L’Europe s’arme !
Après la rupture des négociations entre les États-Unis et l’Ukraine, les dirigeants européens se sont réunis à Londres pour coordonner leur soutien à Kiev et renforcer leurs capacités militaires.
Un financement supplémentaire de 20 milliards d’euros pour l’Ukraine est en discussion lors du prochain Conseil européen, afin de compenser le désengagement américain.
Le Royaume-Uni prévoit d’augmenter son budget militaire à 2,5 % du PIB, tandis qu’Emmanuel Macron propose une trêve temporaire des attaques sur les infrastructures ukrainiennes.
Parallèlement, Londres, Paris et Berlin travaillent sur un plan visant à mettre fin aux combats.
Dans le même temps, les tensions commerciales s’accentuent avec les États-Unis, Donald Trump a confirmé des hausses de droits de douane sur les importations mexicaines, canadiennes, chinoises et bientôt européennes, alimentant des inquiétudes économiques et diplomatiques.
Ces incertitudes ont entraîné une chute de près de 4 % des marchés actions américains, accentuée par l’affaiblissement de l’enthousiasme autour de l’intelligence artificielle après les résultats de Nvidia qui n’ont pas satisfait le marché.
À l’inverse, les marchés européens restent résilients, soutenus par des indicateurs économiques moins mauvais qu’anticipé et la perspective d’un assouplissement budgétaire pour financer l’augmentation des dépenses de défense.
Environnement économique
La France voit sa note maintenue à AA- par S&P, mais avec une perspective négative, l’agence de notation estime que l’état des finances publiques est sous pression et que le soutien politique aux réformes reste limité malgré l’adoption du budget 2025.
Dans ce contexte, l’inflation française a chuté à 0,8 % en février, sous la barre des 1 % pour la première fois depuis 2021, soutenue par une baisse des prix de l’électricité.
Pendant ce temps, la BCE devrait annoncer une nouvelle baisse de taux de 25bp cette semaine, malgré une inflation plus persistante en Allemagne, alors que la croissance européenne reste fragile face aux tensions commerciales avec les États-Unis.
Outre-Atlantique, Donald Trump a créé une réserve stratégique de cryptomonnaies, faisant bondir les cours du Bitcoin et d’autres actifs numériques.
De son côté, la FED observe une inflation mesurée avec une inflation en baisse à 2,5%, mais pourrait retarder ses baisses de taux face à l’impact des nouveaux droits de douane.
Enfin, le rapport sur l’emploi américain attendu vendredi pourrait confirmer le ralentissement du marché du travail, avec une consommation en contraction et des inscriptions au chômage en hausse, ce qui accentue l’incertitude économique mondiale.
Légère baisse du CAC 40
L’indice parisien recule de -0,53% sur la semaine et affiche désormais une performance de 9,90% depuis le début de l’année.
Les valeurs les plus performantes sur la semaine sont Engie (+7,38%), Thales (+5,16%) et Veolia (+4,70%) tandis que STMicroelectronics (-11,29%), Schneider Electric (-9,11%) et Capgemini (-9,05%) sont les valeurs les moins performantes de la semaine.
À noter qu'AXA, de son côté, a réalisé un chiffre d’affaires record de 110 milliards d’euros en 2024 (+8 %) et reversera 75 % de son résultat à ses actionnaires, tout en lançant son plan stratégique "Unlock the Future".
Marchés des changes et des taux
L’euro se déprécie face au dollar à 1,0371 EUR/USD et le rendement de l’État français à 10 ans baisse à 3,15% en fin de semaine.
Achevé de rédiger le 03/03/2025