Les étapes qui mènent au burn out
Il faut d’abord savoir que contrairement à ce que l’on peut parfois entendre, le burn out touche des personnes très engagées dans le travail.
Il arrive systématiquement en 4 phases :
- ENGAGEMENT => Pendant cette phase, la personne prend plaisir dans son travail, pour lequel elle s’enthousiasme et qui est source de satisfaction.
- SUR-ENGAGEMENT => Cette phase constitue le symptôme initial d’épuisement professionnel. La satisfaction et la motivation au travail sont encore très présentes mais petit à petit, les préoccupations professionnelles gagnent toutes les sphères de l’existence.
- RÉSISTANCE => Le sur-engagement se transforme finalement en acharnement frénétique. La personne nie de plus en plus son surmenage et sa surcharge. Sans aide extérieure, la personne est incapable de s'en sortir seule.
- EFFONDREMENT => A ce stade, la personne a perdu sa capacité d’initiative. On assiste à un effondrement total qui affecte toutes les dimensions de la personne : psychique, émotionnelle et physique.
Les principaux facteurs déclencheurs
Nous avons observé 5 principaux facteurs, déclencheurs du burn out chez les professionnels de santé :
- Perdre de vue le sens de ce que l’on fait : Pour certains professionnels de santé, il peut y avoir un décalage entre leur vocation initiale de soignant et la réalité de leur métier.
- Une multiplicité de rôles, lourde à porter : Quand on est infirmier, on peut être autant soignant qu’aidant, accompagnant du malade - particulièrement en ce moment-, planificateur, organisateur, entrepreneur, écoutant, ...
- Perdre le contrôle : La délimitation des rôles est parfois peu claire dans les établissements de santé, la crise a d’ailleurs pu accentuer ce sentiment. En libéral aussi, un manque de clarté sur ses priorités, une mobilisation à outrance peuvent vite mener à une perte de contrôle, grande source de stress pour certains.
- Un manque de reconnaissance : Les signes de reconnaissance sont à la base de toute relation et donc importants dans le cadre professionnel. Beaucoup d’infirmiers déclarent d’ailleurs souffrir de ce manque de reconnaissance au sein de leur secteur.
- Des problèmes d’incivilité : Les incidents du secteur de la santé ont significativement augmenté (+ 50% en 10 ans) et travailler dans un environnement hostile est également un facteur aggravant de la souffrance au travail.
Comment éviter le burn out ?
Tout d’abord, écoutez-vous, vos besoins, vos envies. Les réactions physiques sont souvent un bon indicateur de notre état général.
Ensuite, il faut apprendre à s’arrêter, à ne pas être en flux continu. Si vous êtes en position de management, mettez en place une organisation qui assure des temps de relais, afin que chacun ait un temps (même court) pour se ressourcer.
Utiliser ses priorités comme boussole : Prendre le temps de les remettre à plat, de les clarifier avec votre direction et votre équipe.
Enfin, oser dire et oser demander de l’aide : Vous n’êtes pas seul. Que ce soit dans votre entourage personnel ou professionnel.
Face à la difficulté à faire face à un environnement de travail parfois hostile, ou simplement épuisant, une des façons de prévenir le burn out des infirmiers consiste à vous reconnecter à votre valeur de soignant.
Mettez en avant vos qualités, vos différences et vos spécificités. Accordez de l’importance à l’évaluation clinique, favorisez les échanges entre soignants et soignés, l’écoute active, la réassurance, n’hésitez pas à prendre des initiatives pour vous réunir et échanger au sein de votre profession… Et vous observerez sans doute des résultats en matière de résistance face au burn out…
NDLR : Il existe des tests pour évaluer le burn out. Chez CATALYSE nous utilisons par exemple le Copenhagen Burnout Inventory (CBI) qui est un outil de diagnostic et de prévention du burnout libre de droits. Mais rien ne remplace un avis médical
*Catalyse est un cabinet de coaching dédié au secteur de la santé.