La Fed fait une pause
Après la décision de la Banque Centrale Européenne de remonter ses taux de 25bp la semaine dernière portant le taux directeur à 4,0%, la Fed a elle opté, comme attendu, pour un statu quo en maintenant ses taux dans la fourchette de 5,25 à 5,5% tout en précisant qu’elle envisagerait éventuellement un nouveau resserrement de sa politique en fin d'année et moins de baisses que prévu en 2024.
Les indicateurs économiques ont également alimenté les craintes de tensions persistantes sur les prix.
Le PMI manufacturier progresse marginalement mais reste nettement en territoire de contraction. L’écart entre les nouvelles commandes et les stocks reste mal orienté.
Le cours du Brent s’envole et franchit le niveau de 95$ par baril avec la poursuite des coupes de production par l’Arabie Saoudite et la Russie, ravivant les craintes inflationnistes.
Les inscriptions hebdomadaires au chômage ont enregistré un recul au cours de la semaine écoulée (-20 000), revenant sur un plus bas depuis huit mois, confirmant la bonne santé du marché de l’emploi américain.
Quant à la BoJ, elle laisse ses taux inchangés à 1.0% pour le taux des emprunts d’État à 10 ans et a indiqué ne pas être pressée de mettre fin à ses mesures de relance.
Enfin, la Banque d'Angleterre et la Banque nationale Suisse, toutes deux moins restrictives, ont fait le choix de conserver leur taux directeur à même hauteur de 5,25% et 1,75% respectivement.
Dans ce contexte, les indices européens et américains ont souffert sur les cinq dernières séances avec un recul de -1,90% pour le Stoxx600, -3,89% pour le S&P500 et -5,04% sur le Nasdaq.
Les marchés obligataires s’ajustent, avec un taux 10 ans US qui franchit le cap des 4,60%, ce qui raffermit le dollar US.
La Chine et les marchés émergents chutent
Les principaux marchés asiatiques ont sous-performé en partie avec la perspective de taux durablement élevés qui a pénalisé les actifs risqués et la Chine continue d’inquiéter les investisseurs.
L’indice action des pays émergents a cédé -2,90%. Taïwan et la Corée ont perdu respectivement -4,70% et -4,30%. Le marché indien a également terminé en territoire négatif -1,8%. Le Brésil a effacé les gains engrangés la semaine précédente, avec une baisse de -2,90%.
La Chine a clôturé en baisse de -3,50%. La banque centrale chinoise a maintenu les taux préférentiels des prêts à un et cinq ans inchangés à 3,45% et 4,20% pour le mois de septembre, conformément aux prévisions.
De nouvelles mesures d'assouplissement ont été annoncées dans le secteur immobilier : Guangzhou est la première ville à assouplir les règles relatives aux achats des non-résidents, tandis que Chongqing a supprimé la taxe qui était imposée aux primo-accédants.
La Chine envisage de rehausser le plafond des participations étrangères afin de promouvoir les investissements étrangers. Pékin et Shanghai ont également annoncé des règles visant à garantir la gratuité des virements transfrontaliers pour les entreprises étrangères.
Le CAC 40 en net repli
L’indice parisien corrige de -2,63% sur la semaine et affiche une performance de +10,98% depuis le début de l’année.
Les valeurs liées aux secteurs automobiles et aux télécoms ont surperformé avec Stellantis (+2,27%), Renault (+0,54%) et Orange (+0,31%). Les valeurs les plus pénalisées sont Société Générale (-12,66%), Hermès (-5,81%) et Airbus (-2,62%).
Marchés des changes et des taux
L'euro est en légère baisse face au dollar à 1,064 EUR/USD et le rendement de l’État français 10 ans poursuit sa hausse à 3,28%.
Achevé de rédiger le 25/09/2023.