Bilans mitigés aux US…
La croissance américaine a progressé de 2,80% au 2nd trimestre (en rythme annualisé) contre 2% attendu. L’activité dans les services reste très solide mais celle dans l’industrie s’affaiblit de nouveau. La consommation a largement participé à la hausse de ce mois-ci avec le rebond des achats. La consommation dans les services fait état d’une certaine solidité, notamment les dépenses attribuées à la santé.
Ces chiffres montrent qu’en dépit d’une décélération du marché de l’emploi, les ménages continuent à résister.
Conformément aux attentes, l’inflation PCE (mesure de la consommation des ménages) a légèrement rebondi en juin mais reste en ligne avec une normalisation progressive vers les 2%.
Avec ces indicateurs économiques mieux orientés sur les dernières semaines, la Fed ne devrait pas commencer son assouplissement monétaire avant septembre avec la confirmation d’un ralentissement économique et de la baisse de l’inflation.
...tout comme en Europe
Les PMI (indicateur croissance économique) de la zone euro publiés mercredi dernier ont fait état d’une baisse de l’activité de la zone euro, impactée par l’activité industrielle en France mais surtout en Allemagne, qui reste touchée par ses liens commerciaux avec la Chine.
Côté services, l’activité résiste mieux en France, même si la trajectoire tend à se tasser. Les récents épisodes politiques en France ont eu un impact sur la confiance des consommateurs, même si celle-ci s’est sensiblement améliorée grâce à un apaisement de l’inquiétude politique et à l’espoir d'une politique monétaire moins restrictive. Les estimations de PIB au 2nd semestre vont dans le sens d’une poursuite de la reprise économique bien que faible, +0,3% au 2nd trimestre, avec une consommation des ménages toujours à la peine, mais une contribution positive de l’investissement et du commerce extérieur.
Résultats d’entreprises
Un quart des entreprises avaient publié leurs résultats sur le marché européen avec de nombreuses déceptions.
Ainsi, la faible consommation des ménages pèse sur les entreprises les plus cycliques qui restent les plus impactées. Le secteur automobile (Stellantis, Renault) se retrouve pénalisé par la faible demande, tout comme STMicroelectronics, très exposé au secteur automobile. Le luxe a également chuté suite à la publication des résultats de LVMH, dont le bénéfice recule de 14% en un an, lourdement pénalisé par la demande chinoise. Le géant du luxe a entrainé dans sa chute son concurrent Kering avant même que celui-ci ne publie. Côté États-Unis, les résultats sont plus positifs, notamment dans le secteur bancaire, même si deux acteurs ont pénalisé le marché : Tesla qui affiche une marge brute de sa division « automobile » au plus bas sur les 5 dernières années (14,6%), et Alphabet (Google) qui a suscité de vives inquiétudes sur les dépenses importantes liées à l’IA.
Le CAC 40 baisse sensiblement
Sur la semaine, l’indice parisien perd -0,22% et affiche une performance de -0,33% en 2024. STMicroelectronics (-16,46%), Stellantis (-12,95%) et Kering (-9,79%) sont en baisse sur la semaine, tandis qu’Eurofins (+10,94%), Essilor Luxottica (+7,39%) et Michelin (+5,34%) sont les plus fortes hausses.
Marchés des changes et des taux
L’euro reste stable face au dollar à 1,0833 EUR/USD et le rendement de l’État français à 10 ans baisse à 3,08%.
Achevé de rédiger le 29/07/2024