Des compétences en alcoologie pour les infirmières
Les délégants (médecins addictologues) délèguent à l’infirmier (le délégué) les actes suivants :
- Le repérage des patients nécessitant une hospitalisation pour sevrage rapide ou une prise en charge différée avec gradation de la réponse.
- L’interprétation des résultats des échelles cliniques Cushman, AUDIT, la cotation des critères DSM 5 de trouble de l'usage d'alcool, la prescription des examens (biologiques, ECG, éthylotest) selon un protocole défini.
- L’interprétation des résultats des examens biologiques.
- L’orientation vers le mode de prise en charge adapté selon les protocoles prédéfinis (hospitalisation, programme de sevrage ambulatoire, consultation dans le territoire de santé).
Pour effectuer ces actes, l’infirmier doit pouvoir se prévaloir de trois ans minimum d’expérience professionnelle dans un service d’addictologie ou une structure de médecine d’urgence.
Qui peut mettre en place le protocole de coopération ?
Le protocole de coopération peut être mis en œuvre au sein d’un service hospitalier ou d’une structure ambulatoire d'addictologie répondant à certains critères, notamment être en relais et en lien direct avec une structure de médecine des urgences, dont il assure l'aval.

Les établissements doivent déclarer auprès de l'ARS territorialement compétente chaque membre de l'équipe volontaire pour mettre en œuvre le protocole, conformément à l'article D4011-4 du Code de la santé publique.
Une formation spécifique à acquérir
Une formation théorique (14 heures) et pratique (63 heures, soit 21 demi-journées) est requise pour acquérir les compétences nécessaires (ex : identifier le degré d’urgence de la prise en charge, prescrire les examens de biologie médicale nécessaires, etc.).
Enfin, une activité minimum de 50 consultations annuelles par délégué est nécessaire au maintien des compétences, sous peine de suivre une nouvelle formation pratique.