BCE : le smash tant attendu ?
La zone euro a connu une réaccélération de sa croissance économique, avec un potentiel de 0,7% en 2024, après 0,4% en 2023, due à la reprise du commerce international et à une croissance plus élevée des salaires.
L'inflation a surpris à la hausse en mai atteignant 2,6%, principalement due à l'accélération de l'inflation des services, qui a atteint un niveau de 4,1%, son plus haut depuis 7 mois.
De même, l'inflation sous-jacente a rebondi en mai pour atteindre 2,9%, sa première hausse depuis l'été dernier.
Cette évolution pourrait inciter la BCE à rester prudente lors des réunions ultérieures, malgré la baisse attendue des taux d'intérêt ce jeudi, et à ajuster ses prévisions d'inflation ainsi que le calendrier des futures baisses de taux.
Aux États-Unis, l'économie semble ralentir et l’inflation sous-jacente n'accélère pas avec un ralentissement des revenus et une baisse de la consommation.
Ainsi, le PIB du premier trimestre a été révisé à la baisse à 1,3 % en rythme annualisé, ce qui aide à lutter contre l'inflation.
Cependant, la confiance des consommateurs en avril a surpris les marchés, créant des doutes sur la normalisation des dépenses des ménages à venir.
La Fed publiera le 12 juin ses prévisions de croissance lors de son prochain comité (FOMC).
Les marchés anticipent une révision de la politique monétaire, avec 50 % de chances d'une première baisse des taux en septembre, suivie d'une autre en décembre.
La France en fond de court
L'agence de notation Standard & Poor's (S&P) a abaissé la note souveraine de la France de AA à AA-, la première dégradation depuis 2013, en raison d'un déficit public plus élevé que prévu à 5,5 % du PIB en 2023 et de politiques budgétaires jugées insuffisantes.
Cette décision confirme les inquiétudes sur la capacité de la France à réduire le déficit à moins de 3 % du PIB d'ici 2027.
Bien que cela puisse théoriquement augmenter les coûts d'emprunt, l'impact immédiat devrait être limité, car la note reste élevée et la dette française attire toujours les investisseurs.
Cette dégradation souligne néanmoins la nécessité d'un ajustement budgétaire important pour redresser les finances publiques.
L’OPEP+ prolonge le match
L'OPEP+ a prolongé les réductions de production jusqu'à fin 2025 pour soutenir les prix du pétrole.
L'Arabie Saoudite et d'autres producteurs continueront de contrôler le marché, maintenant le prix du brut entre 80 et 85 dollars le baril dans les prochains mois.
Parallèlement, Saudi Aramco lance une vente massive d'actions pour collecter environ 12 milliards de dollars afin de financer Vision 2030, le programme de réformes du prince héritier Mohammed Ben Salmane.
L’indice parisien revient sur terre
Avec les volatilités sur les marchés obligataires, le CAC 40 perd 1,26% sur la semaine et affiche une performance de +5,96% sur 2024. Capgemini (-12,86%), Carrefour (-8,04%) et Crédit Agricole (-5,39%) affichent les plus fortes baisses de la semaine alors que Renault (+6,52%), Michelin (+2,48%) et Total (+1,55%) sont en hausse.
Marchés des changes et des taux
L'euro reste stable face au dollar à 1,08 EUR/USD et le rendement de l’Etat français 10 ans est en hausse sur la semaine à 3,14%.
Achevé de rédiger le 03/06/2024