Comment une bonne coopération améliore-t-elle la qualité de prise en charge médico-chirurgicale ?
La coopération entre praticiens et établissement de santé
Une bonne coopération entre les praticiens et l’établissement de santé se répercute sur la qualité de la prise en charge médico-chirurgicale, en particulier au bloc opératoire. Cependant, cette coopération débute bien en amont, dès lors que l’indication opératoire est posée.
Pour exemple, la décision d’un orthopédiste de pratiquer en ambulatoire une prothèse totale de hanche doit être validée par l’anesthésiste et gérée de façon optimale par l’établissement de santé en amont de la chirurgie.
La coopération au bloc opératoire
Au bloc opératoire, la coopération chirurgien/anesthésiste/infirmière de bloc se doit d’être exempte de toute imperfection… ce qui n’est pas toujours le cas, malheureusement.
La question récurrente en expertise... qui est responsable de l’antibioprophylaxie ?
Les experts considèrent en règle générale qu’il s’agit d’une responsabilité partagée entre anesthésiste et chirurgien. Lorsque cette antibioprophylaxie n’apparaît pas conforme, ces deux praticiens sont tenus pour responsables, le plus souvent à part égale.
Si la coopération au bloc opératoire n’était pas défaillante, comme dans ce cas, le patient aurait bénéficié d’une prise en charge maximale avec une prévention satisfaisante de l’infection et, bien que dans les faits la responsabilité du chirurgien dans cette prescription ne soit objectivement "pas juste" - car son souci constant au moment de l’intervention reste l’acte opératoire et non la perfusion -, elle se voit engagée.
Une protocolisation optimale renforce la responsabilité de chaque praticien
Une bonne coopération doit être l’aboutissement de la protocolisation des prises en charge avec de nombreux acteurs.
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Elle commence par établir la responsabilité de chacun à travers des protocoles validés par la Commission Médicale d’Établissement (CME). Ainsi, chacun connaît son domaine de compétences, ne se repose pas par "facilité" sur son collègue.
À retenir
Une bonne coopération entre les différents acteurs de santé, concrétisée par une protocolisation optimale des différentes étapes de la prise en charge du patient, permet une prise en charge médico-chirurgicale optimale et sécurisée, une prévention des complications, un patient satisfait et, en cas de procédure, une responsabilité de chacun clairement établie.