La Fed prudente par défaut
Le marché du travail américain continue de faire preuve de résilience avec un léger ralentissement des créations d'emplois en janvier (143 000 postes créés contre 175 000 attendus).
Le taux de chômage a baissé à 4%, indiquant un marché de l’emploi proche du plein emploi, bien que sous ses plus bas historiques de 2022-2023.
Les salaires continuent d’augmenter, mais les pressions salariales restent modérées, ce qui apaise les craintes inflationnistes de la Fed.
Par contre, les anticipations d’inflation ont augmenté, principalement parmi les ménages, et les potentielles hausses de droits de douane sur les importations pourraient continuer de peser sur la confiance des consommateurs.
La consommation des ménages a cependant maintenu un certain dynamisme (à +0,7% vs +0,5% attendu).
La Fed est donc poussée à court terme à la prudence face à la résilience de l’économie américaine et aux pressions inflationnistes.
Le président américain a d’ailleurs franchi une nouvelle étape en annonçant l’augmentation des droits de douane de 10% à 25% sur les importations d’acier et d’aluminium.
La BCE confortée à poursuivre sa politique
L'activité économique dans la zone euro a rebondi en janvier : le secteur industriel a enregistré une légère hausse, tandis que les services se sont tassés.
Malgré un fort rebond des services en Allemagne, l’activité de l'ensemble de la zone euro demeure relativement faible, incitant la BCE à envisager une poursuite de la baisse de ses taux directeurs.
La BCE prévoit une progression des salaires de 2.8 % (hors bonus) d'ici 2025, ce qui devrait l'inciter à poursuivre un assouplissement monétaire progressif.
L'inflation a légèrement rebondi en janvier, atteignant 2,5%, mais reste sous contrôle et l’institution a mis à jour ses estimations de taux neutre pour la zone euro, avec une fourchette entre 1,75% et 2,25%, en ligne avec les attentes du marché.
La Chine toujours en panne ?
L'économie chinoise peine toujours à confirmer son rebond, avec des indices économiques en janvier inférieurs aux attentes, tant dans les services que l’industrie.
Le secteur des services a été impacté par la faiblesse de l’emploi, alors que l’industrie souffre d’une contraction des commandes à l’export.
L’inflation a légèrement rebondi en janvier, mais reste insuffisante pour face aux risques déflationnistes, avec des prix à la production qui continuent d’évoluer en territoire négatif.
Le gouvernement qui reste sous tension avec la menace de droits de douane venant des États-Unis (10% sur tous les produits en provenance de Chine), veut continuer de soutenir la demande domestique et pourrait annoncer de nouvelles mesures en mars pour atteindre son objectif de croissance de 5% en 2025.
Sensible hausse du CAC 40 sur la semaine
L’indice parisien affiche une performance de 8,02% sur l’année. Société Générale (+15,52%), ArcelorMittal (+13,20%) et Dassault Systèmes (+6,85%) affichent les plus fortes hausses, tandis que Pernod Ricard (-8,67%), Edenred (-6,86%) et L’Oréal (-4,99%) sont en baisse sur la semaine. Le CAC 40 clôture la semaine à +0,29%.
Marchés des changes et des taux
L’euro est stable face au dollar à 1,0307 EUR/USD et le rendement de l’État français à 10 ans baisse à 3,09%.
Achevé de rédiger le 10/02/2025.