Comment se comportent les marchés ? Quels impacts sur votre portefeuille ?
Données au 23/09/2024
Performances des profils du RES Multisupport
Performance annuelle nette de frais de gestion et de frais de garantie plancher et brute de prélèvements sociaux, calculée sur la base d’une prime nette directement investie sur le profil au 1er janvier avec une hypothèse de rémunération de 3,10% nette sur le fonds en euros.
Performances des UC de la gamme financière MACSF
Performance annuelle du 31/12/2023 au 23/09/2024, brute de frais de gestion, de frais de garantie plancher et de prélèvements sociaux. L’assureur ne s’engage que sur le nombre d’unités de compte et non sur leur valeur.
Recommandations d'investissement sur les unités de compte
- Nous conservons notre biais défensif dans notre allocation recommandée. Les marchés actions, qui affichent des performances élevées en dépit du ralentissement cyclique et du renforcement du risque géopolitique, apparaissent chers, particulièrement aux Etats-Unis. L’optimisme des investisseurs nous semble donc généralement excessif et nous réaffirmons notre préférence pour nos supports investis en obligations d’entreprises et ceux dont les allocations ou les thématiques présentent des profils de risque « actions » modérés et des niveaux de valorisations encore attractifs.
- Parmi nos fonds actions, nous maintenons nos préférences pour les thématiques qui ont sous-performé depuis début 2023 : Candriam Equities Biotechnology, Schroder Global Energy Transition et Echiquier Agenor Mid-Cap Europe.
- Enfin, nous pensons que les actions internationales à dividendes élevés, en retrait en 2023 mais en hausse sensible ces derniers mois, conservent leur attractivité dans la perspective de la poursuite du cycle baissier des politiques monétaires.
Fonds patrimoniaux
Parmi nos fonds patrimoniaux nous privilégions DWS Concept Kaldemorgen, qui affiche historiquement un profil rendement/risque très convaincant grâce à des choix d’investissements opportuns accompagnés d’une gestion indépendante des risques de marchés. Il a d’ailleurs été récompensé en 2023 par le prix du meilleur fonds d’allocation en France décerné par Morningstar.
Nous restons aussi très positifs sur nos supports d’obligations d’entreprises, d’autant que les taux d’intérêt ont progressé depuis le début de l’année. Le nouveau fonds à échéance au profil de risque modéré Objectif 2032 Edmond de Rothschild permet de capter un rendement proche de 4% net de frais de gestion sur un horizon d’investissement de 8 ans et de le préserver sur la période. D’autre part, notre support de dettes non cotées Tikehau Financement Entreprise, qui finance la croissance d’entreprises européennes de taille intermédiaire, conserve un profil rendement/risque attractif, puisqu’il profite notamment d’un rendement indexé sur le niveau élevé des taux d’intérêt à court terme (Euribor 3 mois proche de 3,50% en septembre 2024).
Nous recommandons aussi le fonds diversifié JPMorgan Global Income qui présente encore selon nous de bons points d’entrée en dépit de sa bonne performance en 2023 (+5.89%) et 2024 (+7.83% au 19 septembre). Couvert du risque de change, ce support est investi dans un portefeuille très diversifié de titres générateurs de revenus dont principalement des obligations à haut rendement et des actions à dividendes élevés.
Fonds actions et obligations convertibles
Parmi nos fonds thématiques, notre support Candriam Equities Biotechnology, pénalisé depuis 2022 par la hausse des coûts de financement mais en hausse sensible depuis le début de l’année (+13,54% au 19 septembre), reste selon nous une opportunité à moyen terme alors que le retour des opérations d’acquisitions par des grands laboratoires pharmaceutiques pour pallier à la multiplication des échéances de brevets, se confirme et devrait continuer de dynamiser le secteur.
Nous recommandons toujours le support Échiquier Agenor SRI Mid-Cap Europe, investi dans des valeurs moyennes européennes de croissance qui présentent une forte visibilité sur les bénéfices, apparaissent relativement décorrélées du cycle économique et dont les valorisations sont redevenues attrayantes après leur forte sous performance en 2022 et en 2023.
La thématique de croissance à forte visibilité à long terme du fonds d’actions internationales Schroder Global Energy Transition qui investit dans des entreprises leaders dans les activités liées aux Energies propres a fortement baissé en 2023 et depuis le début de l’année en raison de la hausse des taux d’intérêt et de la baisse des prix de l’énergie, mais devrait bénéficier des plans de financement des énergies renouvelables aux Etats-Unis (IRA) et en Europe.
Les performances passées ne préjugent pas des performances futures. Il existe un risque de perte en capital sur les supports en unités de compte. Pour une épargne qui vous ressemble, veillez à bien déterminer votre profil d'épargnant avec votre conseiller MACSF
Analyses et commentaires de l'équipe financière MACSF sur les marchés
- Les marchés financiers ont été soutenus par une forte vague d’optimisme depuis octobre 2023, en lien avec les anticipations d’un atterrissage en douceur de l’économie, la baisse des taux d’intérêt et la désinflation. Nous pensons que beaucoup de bonnes nouvelles se reflètent déjà dans les niveaux de valorisation des actifs risqués.
- Les taux d’intérêt à moyen et long terme restent élevés, même s’ils se sont repliés par rapport à leurs plus hauts d’avant l’été, maintenant selon nous l’attractivité des obligations d’entreprises les mieux notées et des emprunts d’Etat.
Nous restons vigilants vis-à-vis des actions européennes et américaines, dont les valorisations apparaissent élevées et dont les primes de risque restent faibles.
- Nous maintenons notre préférence pour les valeurs moyennes européennes de croissance qui affichent depuis 2022 une forte sous-performance. Nous continuons aussi de recommander les thématiques actions défensives et de long terme qui demeurent relativement attractives. Enfin, nous pensons que les actions de pays émergents offrent encore des opportunités grâce d’une part à l’amélioration des fondamentaux économiques de ces pays, mais aussi compte tenu des niveaux de valorisation très déprimés des actions chinoises.
- Nous abaissons en revanche notre recommandation de positif à neutre sur les obligations convertibles, compte tenu de notre prudence sur les actions, leur préférant les obligations d’entreprises et la dette privée.
Évolution des marchés
Après avoir connu un pic de volatilité en août, les actions américaines et européennes ont nettement rebondi, grâce à l’atténuation des craintes de ralentissement de l’économie américaine et à la baisse des taux d’intérêt en lien avec l’adoption d’un discours plus accommodant par les banques centrales.
La Banque centrale européenne a poursuivi son cycle de baisse de taux entamé en juin par une nouvelle baisse de 0,25%, portant le taux de rémunération des dépôts à 3,50%. Alors que la désinflation se poursuit et que le ralentissement de l’économie se précise, Christine Lagarde maintient un ton peu accommodant compte tenu de la résistance de l’inflation dans les services et les salaires. Les marchés obligataires ont toutefois relevé leurs anticipations à 2 baisses supplémentaires de 0,25% d’ici la fin de l’année.
La Réserve fédérale américaine a procédé le 18 septembre à une première baisse de 0,50% de ses taux directeurs, portant son taux de dépôt à 4,75%. Jerome Powell a justifié ce mouvement plus agressif par la poursuite du ralentissement de l’inflation et par la dégradation du marché du travail tout en insistant sur la résilience de la croissance économique. Les anticipations de marché tablent sur 3 baisses supplémentaires de 0,25% en 2024.
Les taux longs des deux côtés de l’Atlantique confirment leur tendance baissière.
Le rendement du Bon du Trésor américain à 10 ans, sous l’effet de mauvaises surprises économiques, a fortement baissé à 3,75% tandis que le rendement de l’OAT à 10 ans est repassé en dessous de 3,00%. À noter que le spread entre les taux à 10 ans des Etats français et allemand évolue encore à un niveau proche de 0,80%, contre 0,50% seulement en début d’année.
Le dollar s’est sensiblement déprécié cet été, l’euro se rapprochant de 1,11 dollar. Le prix de l’once d’or, au-dessus de 2 600 dollars, a inscrit de nouveaux records historiques. À noter enfin la bonne tenue des marchés d’actions de pays émergents, en dépit de la poursuite de la baisse des actions chinoises.
Contexte économique
L’économie mondiale, semble s’être stabilisée en août à un niveau proche de 3%, après avoir montré des signes de faiblesse en juillet.
Alors que l’activité reste robuste en Asie hors Chine et au Brésil, elle ralentit quelque peu aux États-Unis, en Chine et surtout en Europe où le redressement du premier trimestre est interrompu.
Aux États-Unis, l’économie a confirmé son ralentissement, alimentant les craintes, sans doute exagérées, de récession. En effet la profitabilité des entreprises reste élevée, la désinflation se poursuit (baisse des loyers et des prix de l’énergie) soutenant la consommation, et l’emploi ralentit mais reste en territoire positif, la hausse du taux de chômage s’expliquant par une hausse de la population active.
En Europe, l’activité a nettement ralenti durant l’été, l’industrie retombant en récession. L’accélération des services en août, imputable à la tenue des Jeux Olympiques ne s’annonce pas durable et l’incertitude politique a créé un choc négatif sur l’activité en France. L’Allemagne reste en quasi récession et l’emploi se dégrade dans l’ensemble de la zone, la consommation restant médiocre, pénalisée par un taux d’épargne élevé. Enfin, la désinflation apparaît plus lente qu’aux États-Unis, contraignant la politique monétaire.
En Chine, la croissance déçoit, en raison de l’accroissement des tensions commerciales avec l’Europe et les États-Unis et du nouvel accès de faiblesse du secteur immobilier. Les pressions déflationnistes s’accentuent alors que la détente de la politique monétaire ne se transmet pas au crédit aux entreprises et aux ménages et qu’aucune mesure de relance budgétaire n’a été annoncée.
Achevé de rédiger le 23/09/2024.