veolia (-0,41%).
Marchés des changes et des taux
L'euro est en légère hausse face au dollar à 1,08 EUR/USD et le rendement de l’Etat français 10 ans est en hausse sur la semaine à 2,98%, soit une augmentation de 40bps depuis le début de l’année.
Achevé de rédiger le 13/05/2024.