Données 01/01/2024 au 19/06/2024
Performances des profils du RES Multisupport
Performance annuelle nette de frais de gestion et de frais de garantie plancher et brute de prélèvements sociaux, calculée sur la base d’une prime nette directement investie sur le profil au 1er janvier avec une hypothèse de rémunération de 3,10% nette sur le fonds en euros.
Performances des unités de compte de la gamme financière MACSF
Données 01/01/2024 au 19/06/2024
Performance au 22/05/2024, brute de frais de gestion, de frais de garantie plancher et de prélèvements sociaux. L’assureur ne s’engage que sur le nombre d’unités de compte et non sur leur valeur.
Légende :
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Recommandations d'investissement sur les unités de compte
- Nous conservons notre biais prudent dans notre allocation recommandée. Les marchés actions, qui affichent des performances élevées en dépit de la remontée des taux d’intérêt et du renforcement du risque géopolitique, apparaissent chers, particulièrement aux États-Unis. L’optimisme des investisseurs nous semble donc généralement excessif et nous réaffirmons notre préférence pour nos supports investis en obligations d’entreprises et ceux dont les allocations ou les thématiques présentent des profils de risque « actions » modérés et des niveaux de valorisations encore attractifs.
- Parmi nos fonds actions, nous maintenons nos préférences pour les thématiques qui ont sous-performé depuis début 2023 : Candriam Equities Biotechnology, Schroder Global Energy Transition et Echiquier Agenor Mid-Cap Europe.
- Nous renouvelons par ailleurs notre recommandation en faveur des obligations convertibles internationales (Lazard Convertible Global) qui offrent des opportunités pour s’exposer à la performance des marchés actions tout en bénéficiant d’une protection à la baisse et d’un rendement positif.
- Enfin, nous pensons que les actions internationales à dividendes élevés, en retrait en 2023 mais en hausse sensible ces derniers mois, conservent leur attractivité dans la perspective de futures baisses de taux.
Fonds patrimoniaux
Parmi nos fonds patrimoniaux nous privilégions DWS Concept Kaldemorgen, présent dans l’allocation de notre profil Sérénité, qui affiche historiquement un profil rendement/risque très convaincant grâce à des choix d’investissements opportuns accompagnés d’une gestion indépendante des risques de marchés. Il a d’ailleurs été récompensé en 2023 par le prix du meilleur fonds d’allocation en France décerné par Morningstar.
Nous restons aussi très positifs sur nos supports d’obligations d’entreprises, d’autant que les taux d’intérêt ont progressé depuis le début de l’année.
Le nouveau fonds à échéance au profil de risque modéré Objectif 2032 Edmond de Rothschild qui sera ouvert à la commercialisation début juillet permettra de capter le rendement attrayant du marché sur un horizon d’investissement de 8 ans et de le préserver sur la période.
D’autre part, notre support de dettes non cotées Tikehau Financement Entreprise, qui finance la croissance d’entreprises européennes de taille intermédiaire, conserve un profil rendement/risque attractif, puisqu’il profite notamment d’un rendement indexé sur le niveau élevé des taux d’intérêt à court terme (Euribor 3 mois encore proche de 3,75% en juin 2024).
Nous recommandons aussi le fonds diversifié JPMorgan Global Income qui présente encore selon nous de bons points d’entrée en dépit de sa bonne performance en 2023 (+5,89%) et 2024 (+3,49% au 19 juin). Couvert du risque de change, ce support est investi dans un portefeuille très diversifié de titres générateurs de revenus dont principalement des obligations à haut rendement et des actions à dividendes élevés.
Fonds actions et obligations convertibles
Parmi nos fonds thématiques, notre support Candriam Equities Biotechnology, pénalisé récemment par la hausse des coûts de financement, constitue selon nous une opportunité à moyen terme alors que le retour des opérations d’acquisitions par des grands laboratoires pharmaceutiques pour pallier à la multiplication des échéances de brevets, se confirme et devrait dynamiser le secteur.
Nous recommandons toujours le support Échiquier Agenor SRI Mid-Cap Europe, investi dans des valeurs moyennes européennes de croissance qui présentent une forte visibilité sur les bénéfices, apparaissent relativement décorrélées du cycle économique et dont les valorisations sont redevenues attrayantes après leur forte sous performance en 2022 et en 2023.
La thématique de croissance à forte visibilité à long terme du fonds d’actions internationales Schroder Global Energy Transition qui investit dans des entreprises leaders dans les activités liées aux énergies propres a fortement baissé en 2023 et depuis le début de l’année en raison de la hausse des taux d’intérêt et de la baisse des prix de l’énergie, mais devrait bénéficier des plans de financement des énergies renouvelables aux États-Unis (IRA) et en Europe.
Les performances passées ne préjugent pas des performances futures. Il existe un risque de perte en capital sur les supports en unités de compte. Pour une épargne qui vous ressemble, veillez à bien déterminer votre profil d'épargnant avec votre conseiller MACSF
Analyses et commentaires de l'équipe financière MACSF sur les marchés
- Les marchés financiers ont été soutenus par une forte vague d’optimisme depuis octobre 2023, en lien avec les anticipations d’un atterrissage en douceur de l’économie, la baisse des taux d’intérêt et la désinflation. Nous pensons que beaucoup de bonnes nouvelles se reflètent déjà dans les niveaux de valorisation des actifs risqués.
- Les taux d’intérêt à moyen et long terme se sont tendus depuis le début de l’année, même s’ils semblent plafonner, renforçant selon nous l’attractivité des obligations d’entreprises les mieux notées et des emprunts d’État.
- Nous restons vigilants vis-à-vis des actions européennes et américaines, dont les valorisations apparaissent élevées et dont les primes de risque sont faibles. Nous maintenons notre préférence pour les valeurs moyennes européennes de croissance qui affichent depuis 2022 une forte sous-performance. Nous continuons aussi de recommander les thématiques actions défensives et de long terme qui demeurent relativement attractives. Enfin, nous pensons que les actions de pays émergents offrent des opportunités grâce d’une part à l’amélioration des fondamentaux économiques de ces pays, mais aussi compte tenu des niveaux de valorisation des actions chinoises qui restent attractifs en dépit de leur fort rebond ces derniers mois.
- Nous recommandons toujours les obligations convertibles qui possèdent des atouts dans ce contexte de marché : un rendement positif et une exposition défensive aux performances des actions.
Temps forts du mois écoulé
Les marchés actions et obligataires européens ont connu un regain de volatilité ces dernières semaines, enregistrant un recul modéré et plus marqué en France, en raison des incertitudes politiques liées aux élections législatives anticipées. La trajectoire haussière des actions américaines n’a pas été altérée, favorisée par une détente des taux longs, la baisse du prix du pétrole et la bonne orientation des résultats des entreprises.
La Réserve fédérale américaine a, sans surprise, décidé de ne pas modifier sa politique monétaire mais ses membres n’anticipent plus qu’une seule baisse de taux directeurs cette année (depuis le taux de dépôt actuel de 5,25%), malgré la publication de l’inflation CPI de mai en net ralentissement. Les anticipations de marché tablent encore sur 2 baisses de 0,25% en 2024, la première devant intervenir entre septembre et novembre.
La Banque centrale européenne a entamé comme prévu en juin son cycle de baisse des taux avec une baisse de 0,25%, le taux de dépôt s’établissant désormais à 3,75%. Dans un contexte de poursuite de la désinflation, le ton de la BCE est apparu peu accommodant, Christine Lagarde révisant à la hausse les perspectives de croissance et d’inflation.
Les marchés obligataires maintiennent toutefois leurs anticipations de 2 baisses supplémentaires de 0,25% au second semestre.
Les taux longs des deux côtés de l’Atlantique ont connu des évolutions divergentes. Le rendement du Bon du Trésor américain à 10 ans, sous l’effet de mauvaises surprises économiques, a baissé de 0,20% à 4,20% tandis que le rendement de l’OAT à 10 ans a progressé de 0,20% dans les jours suivants l’annonce de la dissolution de l’Assemblée nationale. A noter que le spread entre les taux à 10 ans des États français et allemand évolue désormais à un niveau proche de 0,80%, au plus haut depuis 2017, contre 0,50% seulement il y a quelques semaines.
Le dollar s’est renforcé, l’euro se rapprochant de 1,07 dollar. Le prix de l’once d’or, proche de 2 320 dollars, en hausse de 9% en 2024, a sensiblement baissé depuis son record historique enregistré en mai.
A noter enfin la bonne tenue des marchés d’actions de pays émergents, en dépit de l’essoufflement de la performance des actions chinoises.
Contexte économique
L’économie mondiale, dont la croissance est attendue en hausse de 3,4% en 2024 (Fonds Monétaire International), accélère son redressement malgré une baisse des taux d’intérêt plus tardive que prévu. L’activité continue de se renforcer en Europe et en Chine, compensant une conjoncture un peu décevante aux États-Unis. Cette bonne dynamique globale devrait se maintenir ces prochains mois, en dépit de l’amorce d’une consolidation budgétaire dans les pays développés, de conditions financières encore restrictives et d’un environnement politique international toujours très incertain (Moyen-Orient, Russie, Chine).
Aux États-Unis
L’économie reste correcte même si elle montre des signes de ralentissement. L’industrie et l’immobilier marquent en effet le pas alors que la consommation demeure pénalisée par une inflation persistante, une épargne qui s’épuise et des charges financières élevées. Mais l’activité accélère dans les services, les marges des entreprises restent élevées, l’emploi résiste encore et la désinflation devrait soutenir la consommation ces prochains mois.
En Europe
L’activité a poursuivi son redressement, grâce au dynamisme des pays du sud alors que la croissance des économies allemande et française est restée laborieuse. S’il ne faut pas attendre de grands changements à l’issue des élections européennes, l’incertitude politique en France pourrait avoir un impact négatif significatif de nature à affecter l’activité en France mais aussi la croissance de ses partenaires européens.
En Chine
La croissance a ralenti en avril, après avoir surpris positivement au premier trimestre (+6,6% en rythme annualisé) et a montré des signes de reprise en mai. La consommation des ménages se redresse grâce aux mesures de soutien prises par les autorités. À noter que les tensions commerciales avec les États-Unis et l’Europe vont rester durablement une menace sans toutefois peser significativement sur la croissance à court terme.
Achevé de rédigé le 20/06/2024.