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Le management fondé sur un niveau hiérarchique, la directivité et une forte logique de contrôle, matche de moins en moins avec les attentes de collaborateurs en quête d’autonomie, de sens et de responsabilisation. En instaurant un univers professionnel à géométrie variable (présentiel, distanciel, visioconférences...), la pandémie a accentué les écarts entre les attentes des uns et la réalité des autres. Il était temps de repenser ce métier.
Le management pyramidal, c’est fini !
Sur ce point, tout le monde est d’accord, managers et managés. Le management tel qu’il est pratiqué depuis les années 90 a perdu de sa pertinence. Personne n’y trouve plus de réel épanouissement. Dont acte. Mais alors, c’est quoi être un manager aujourd’hui ? En faut-il encore un d’ailleurs ? Certaines entreprises osent un monde sans manager et se lancent dans des expérimentations d’organisations plates. Même si on peut admettre que cette dynamique est séduisante, il faut aussi concéder que toutes les structures ne sont pas encore prêtes à s’y engager.Et la pandémie arriva. Et les questions, suppositions et autres débats ont volé en éclat. L’urgence est devenue la règle, d’autant plus que les managers se sont retrouvés sans équipe, les collaborateurs sans chef, sans collègue et sans machine à café ; il n’a jamais été aussi important pour les entreprises d’être à l’écoute, d’accompagner et de rassurer. Le concept de manager coach, dont on parlait de plus en plus, devenait concret, réel, impératif, vital.
Dans manager coach, il y a manager et coach
L’une des clés de réussite du manager coach est de savoir alterner positions haute et basse. La position haute, c’est celui qui sait, qui montre la direction à prendre. Il définit l’objectif à atteindre, les règles et les moyens pour y parvenir. Dans les grandes lignes, c’est le manager “classique” que nous connaissons si bien.La position basse, c’est celui qui ne sait pas, ou qui le fait croire. En l’adoptant, le manager incite ses collaborateurs à s’approprier la position haute. Avec ce fonctionnement, il est ainsi sûr de bénéficier pleinement des qualités, de la participation, de l’implication et de la créativité de chacun des membres de son équipe. En misant avec confiance sur l’intelligence collective, il fait grandir son équipe et l’installe dans une logique de réussite. Si l’un de ses collaborateurs se trouve en difficulté, il est de son ressort d’identifier la cause du décrochage et de le relancer dans une dynamique positive.Pour remplir pleinement ce double rôle, il faut donc être manager, évidemment, et maîtriser un certain nombre de techniques de coaching. Ce qui n’est pas forcément inné pour tout le monde, comme le souligne Michel Bes, DRH du groupe MACSF : « Le manager coach doit savoir identifier les signaux faibles émis par un collaborateur en difficulté dans ses missions et amener le questionnement de façon adroite pour comprendre la situation. En même temps, il sait remotiver une équipe un peu désorientée après une période de confinements successifs. Vous le voyez, ce n’est pas simple. Les compétences et les connaissances qu’il doit avoir sont à la fois comportementales et émotionnelles. Ce sont elles que nous souhaitons renforcer. »
Un programme de formation précis et complet
Quand Stéphane Dessirier, Directeur général du groupe MACSF, annonce fin 2020 le lancement du programme de formation manager coach, on sent par sa détermination l’importance du sujet : « Je souhaite que vous soyez animé par une culture basée sur l’esprit de responsabilisation, la capacité à fédérer, à faire grandir, dans l’écoute et l’agilité et ce, pour diffuser encore plus largement la culture du résultat tourné vers le service aux sociétaires. »
Le programme s’articule autour de trois cycles principaux : incarner le plan stratégique, donner du sens et communiquer, autonomiser et responsabiliser, animer l’intelligence collective.
Un groupe pilote a ouvert le bal des sessions dès novembre 2020. 15 autres groupes ont suivi, organisés par spécificités. Une fois le socle commun posé, les RH sont venus compléter les connaissances en faisant des focus sur des sujets sensibles, comme la prévention du harcèlement sexuel ou moral par exemple ou encore les agissements sexistes au travail. Parler ouvertement de ces sujets, c’est permettre à chaque manager coach de faire face à toutes les situations. Ce programme a été largement plébiscité, comme en témoignent ces quelques paroles de managers : « Cette formation est totalement opérationnelle. Avec elle, la posture de manager coach s’éclaire, on comprend ce que l’on devra faire au quotidien », nous confie l'un. « Le dosage théorie / pratique est bon, la méthodo plutôt ludique », poursuit l'autre. Et enfin, de conclure : « Ce parcours apprenant se démarque avec beaucoup de partage, d’échanges et de bienveillance ! L’interactivité est là, même en format digital, grâce notamment aux travaux en petits groupes. »