La fin lente de l’inflation
Aux États-Unis, l’inflation (PCE) a enregistré une décélération à 2,4% en glissement annuel et à 2,8% pour l'inflation cœur, conformément aux attentes.
Cependant, l'inflation a augmenté dans les services cœur hors logement, passant à 3,5% contre 3,3% précédemment en glissement annuel, ce qui est crucial pour la Fed en raison de sa sensibilité aux hausses de salaires.
En Zone Euro, l'inflation a poursuivi sa tendance à la baisse, avec le CPI cœur atteignant environ +3,1% en glissement annuel en février, comparé à +3,3% en janvier.
Les premières données montrent également un ralentissement en France et en Allemagne.
En France, l'inflation est passée à 2,9% en février après avoir été à 3,1% en janvier, se rapprochant ainsi de l'objectif de 2% d'inflation.
Bien que les prix alimentaires aient contribué à cette baisse, d'autres secteurs ont vu l'inflation augmenter, tels que les transports, l'énergie, les produits manufacturés et le tabac.
La Banque de France prévoit une baisse de l'inflation à 2,5% en 2024, comparé à 4,9% en 2023.
Cette semaine, les marchés seront attentifs aux discours des banques centrales.
D'abord, les gouverneurs de la BCE se réuniront jeudi pour annoncer leur décision en matière de politique monétaire, avec peu de changements attendus, mais un intérêt particulier porté sur leurs commentaires concernant une éventuelle réduction des taux d'intérêt.
Parallèlement, le président de la Fed, J. Powell, témoignera devant les comités de la Chambre et du Sénat lors de son témoignage semestriel sur la politique monétaire.
Aux États-Unis, l'accent sera également mis sur le rapport mensuel sur l'emploi prévu ce vendredi, après une croissance notable de 353 000 emplois en janvier.
Les économistes anticipent une croissance plus modérée en février, avec environ 190 000 emplois créés.
Pendant ce temps, en Europe, le taux de chômage en Zone Euro atteint son niveau le plus bas depuis que les données sont collectées, soit 6,4% de la population active en janvier.
Les nouveaux défis de l’immobilier
Nexity, le premier promoteur immobilier français, est confronté à des difficultés, annonçant des réductions d'effectifs et le gel des dividendes, tandis que ses concurrents Vinci Immobilier et Bouygues Immobilier signalent également des baisses de chiffre d'affaires et des ajustements organisationnels.
Cette décision de Nexity intervient dans un contexte de crise croissante dans le secteur immobilier, attribuée à l'augmentation des coûts des matériaux de construction et à la hausse des taux d'intérêt, entraînant une baisse significative des réservations, des ventes et de son chiffre d'affaires, avec une perte de plus de 20% de la valeur de son action, atteignant son plus bas depuis 2009.
Nexity entreprend une restructuration en se concentrant sur le marché français et la réduction de son endettement, tandis que ses concurrents adoptent plutôt de nouvelles stratégies organisationnelles pour faire face à la crise et aux conditions de marché, reflétant une nouvelle réalité pour le secteur immobilier.
L’indice parisien consolide
Sur la semaine, le CAC 40 diminue de 0,41% et affiche une performance de +5,18% depuis le début de l’année. Les 3 valeurs les plus performantes sont : Bouygues (+5,40%), STMicroelectronics (+4,20%) et Airbus (+3,16%). En bas de tableau, Teleperformance (-16,38%), Carrefour (-6,46%) et Edenred (-4,78%) affichent les moins bonnes performances de l’indice.
Marchés des changes et des taux
L'euro se stabilise face au dollar à 1,083 EUR/USD et le rendement de l’état français à 10 ans progresse sur la semaine à 2,90%.
Achevé de rédiger le 04/03/2024.