La Fed toujours prudente
La Fed a maintenu ses taux directeurs inchangés cette semaine (5,25-5,50%), tout en confirmant une baisse de l’inflation bien plus lente qu’espérée et qu’il était inapproprié de baisser les taux pour l’instant.
La Fed indique également un ralentissement du rythme de réduction de la taille de son bilan à partir de juin. Sur le marché du travail, des signaux contrastés émergent.
Les créations d’emploi ont fortement ralenti, tombant à 175 000 contre 315 000 en mars, en dessous du consensus à 238 000.
Le taux de chômage ressort en légère augmentation à 3,9% contre 3,8%, au-dessus du consensus.
Le moral des consommateurs a également légèrement diminué.
Cependant, le PIB américain a rebondi de 0,3% au premier trimestre.
Cette tendance encourageante est due en partie à la baisse des prix de l'énergie et des transports.
La zone euro s’applique
La zone euro affiche une reprise timide au premier trimestre 2024, avec une croissance de 0,3%.
Cette légère progression est soutenue par la performance des grandes économies (Allemagne, France) et non plus seulement du dynamisme des économies du sud de l’Europe.
Sur le front de l'inflation, des signes encourageants de désinflation se manifestent.
L'inflation totale dans la zone euro a stagné à 2,4%.
L'inflation sous-jacente, qui exclut les prix volatiles de l'énergie et des aliments, a également ralenti, passant de 2,9% à 2,7%, soit la première baisse de l’inflation dans les services depuis six mois.
Ces signes de désinflation permettent d'anticiper un premier abaissement des taux directeurs par la BCE d'ici juin comme annoncé par plusieurs membres du conseil des gouverneurs.
Toutefois, l’incertitude quant à la trajectoire économique de la zone euro liée à la guerre en Ukraine et au contexte géopolitique actuel persiste, et le risque d'une nouvelle flambée des prix de l'énergie n'est pas écarté.
Publications de résultats américaines
Semaine de correction pour les marchés, le STOXX 600 réalise une performance de (-1,52%) et le S&P 500 termine également le mois d’avril en baisse (-4,46%).
Après une année record, les sept magnifiques enregistrent encore globalement des performances positives grâce à des résultats qui ont souvent surpris à la hausse.
Nvidia affiche une performance en 2024 de +86,06%, Meta de +31,56%, Amazon de +24,19%, Alphabet de +20,33% et Microsoft de +9,97%.
Un peu plus de réserve pour Tesla (-25,64%) et Apple (-5,62%) sur l’année, avec cependant une hausse sur le dernier mois de respectivement +12% et +7,15%, témoignant d’un retard des deux valeurs sur l’année.
Le CAC 40 en baisse
Le CAC 40 clôture la semaine en baisse (-1,62%), passant sous la barre des 8000 points (7984,93), et affiche désormais une performance annuelle de +5,49%.
Les valeurs enregistrant les plus fortes hausses sont Teleperformance (+7,07%), Saint-Gobain (+3,27%) et Unibail (+2,83%) tandis que les valeurs les plus pénalisées sont Stellantis (-11,66%), AXA (-7,15%) et Engie (-5,65%).
Marchés des changes et des taux
L’euro se reprend légèrement face au dollar à 1,077 EUR/USD et le rendement de l’état français 10 ans est en baisse sur la semaine à 2,92%.
Achevé de rédiger le 06/05/2024.