Santé des femmes : les étapes à ne pas manquer

Santé au féminin : des chiffres préoccupants

Première cause de décès féminins : les maladies cardio-vasculaires

Chaque jour en France, 204 femmes meurent d’une maladie cardio-vasculaire, contre 35 d’un cancer du sein. 

Les maladies cardiovasculaires sont devenues la première cause de mortalité féminine, du fait de l’évolution des modes de vie (tabagisme plus important chez les femmes, stress, alimentation…). Malgré les campagnes de sensibilisation conduites ces dernières années, nombreuses sont les femmes qui ignorent cette réalité et vivent sans avoir conscience de ce risque. 

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Santé mentale : des inégalités persistantes dans le monde du travail

Les inégalités demeurent entre les femmes et les hommes. Au travail, les femmes, qui représentent près de 49% de la population active, souffrent davantage que les hommes des conséquences de leurs conditions de travail sur leur santé. Les données recueillies par Santé publique France indiquent que 11% des femmes salariées sont concernées par une maladie d’origine professionnelle. 

Parmi ces maladies, la souffrance psychique en lien avec le travail (SPLT)  - stress, dépression, burn out - apparaît comme étant deux fois plus élevée chez les femmes (6%) que chez les hommes (3%). 

Prendre soin de soi : un défi pour les femmes, souvent plus attentives à la santé de leurs proches

Bien que régulièrement en contact avec le milieu médical pour le suivi de leurs proches, les femmes ne le sont pas assez pour leur propre santé. 

Alors que pour une partie de la population féminine, le suivi médical se résume souvent à des consultations gynécologiques, certaines données révèlent que ce suivi s’écroule après la ménopause. 

Passé ce cap, 79% des femmes ne sont plus suivies⁽¹⁾ alors qu’il s’agit d’une période où la prévention est cruciale. 

Ce constat est vrai à tous les âges, comme le montrent les résultats d'un sondage IFOP⁽²⁾ conduit en 2021 où 6 femmes sur 10 ont déjà renoncé à se rendre chez le gynécologue. 

Les femmes donnent différentes explications à ce manque de suivi gynécologique : 

●    36% des femmes pointent le manque de médecins spécialistes et des délais d'attente trop longs ;  
●    32% invoquent un emploi du temps trop surchargé ;  
●    20% déclarent que la santé des autres membres de leur famille est prioritaire. 

Prises par leurs obligations professionnelles et familiales, les femmes manquent de proactivité quand il s’agit de prendre en main leur santé, dérogeant aux recommandations officielles en matière de prévention. 

Prévention au féminin : les étapes à ne pas manquer

Pour vous aider à prendre votre santé et votre suivi en main, voici un rappel des examens essentiels qui jalonnent le calendrier fixé par les autorités sanitaires.

La prévention tout au long de la vie

Tous les cinq ans, à partir de 16 ans, l’Assurance Maladie propose à tous ses assurés d’effectuer un bilan de santé complet. Il vient s’ajouter à un suivi annuel auprès d’un généraliste qu’il complète par une série de tests : examens biologiques, bilan biométriques, tests auditifs, visuels, cardiorespiratoires, tension artérielle, électrocardiogramme, examen gynécologique et buccodentaire. C’est ce suivi régulier (contrôle du diabète, cholestérol, prévention du tabac et de l’alcool) qui peut permettre de prévenir les maladies du cœur et des artères chez les femmes. 

Selon les conclusions de votre médecin traitant lors de vos consultations annuelles et selon votre ressenti, il est également important d’aller consulter si nécessaire un ophtalmologue ou un dermatologue pour la surveillance de votre vision et de vos grains de beauté.

Avant 26 ans, les jeunes femmes peuvent bénéficier de consultations de santé sexuelle, de contraception et de prévention, prises en charge par l’Assurance Maladie.

À partir de 45 ans, le diagnostic de ménopause est posé quand une femme n’a plus ses règles depuis 1 an.

Les vaccinations

Pour rester en bonne santé, il convient de se conformer aux recommandations vaccinales à commencer pour les jeunes filles par la vaccination contre les papillomavirus humain (HPV) entre 11 et 14 ans. 

À l’âge adulte, les femmes ne doivent pas négliger leurs rappels pour garder le bénéfice de la protection avec : 

●    À 25 ans, 45 ans, 65 ans puis tous les 10 ans le rappel de Diphtérie-Tétanos-Poliomyélite (DTP).
●    Lors des grossesses, les vaccins COVID et grippe sont fortement recommandés, et celui contre la coqueluche à partir du 2e trimestre de grossesse.
●    Tous les ans à partir de 65 ans, vaccin contre le COVID et la grippe.

Le dépistage des cancers

Le calendrier de suivi féminin prévoit des dépistages dans le cadre de la lutte contre les cancers  : 

Cancer du col de l’utérus, à partir de 25 ans

●    Entre 25 et 26 ans, un examen cytologique est réalisé, puis à 29 ans si les tests sont normaux
●    Tous les 5 ans entre 30 et 65 ans, un prélèvement est effectué au niveau du col de l’utérus (le prélèvement permet la détection éventuelle du virus HPV)

Cancer du sein et colorectal, à partir de 50 ans

Le dépistage du cancer du sein s’effectue tous les 2 ans pour toutes les femmes entre 50 et 74 ans : il comprend examen clinique et mammographie. À partir de 50 ans et jusqu’à 74 ans, les femmes sont également invitées à effectuer tous les 2 ans un dépistage du cancer colorectal.