Les marchés tempèrent leurs prévisions
Au cours des dernières semaines, les banquiers centraux des deux côtés de l'Atlantique ont adopté une approche plus prudente en ce qui concerne le resserrement monétaire, mettant en garde contre une baisse prématurée des taux directeurs tant que l'inflation reste au-dessus de leur objectif.
Cette posture a conduit à une révision à la baisse des anticipations de baisse des taux, avec une probabilité moindre de voir ces baisses se produire dès le mois de mars aux États-Unis et en avril en Europe.
Malgré cela, l'économie américaine continue de montrer une résilience remarquable.
En Europe, bien que la croissance demeure stagnante dans la zone euro, des signes de stabilisation de l'activité, notamment dans les régions du sud, sont perceptibles.
Ces évolutions ont une corrélation directe avec l'amélioration des conditions financières, attribuable aux attentes de réduction des taux d'intérêt des banques centrales.
Cependant, l'incertitude persistante quant à la trajectoire future de l'inflation et du marché du travail rend difficile toute anticipation claire des politiques monétaires à venir.
Des résultats solides
Les récents mouvements sur les marchés financiers révèlent une divergence entre les obligations, en baisse, et les actions, plutôt en hausse, focalisées sur les résultats des entreprises.
Les investisseurs sont désormais attentifs aux données d'inflation, anticipant une baisse, bien que des chiffres décevants pourraient entraîner une hausse des taux et affecter les actions dont les primes de risque sont faibles.
Les grandes entreprises affichant des résultats solides et disposant de liquidités importantes semblent mener la tendance haussière sur les marchés, tandis que les entreprises plus endettées sont plus sensibles aux taux.
Les publications de résultats aux États-Unis surpassent celles de l'Europe, reflétant les écarts de croissance économique.
Malgré un discours de Jerome Powell adoptant une approche modérée vis-à-vis des baisses de taux, les marchés ont été soutenus par les résultats des entreprises, la plupart ayant dépassé les attentes.
Cela a été particulièrement bénéfique pour le S&P 500, qui a atteint son record historique en dépassant les 5000 points, et pour le secteur de la technologie, où les résultats records ont été propulsés par l'intelligence artificielle.
En somme, les marchés se concentrent sur les bonnes nouvelles des entreprises, diminuant les attentes concernant les interventions des banques centrales pour l’instant.
Chine : Déflation persistante
En Chine, malgré des signes fragiles de stabilisation économique, avec une croissance du PIB attendue à 4% en 2024, la déflation persiste depuis quatre mois, marquée par une baisse de 0,8% du CPI chinois en janvier.
Cependant, les valeurs chinoises ont rebondi après le limogeage du directeur du régulateur CSRC.
Et les festivités du Nouvel An chinois, symbolisant l'année du dragon, suscitent l'espoir d'une reprise de la consommation pour sortir de la crise économique.
Le CAC 40 en hausse
L’indice parisien progresse de 0,73% sur la semaine et affiche une performance de +1,38% depuis le début de l’année. Les trois valeurs les plus performantes sur la semaine sont Kering (+9,69%), Hermes (+7,49%) et Unibail (+7,46%). En bas de tableau, Crédit Agricole (-7,06%), L’Oréal (-6,44%) et Carrefour (-6,15%) affichent les moins bonnes performances.
Marchés des changes et des taux
L'euro se stabilise face au dollar à 1,078 EUR/USD et le rendement de l’Etat français 10 ans est en hausse à 2,89%.
Achevé de rédiger le 12/02/2024