L’inflation américaine persiste
Après des données sur le marché de l’emploi très robustes la semaine précédente, les chiffres sur l’inflation américaine sont plus forts qu’attendus.
L’indice des prix à la consommation de mars ressort à 3,5% sur un an, au-dessus du consensus à 3,4%.
Le taux d’inflation Core (sans prendre en compte les prix de l’énergie et des denrées alimentaires) a également dépassé les attentes à 3,8%, provoquant l’envolée des taux 10 américains à 4,5%, son plus haut de l’année.
Les membres de la Fed ont laissé transparaitre une inquiétude quant à l’évolution de l’inflation lors de leur compte-rendu du FOMC et sont contraints à réévaluer leur calendrier de réduction des taux, repoussant la première baisse probable à septembre.
Pour rappel, le marché n’anticipe plus que deux baisses de taux en 2024, contre six au début de l’année.
Par ailleurs, l’indicateur de la confiance des consommateurs ressort en dessous des anticipations à 77,9, signalant des perspectives économiques contrastées.
En revanche, l’indice des prix à la production de mars se normalise à 2,1% par an, en-dessous du consensus, ce qui devrait limiter la hausse de l’indice PCE (la mesure d’inflation privilégiée par la Fed), prévu le 26 avril.
Les données européennes sont plus rassurantes
En Europe, la BCE a décidé de laisser ses taux inchangés, en ligne avec les attentes, pour la cinquième réunion de suite malgré des chiffres plus rassurants quant à la trajectoire de l’inflation.
Cependant, C. Lagarde a ouvert la porte à une potentielle baisse lors de sa prochaine réunion au mois de juin.
En effet, le communiqué du conseil des gouverneurs a souligné qu’il « serait opportun de réduire le caractère restrictif actuel de la politique monétaire ».
Les chiffres d’inflation de la France et de l’Allemagne du mois de mars sont ressortis à 2,3% et 2,2%, comparé à des chiffres de 3,0% et 2,5% respectivement en février.
Enfin, le sentiment des investisseurs, tel que mesuré par l’indice Sentix, s’est amélioré pour le sixième mois consécutif en avril, atteignant un plus haut niveau depuis deux ans.
La situation en Chine
Du côté de la Chine, l’économie et les marchés actions traversent toujours une période compliquée dans un contexte où la faiblesse du marché immobilier continue de peser sur la croissance.
L’inflation chinoise est ressortie en légère hausse en mars à 0,1% sur un an contre des attentes à 0,4%.
Les pressions déflationnistes persistent et des coupes salariales pour les ouvriers sont imposées dans les entreprises publiques.
Afin d’améliorer la situation, les autorités ont abaissé le taux de réserves obligatoires et les taux d’intérêt et apportent un soutien financier au secteur immobilier.
Finalement, la croissance des exportations et importations restent bien en-dessous des attentes à -7,5% et -1,9% respectivement.
Légère baisse du CAC 40
Le CAC 40 recule de 0,63% sur la semaine et affiche une performance de +6,20% sur l’année. TotalEnergies (+3,43%), Publicis (+3,24%) et Engie (+3,12%) affichent les plus fortes hausses de la semaine.
En revanche, l’initiation de la couverture à la vente d’un analyste a fait souffrir Edenred (-11,24%), suivie par Accor (-4,68%) et Kering (-3,39%).
Marchés des changes et des taux
L'euro perd du terrain face au dollar à 1,066 EUR/USD et le rendement de l’État français 10 ans est stable sur la semaine à 2,91%.
Achevé de rédiger le 15/04/2024