Abus de faiblesse et de sujétion psychologique
Création d’un délit d’abus de faiblesse et de sujétion psychologique, inséré à l’article 223-15-3 du Code pénal.
Il est également prévu une nouvelle circonstance aggravante d’utilisation d’un service de communication en ligne ou par le biais d’un support numérique ou électronique, tant pour l’abus de faiblesse (article 223-15-2 du Code pénal) que pour le placement dans un état de sujétion psychologique (article 225-15-3 du même code).
Introduction de la notion d’abus de faiblesse et du délit de sujétion dans la loi n° 2004-575 du 21 juin 2004 pour la confiance dans l’économie numérique, afin de contraindre les fournisseurs de services d’hébergement à participer à la lutte contre la diffusion de contenus constituant notamment ce nouveau délit prévu à l’article 223-15-3 du Code pénal, sous peine d’une sanction d’un an d’emprisonnement et de 250 000 euros d’amende.
Abus de faiblesse et de sujétion psychologique sur personne mineure
Allongement des délais de prescription du délit d’abus de faiblesse et de sujétion de 6 à 10 ans lorsque la victime est mineure au moment des faits.
Meurtres, violences, escroquerie...
Circonstance aggravante en cas de connaissance de l’état de sujétion pour les infractions suivantes : meurtre, actes de torture et de barbarie, violences et escroquerie.
Thérapie de conversion
Deux nouvelles circonstances aggravantes en cas de thérapie de conversion (pratiques, comportement ou propos répétés ayant pour objectif de modifier ou de réprimer l’orientation sexuelle ou l’identité de genre d’une personne) : la connaissance de l’état de sujétion psychologique ou physique et commission de l’infraction par le dirigeant d’un groupement dont le but est de créer ou d’exploiter la sujétion physique ou psychologique de ses membres (c’est-à-dire le "gourou" d’un organisme sectaire).
Ces circonstances aggravantes augmentent à trois ans d’emprisonnement et 45 000 euros d’amende la sanction initialement prévue pour cette infraction (2 ans d’emprisonnement et 30 000 euros).
La sanction de cette infraction est encore aggravée (5 ans d’emprisonnement et 75 000 euros d’amende encourus) lorsque les faits sont commis en bande organisée par les membres d’un groupement dont le but est de créer, maintenir ou exploiter la sujétion psychologique ou physique des personnes qui participent à ces activités.
Privation d'aliment & délit de soustraction des parents
Alourdissement de la sanction encourue pour le délit de privation d’aliment (article 227-15 du Code pénal) et pour le délit de soustraction par les parents à leurs obligations au point de compromettre la santé, la sécurité, la moralité ou l’éducation d’un enfant mineur (article 227-17 du même code) lorsque leur auteur s’est également rendu coupable du délit de défaut de déclaration d’un enfant à l’état civil (article 433-18-1 du Code pénal).
Avantages fiscaux
Interdiction faite aux organismes qui auraient été condamnés pour abus de l’état de sujétion psychologique de bénéficier des avantages fiscaux liés aux dons qui leur sont faits.
Ainsi, les contribuables qui font des dons à des associations ayant été condamnées pour de telles pratiques sectaires ne bénéficieront plus de la déductibilité d’une partie de leurs dons et legs.